"Ne regarde pas
le vin qui paraît d'un beau rouge, qui fait des perles dans la coupe, et
qui coule aisément.
PROVERBES 23:31-32
Il finit par mordre comme un serpent, et piquer comme un basilic."
Le vin - Fabrication et utilisation
Il y a des passages dans la Bible où il n'apparaît pas tout de suite si le mot " vin " est censé décrire une boisson alcoolisée ou non. Dès les tout premiers siècles, il était courant de presser les grappes de raisin pour en extraire le jus, et de boire celui-ci immédiatement. Nous voyons ceci dans GENESE 40:11 : "La coupe de Pharaon était dans ma main. Je pris les raisins, je les pressai dans la coupe de Pharaon et je mis la coupe dans la main de Pharaon."
Pour préserver le jus de la fermentation et ainsi empêcher qu'il ne devienne alcoolisé, il y avait différentes méthodes. On fabriquait par exemple un épais sirop en cuisant, puis en refroidissant, en filtrant et en réchauffant le jus, ou encore, on ajoutait des produits chimiques déjà connus autrefois, tels que le soufre, afin de conserver le jus. Si l'on devait fabriquer une boisson alcoolisée, le raisin était pressé dans un endroit bien aéré, et le jus était stocké dans différentes cuves de pierre. Des spores de levure se fixaient sur le jus et déclenchaient le processus de fermentation. Dans le principe, le vin est fabriqué aujourd'hui encore de cette manière.
Le vin est fabriqué suite à une fermentation partielle ou complète du sucre contenu dans le jus des fruits. La levure joue un rôle essentiel dans le processus de la fermentation. Les cellules de levure, microscopiques, sont un organisme végétal semblable à un champignon très répandu dans la nature. Ces cellules de levure produisent un système d'enzymes (nommé zymase) possédant la capacité de casser le sucre pour en faire de l'alcool ou du Co2. Les spores de levure présentes dans l'atmosphère ou sur les fruits même engagent automatiquement le processus de fermentation au contact du sucre du fruit dissout. Cela signifie que l'on doit seulement écraser les fruits pour que les cellules de levure entrent en contact avec le jus. Naturellement, lors de la fabrication du vin du commerce, on ne se soucie pas de la présence fortuite de cellules de levure, mais on implante des espèces de levure mises en culture pour l'occasion afin de garantir une fermentation rapide et efficace. Normalement, la quantité d'alcool dans le vin oscille entre 6 et 15 pour cent. La quantité d'alcool produite dépend du moment où le processus de fermentation est interrompu ou de quand il se termine. La quantité de sucre de fruit présente au cours de la fermentation est aussi d'une grande importance. La quantité d'alcool produite s'élèvera au maximum à 20 pour cent dans des conditions idéales. Cette limite ne peut être franchie, car, lors d'une plus haute concentration d'alcool, les cellules de levure ne sont plus viables.
Certains prétendent qu'autrefois, les gens ne disposaient d'aucun procédé pour préserver le jus de la fermentation. C'est pourquoi, d'après eux, tous les vins devaient être alcoolisés. Mais, en fait, les premiers écrits nous fournissent des preuves qui soutiennent l'affirmation que les vins non-alcoolisés étaient communément consommés et qu'ils étaient parfois décrits comme étant les meilleurs vins. F.R. Lees (Ph. D.) et Dawon Burn (M-A.), dans leur clair et authentique "Temperence Bible Commentary" indiquent des passages d'Aristotelès, Hérodote, Joséphus, Pline, Colluméla et d'autres écrivains grecs et romains où sont énumérés au moins cinq procédés par lesquels le fruit avait pu être conservé sans que le jus de fruit ne fermentât. Cela se faisait par exemple en ajoutant certains produits chimiques comme le soufre, ou par l'épaississement du jus de fruit pour le transformer en sirop par extraction de l'eau. Passé un contenu de sucre de 32 pour cent, les cellules de levure ne sont plus viables, et de cette manière la fermentation n'a pas lieu. Il suffisait d'éclaircir le sirop avec de l'eau pour obtenir un jus de raisin non-alcoolisé.
Pline, qui consacra tout le quatorzième livre de son "Historia Naturalis" (60 après J.C.) au vin, établit qu'il y avait 185 sortes de vin différentes à boire.
La place de l'alcool dans les Ecritures de l'Ancien Testament
Une comparaison avec le texte hébreu montre que pour le seul mot français "vin", plus d'une douzaine de mots hébreux et araméens de différentes significations étaient utilisés. Ainsi, le terme "vin" peut décrire aussi bien le fruit de la vigne en grappes, du raisin ou des raisins secs - des liquides épais, plus fluides ou cuits - du jus de raisin alcoolisé ou non, du vin sucré ou acide, ou encore du vinaigre. C'est pourquoi, en hébreu, "tirosh" correspond au "nouveau vin " (ESAIE 65:8). Par contre, "shekar" désigne une boisson fortement alcoolisée et "yayin" le vin (ESAIE 5:11). Si l'on ne considère pas les mots hébreux spécialement utilisés dans le texte d'origine, le contexte, les personnes concernées, ni l'époque correspondante, on ne peut pas rendre la signification exacte des références bibliques au " vin ". En outre, il faut noter qu'aucune comparaison significative ne peut être faite entre les boissons alcoolisées modernes et celles des temps anciens, puisque la distillation du vin n'a été introduite qu'à partir de 1000 après J.C. Peu à peu, le vin fut de plus en plus utilisé comme boisson alcoolisée, et ce ne fut qu'à partir du 18ème siècle que l'alcool pur vint renforcer son taux d'alcool. Comme nous l'avons vu, selon des procédés naturels, indépendants de toute intervention humaine, la fermentation ne dépasse jamais un taux d'alcool de 14 pour cent, mais les boissons alcoolisées modernes peuvent contenir cependant jusqu'à 50 pour cent d'alcool.
En hébreu, il n'existe aucun mot spécial qui désigne exclusivement le vin fermenté, ni aucun mot que l'on pourrait retenir comme indiquant toujours l'approbation de Dieu, qu'elle soit implicite ou explicite. Mais lorsqu'on parle de "bénédiction", rien dans le contexte ne permet de conclure que le vin est alcoolisé, bien au contraire. Le mot "yayin" ne se rapporte que deux fois à une bénédiction et il est associé aux autres produits des champs, le maïs ou les olives. En revanche, "tirosh" est utilisé onze fois en rapport avec une bénédiction (par exemple, JEREMIE 31:12) et il est utilisé quelques trente fois en relation avec la nourriture.
Dans l'Ancien Testament, l'ivresse et toutes ses conséquences sont toujours considérées comme quelque chose de répugnant. "Le vin est moqueur, les boissons fortes sont tumultueuses" (PROVERBES 20:1). Le déplaisir divin est fréquemment en relation avec les boissons enivrantes et leurs conséquences, et il fut explicitement proclamé par les prophètes (voir également ESAIE 5:11-12 ; 22:13; 28:1,7-8; 56:12 ; JOËL 1:5 ; AMOS 6:6).
Canaan était un pays agricole qui produisait principalement du maïs, des olives et du raisin, et Israël elle-même est souvent prise comme symbole de la vigne de Dieu :
"La vigne de l'Eternel des armées, c'est la maison d'Israël, et les hommes de Juda, c'est le plant qu'il chérissait..." ESAIE 5:7
C'est pourquoi il n'est pas étonnant de trouver la vigne comme symbole dans les passages les plus appréciés et les plus spirituels de l'Ancien comme du Nouveau Testament. "Je suis la vigne, et vous êtes les sarments" est ainsi une parabole significatrice pour ceux dont la vie est "cachée en Christ". Pour cette raison, il est souvent prétendu que le vin doit être considéré comme un don appréciable de Dieu aux hommes. Il est certes vrai que Dieu donna la vigne et ses fruits aux hommes pour qu'ils les utilisent. Pourtant, ce furent les hommes, et non Dieu, qui firent d'un jus de fruit bénéfique pour la santé une boisson déficiente en valeurs nutritives mais puissante dans ses effets négatifs sur l'intelligence et le corps :
"Parce que les pensées du coeur de l´homme sont mauvaises dès sa jeunesse..." GENESE 8:21
Mots hébreux qui désignent les produits de la vigne
Les mots hébreux qui reviennent le plus souvent sont "yayin", "shekar" et "tirosh".
"Yayin" est utilisé au moins 140 fois. C'est un terme générique qui désigne le jus du fruit de la vigne sous des formes variées. Seul le contexte peut révéler la sorte de vin dont il s'agit. La première mention du mot "yayin" se rapporte au péché de Noé (GENESE 9:21). En revanche, ce mot ne se rapporte pas à l'offrande apportée en sacrifice par Abel, bien que celui-ci offrît des fruits de la terre.
Les mots "yayin" et "shekar", traduits par "vin" et "boissons fortes", apparaissent souvent ensemble, décrivant toujours des boissons enivrantes. La traduction grecque de l'Ancien Testament, la Septuaginta (LXX), désigne ces mots par "oinos" et "sikera".
"Shekar" est utilisé 23 fois dans l'Ancien Testament, mais une seule fois dans le Nouveau Testament : "...Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante" (LUC 1:15).
Les lettres de Tell-Armana, qui furent trouvées en 1887 mais sont datées d'environ 1380 avant J.C., indiquent que l'orge, le miel, ainsi que d'autres fruits étaient utilisés pour l'élaboration de boissons fortes. Conformément à l'Encyclopaedia Biblica, l'étymologie (origine des mots et leur signification) du mot "shekar" garantit que celui-ci désigne toutes sortes de boissons enivrantes - quelle que soit leur origine.
La consommation de vin et de boissons fortes était interdite aux prêtres pendant qu'ils accomplissaient leurs tâches sacrées dans le Tabernacle :
"Tu ne boiras ni vin, ni boisson enivrante, toi et tes fils avec toi, lorsque vous entrerez dans la tente d'assignation, de peur que vous ne mouriez: ce sera une loi perpétuelle parmi vos descendants, afin que vous puissiez distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui est impur de ce qui est pur." LEVITIQUE 10:9-10 = EZECHIEL 44:21
La signification spirituelle du Nouveau Testament est la suivante : par la mort de Christ, il est maintenant possible que l'Esprit de Dieu, qui était présent dans le Saint des Saints, dans la tente d'assignation et dans le temple de Jérusalem, se transforme en notre propre corps (HEBREUX 10:19-20 ; 1 CORINTHIENS 3:16-17). Ainsi, nous devenons nous-mêmes le Temple de Dieu :
"Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit... ?" 1 CORINTHIENS 6:19
Nous, qui vivons sous la liberté de la Nouvelle Alliance, nous savons que Jésus-Christ racheta par Son sang tous les hommes de "toutes tribus, de toutes langues, de tous peuples et de toutes nations..." pour servir notre Dieu en tant que sacrificateurs (APOCALYPSE 5:9-10). Ainsi, le sacerdoce de tous les croyants comprend chaque Chrétien, dans un service continuel qui n'est pas lié à un temps défini. Cela signifie un don complet de toute sa vie ; il n'y a pas de relation entre le sacré et le non-sacré, le pur et l'impur. Un Chrétien est investi d'une tâche à plein temps, il est toujours en service !
"Tirosh" est, en hébreu, le troisième mot le plus employé pour "vin". Dans la Septuaginta (LXX), il est traduit par "gleukos", qui correspond dans l'emploi de la langue actuelle au terme "glucose" (dextrose ou sucre de jus de raisin). Il n'est utilisé qu'une seule fois dans le Nouveau Testament où "gleukos" apparaît en Grec, traduit par "vin doux" en français (ACTES 2:13). Dans l'Ancien Testament, "tirosh" est utilisé quelques 37 fois.
"Asis" est un autre mot que l'on trouve dans le texte hébreu. Il apparaît dans ESAIE 49:26, JOEL 1:5 et AMOS 9:13 se traduisant par "vin nouveau" ou "vin doux". Le contexte des écritures suggère qu'il s'agit de jus de raisin frais.
Un autre mot utilisé en hébreu est "chemer", qui désigne un sirop épais et visqueux ou un jus mousseux. Ce terme peut se référer à toute sorte de vin.
Le mot araméen "chamar" est dérivé du mot hébreu "chemer", et son utilisation correspond à celle de "yayin", c'est-à-dire qu'il peut faire référence à n'importe quel type de vin.
"Yegev", qui apparaît 16 fois, signifie à l'origine un vase ou un fût dans lequel les olives et le raisin étaient pilés, mais plus tard, ce terme désigna la presse à raisin dans son ensemble.
Le vin dans le Nouveau Testament
Dans le Nouveau Testament, la référence à des boissons clairement enivrantes est souvent faite en rapport avec des groupes de personnes conduites à la foi chrétienne en Asie Mineure, en Grèce et à Rome, à une époque où les moeurs étaient corrompues et où l'indulgence par rapport à la consommation d'alcool était excessive. Dans les Evangiles, on ne trouve que deux allusions claires aux boissons enivrantes. La première est très significative. Elle apparaît dans le chapitre d'introduction de l'Evangile de Luc, lors de l'annonciation de la naissance imminente de celui qui devait précéder le Messie, et qui fut faite à Zacharie.
"Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l'Esprit-Saint..." LUC 1:15
Dans les épîtres, les références à l'ivresse sont nombreuses et explicites. Paul, l'apôtre des païens, fut confronté souvent au problème de la consommation excessive d'alcool, même parmi les jeunes assemblées chrétiennes où les convertis étaient soit des Juifs vivant dans un entourage non-juif, soit des païens convertis du paganisme, avec un mode de vie païen.
Paul, en de nombreuses occasions, dut réprimander son auditoire en termes non équivoques : "Marchons honnêtement,... loin des excès et de l'ivrognerie..." (ROMAINS 13:13). L'une des fautes qui exclura les hommes du Royaume de Dieu, comme il les en avertit, est l'ivrognerie : "Ne vous y trompez pas,...ni les ivrognes..., n'hériteront le royaume de Dieu" (1 CORINTHIENS 6:9-10). Encore une fois, il indique aux Ephésiens le juste chemin : "Ne vous enivrez pas de vin : c'est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l'Esprit..." (EPHESIENS 5:18). Les Galates aussi furent avertis que ceux qui s'adonnent à "l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables... n'hériteront point le royaume de Dieu" (GALATES 5:21).
Le vin dans le texte d'origine du Nouveau Testament
Le nouveau vin dans les nouvelles outres
Il y a un certain nombre de passages dans les Evangiles où il n'est pas explicitement indiqué si les boissons désignées par "vin" sont alcoolisées ou non (MATTHIEU 9:17 ; MARC 2:22 ; LUC 5:37-38).
"On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, les outres se rompent, le vin se répand, et les outres sont perdues; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent." MATTHIEU 9:17
L'explication habituellement donnée à cette parabole, selon laquelle des récipients en nouvelle peau étaient utilisés pour prévenir une éventuelle explosion, engendrée par les gaz formés lors de la fermentation, n'est pas recevable. Pour faire fermenter le raisin, on versait celui-ci dans de grandes barriques ouvertes au-dessus, comme on le fait encore de nos jours. La pression des gaz libérée par le jus de raisin est énorme. Le cidre comprend un cinquième de glucose. Quand il fermente, il développe 47 fois son volume de dioxyde de carbone, qui, complètement fermé, produirait une pression de 34,3 atmosphères environ. Cela correspond à une pression de 34,5 kg/cm². Si le vin, lors de sa première fermentation, était versé dans des outres en peau de vache ou de cochon, il ferait exploser ces outres, même neuves et solides. Ce fait était connu partout en Palestine tout au long des siècles !
"Mon intérieur est comme un vin qui n'a pas d'issue, comme des outres neuves qui vont éclater." JOB 32:19
Pourtant, à l'époque de Jésus, on utilisait des récipients en peau séchée qui étaient admirablement bien conçus pour prévenir la fermentation. Leurs bords étaient fermés hermétiquement avec de la poix, afin d'empêcher une fermentation par le contact des spores de levure avec l'air. Il était impératif d'utiliser de nouvelles peaux parfaitement propres ; sinon, le dépôt restant à l'intérieur des vieilles peaux aurait rapidement conduit à une fermentation suffisante pour ruiner le "nouveau vin".
"Vin doux" est ici une traduction du mot grec "oinos neon", qui est l'équivalent du mot hébreu "tirosh", et qui désigne un jus de raisin frais. Tout cela était connu de tout l'auditoire de Jésus. A partir de là, il est clair que, dans cette parabole de Jésus : "des outres neuves pour le vin nouveau..", il ne s'agit pas de la qualité du vin, mais il s'agissait de garder pur son enseignement face à la corruption du conservatisme et face aux Pharisiens qui faisaient leur propre justice. Une "outre neuve", une nouvelle attitude était demandée face au "nouveau vin" de l'Evangile.
Le miracle de Cana
Le premier miracle, que seul Jean relate, est le changement de l'eau en vin aux noces de Cana (JEAN 2:1,11). Il ne nous est rien dit sur la nature du vin, le mot grec "oinos" utilisé ici pouvant désigner un vin alcoolisé ou non. La Septuaginta (LXX) utilise aussi bien "yayin" que "tirosh" pour "oinos" (vin), et il en est ainsi pour le Nouveau Testament, écrit en grec, et pour les traductions anglaises.
Le terme général "Oinos" apparaît 33 fois dans le Nouveau Testament et le type de boisson qu'il décrit (alcoolisée ou non) ne peut être saisi, s'il est possible, qu'en référence au contexte.
Jésus n'était pas un ascète. Il vint afin que les hommes aient une vie comblée. Il était désireux de participer au mariage et de le rendre encore plus joyeux. Mais on ne peut concevoir que Lui, qui vint pour accomplir la justice, aurait changé l'eau en 470 litres de vin alcoolisé, ce qui aurait sans aucun doute détruit des foyers, ruiné des vies et amené une misère infinie. Peut-être peut-on trouver une explication dans le fait que selon Pline, le " meilleur vin " était celui qui comportait la plus petite trace de ferment ou de moisissure.
Notre Seigneur vint pour accomplir les prophètes (MATTHIEU 5:17), et non pour les abolir. Il aurait alors démenti la ferme exhortation d'Habacuc :
"Malheur à celui qui fait boire son prochain, A toi qui verses ton outre et qui l'enivres..." HABAKUK 2:15
Un buveur de vin
Matthieu et Luc rapportent tous deux que Jésus fut accusé par ses ennemis d'être un "buveur de vin".
"Le fils de l'homme est venu, mangeant et buvant, et ils disent: c'est un mangeur et un buveur..." MATTHIEU 11:19 ; LUC 7:34
Mais aucune preuve n'est avancée, à aucun moment, pour soutenir cette accusation. De même, Jésus fut accusé à tort de blasphème et d'avoir menacé de détruire le temple. En tant que Naziréat (NOMBRES 6:2-3), Jean s'abstenait de tous les produits de la vigne. Jésus n'était pas dans pareille obligation, mais l'affirmation selon laquelle il faisait usage de boissons enivrantes est sans aucun fondement. Ses ennemis avaient critiqué l'abnégation de Jean-Baptiste et se montraient pareillement critiques envers Jésus. Dans l'unique situation qui nous est rapportée, où l'on offrit à Jésus une boisson alcoolisée, Il la refusa (MARC 15:23). C'était une coutume pour les femmes fortunées de Jérusalem de mettre à disposition des criminels une goutte de vin anesthésiante mêlée de myrrhe ou d'un autre narcotique, peu avant qu'ils ne soient cloués sur la croix. Bien que Jésus fut tourmenté par la soif et épuisé par la douleur, il n'accepta pas la boisson anesthésiante qu'on Lui proposa. Le Sauveur devait boire pleinement de la coupe de la souffrance, et Il résolut de le faire de pleine conscience, sans l'aide d'aucune drogue anesthésiante.
La Cène
"Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : ... je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu." MARC 14:23-25 ; MATTHIEU 26:27-29 ; LUC 22:17-18 ; 1 CORINTHIENS 11:25
L'emploi le plus controversé du mot "vin" dans le Nouveau Testament concerne les éléments utilisés par notre Seigneur dans Son institution de la Cène. Paul et trois autres évangélistes concordent dans l'énoncé suivant : "Il prit la coupe", mais les évangélistes rajoutent les mots "fruit de la vigne".
Nous avons vu que, dans l'Ancien Testament, le "fruit de la vigne" est communément rendu par le mot "tirosh", qui signifie du jus de raisin fraîchement pressé. Au mot "vigne", dans l'emploi actuel de la langue, on pense d'abord à du vin alcoolisé. Ceci s'explique par le fait que, désormais, le raisin est principalement utilisé pour les boissons alcoolisées.
Néanmoins, il ne viendrait à l'idée de pratiquement personne de penser à du vin de pommes ou de poires en entendant parler du fruit du pommier ou du poirier, bien qu'un procédé de fermentation serait, de la même manière, tout à fait possible.
La fête de Pâque avait lieu six mois après la moisson d'où l'allégation selon laquelle la coupe que notre Seigneur utilisa devait être fermentée, et donc alcoolisée. Cependant, comme il l'est expliqué plus haut, on connaissait plusieurs moyens pour empêcher la fermentation et, de ce fait, cet argument est sans valeur. En outre, le raisin pouvait se conserver presqu'une année entière si on le suspendait dans des cavernes. Les cavernes qui criblent la roche calcaire de Palestine fournissent des pièces réfrigérantes idéales. Niebhur confirme aussi dans son livre "Voyage à travers l'Arabie" que les Arabes pratiquent toujours cette méthode. Ainsi, à l'époque de Jésus, il était facile de se procurer du raisin frais.
Ceci explique sans aucun doute que le mot "oinos" ("vin") ne fut pas employé une seule fois par les évangélistes ou par Paul dans leurs écrits sur la Cène. Notre Seigneur prit de la nourriture qui était habituelle au commun des gens, du pain et du fruit de la vigne, et les sanctifia en les utilisant comme des symboles de Sa vie et de Sa mort répandus pour toute l'humanité. Jésus dit :
"Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui." JEAN 6:56
Le miracle de la Pentecôte
Le jour de la Pentecôte, les apôtres reçurent le Saint-Esprit avec le signe de parler en d'autres langues, et le peuple réuni fut très touché (ACTES 2). Quelques-uns se moquèrent : "Ils sont pleins de vin doux" (en grec : gleukos). Le mot grec "gleukos", traduit, signifie "vin nouveau". C'est la seule fois que ce mot est employé dans le Nouveau Testament. Nous avons déjà vu que dans la traduction grecque de l'Ancien Testament (Septuaginta) le mot "tirosh" désigne du jus de raisin frais non fermenté, et qu'il est toujours traduit en Grec par "gleukos".
Les Juifs qui venaient de l'étranger et qui se trouvaient à Jérusalem à ce moment-là comprirent les prières et furent abasourdis. Ils reconnurent qu'un miracle était en train de se produire.
Mais les autres ne comprirent pas que c'était un miracle, car ils ne connaissaient aucune de ces nouvelles langues. A leurs oreilles, il s'agissait de sons incompréhensibles et insensés. Leur réaction fut de se moquer. Ils se moquèrent parce que les disciples de Jésus se comportaient comme des ivrognes bien qu'il ait été notoire qu'ils ne buvaient que du jus de raisin.
Pierre expliqua clairement qu'il s'agissait d'une extase spirituelle, et non des manifestations d'un état d'ébriété.
Il était bien connu que les Juifs, s'ils buvaient du vin, le faisaient au repas du soir, et non dès 9 heures du matin (la 3ème heure). Comme nous l'avons déjà vu, le mot grec pour "vin nouveau" est "gleukos". La ressemblance avec le mot "glucose" est évidente.
Un peu de vin pour le bien de ton estomac
"Ne continue pas à ne boire que de l'eau; mais fais usage d'un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions." 1 TIMOTHEE 5:23
Le mot utilisé ici dans le texte grec d'origine est "oinos", et peut signifier aussi bien du jus de raisin alcoolisé que non alcoolisé.
Les propriétés apaisantes du jus de raisin pour soulager les maux d'estomac étaient autrefois bien connues en Palestine. C'est pour cette raison que Paul conseillait à Timothée de boire du jus de raisin. Athenäus (280 après J.C.) nous informe du fait qu'il existait un " vin " pour les problèmes d'estomac. Il prescrit ce qui suit : "on prendra de la gleukos, soit mélangée avec de l'eau, soit chauffée, particulièrement celle qu'on nomme protropos et qui est très bonne pour l'estomac". Ceci est aussi confirmé par de nombreuses découvertes médicales selon lesquelles l'alcool prolonge les problèmes d'estomac. L'alcool apporte certes des calories, mais ne contient pas de protéines, ni de minéraux, ni de vitamines, et il peut provoquer de sérieux dommages sur les tissus importants du cerveau, sur le foie ainsi que sur d'autres organes du corps.
Trois paroles de Paul
Dans la première lettre aux Thessaloniciens, Paul écrit :
"Ne dormons donc point comme les autres, mais veillons et soyons sobres. Car ceux qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s'enivrent s'enivrent la nuit. Mais nous qui sommes du jour, soyons sobres..." 1 THESSALONICIENS 5:6-8
Puisque le mot grec pour sobre, "nepho" et ses dérivés, apparaît de façon répétée dans les épîtres, nous devons nous pencher attentivement sur sa signification. Il est utilisé dans 1 CORINTHIENS 15:34 : "Revenez à vous-mêmes, comme il est convenable, et ne péchez point..."
Dans 1 TIMOTHEE 3:2-3,8, il est noté que "l'évêque soit irréprochable, ... sobre, ... ni adonné au vin", ce qui, traduit, signifie littéralement qu'il doit être abstinent, avoir la maîtrise de soi, et ne doit pas se tenir "à proximité du vin" (nephalion, sophrona, me paraoinon). Paul continue en recommandant la même chose aux diacres hommes et femmes. Dans la lettre à Tite, l'évêque est encore une fois exhorté à ne pas être "...adonné au vin", les Anciens à s'en abstenir, et les femmes à ne pas être adonnées au vin (en grec : "abstinence totale").
* * *
Si l'on prend en compte tout ce que dit la Bible sur "l'alcool", on reconnaîtra que Dieu désapprouve même le fait de boire " avec modération ", afin de préserver Son peuple des influences destructrices.
Il est intéressant de constater que les dernières recherches médicales confirment exactement le point de vue biblique :
"Chez un adulte, jusqu'à 7 millions de cellules du cerveau seront définitivement détruites par un état d'ébriété."
Professeur Dr. Gustav Schimert (Cardiology Magazine - 1984)
"L'alcool - même consommé en petite quantité - détruit toujours les cellules du cerveau."
Dr. Méd. A. Sequeira (Med. News Magazine), 1984
"Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes." 1 CORINTHIENS 3:16-17
Adapté du livre "Alcohol and the Scriptures" ("L´Alcool et les
Ecritures") par Edith A. Kerr,
Temperance Committee of the Presbytarian Church of Victoria, Melbourne
(1966)
J'espère que vous comprenez l'anglais, habituellement je traduis, ça viendra un jour peut-être, mais pour le moment vous pouvez faire un copier coller avec Google Traduction.
The Preservation of Wine.Un autre commentaire anglais sur Jésus et le bon vin
A major objection against the view that Scripture approves the use of unfermented grape juice is the alleged impossibility in Bible times of preserving grape juice unfermented. Thus, I devoted Chapter 4 to probing this popular assumption by investigating the testimonies of ancient writers regarding the art of preserving fruits and wines in general and grape juice in particular. To my surprise I discovered that the ancients were far more knowledgeable in the art of preserving fruits and wines than is generally believed.
Contrary to popular opinion, the problems the ancients encountered in preserving fermented wine were as great as, if not actually greater than, those faced in preserving unfermented grape juice. To prevent fermented wine from becoming acid, moldy, or foul-smelling, vintners used a host of preservatives such as salt, sea-water, liquid or solid pitch, boiled-down must, marble dust, lime, sulphur fumes and crushed iris.
In comparison to preserving fermented wine, preserving grape juice unfermented was a relatively simpler process. It was accomplished by boiling down the juice to a syrup, or by separating the fermentable pulp from the juice of the grape by means of filtration, or by placing the grape juice in sealed jars which were immersed in a pool of cold water, or by fumigating the wine jars with sulphur before sealing them. The use of such techniques clearly indicates that the means of preserving grape juice without fermentation were known and used in the ancient world. This conclusion is indirectly supported by the teachings and example of Jesus.
Jesus and Wine. The next logical step was to examine the major wine-related stories or sayings of Jesus since these are commonly used to prove that Christ made, commended, used and even commanded the use of alcoholic wine. In Chapter 5 I went into considerable detail to examine these claims. The conclusion of my analysis is that they are devoid of textual, contextual and historical support.
The "good wine" Jesus made at Cana (John 2:10) was "good" not because of its high alcoholic content, but because it was fresh, unfermented grape juice. This is indicated by external and internal considerations. Externally, contemporary authors, such as Pliny and Plutarch, attest that "good wines" were those which did not intoxicate, having had their alcoholic potency removed. Internally, moral consistency demands that Christ could not have miraculously produced between 120 to 160 gallons of intoxicating wine for the use of men, women and children gathered at the Cana’s wedding feast, without becoming morally responsible for prolonging and increasing their intoxication. Scriptural and moral consistency requires that "the good wine" produced by Christ was fresh, unfermented grape juice. This is supported by the very adjective used to describe it, namely kalos, which denotes that which is morally excellent, instead of agathos, which means simply good.
The "new wine" Jesus commended through the parable of the new wineskins (Luke 5:37-38; Mark 2:22) was unfermented must, either boiled or filtered, because not even new wineskins could withstand the pressure of the gas produced by fermenting new wine.
The self-description of Jesus as "eating and drinking" (Matt 11:19; Luke 7:34) does not imply that He used alcoholic wine, but rather that He freely associated with people at their meals and elsewhere. The phrase "eating and drinking" was used idiomatically to describe Christ’s social lifestyle.
The "fruit of the vine" Christ commanded to be used as a memorial of His redeeming blood (Matt 26:28-29; Mark 14:24-25) was not fermented wine, which in the Scripture represents human depravity and divine indignation, but pure unfermented grape juice, which is a fitting emblem of Christ’s untainted blood shed for the remission of our sins. This conclusion was established through a study of the language of the Last Supper, the Jewish Passover wine, the Passover law of fermentation, the consistency of the symbol and the survival of the use of unfermented grape juice at the Lord’s Supper. Most telling is the fact that Josephus calls the freshly squeezed grape juice "the fruit of the vine." This establishes unequivocally that the phrase was used to designate the sweet, unfermented juice of the grape. The evidences submitted shows that Jesus abstained from all intoxicating substances and gave no sanction to His followers for using them.
10. Every man at the beginning doth set forth good wine. The language of the ruler is sportive, but still he states a custom. The best wine was offered when the appetite of the guests was sharpest and most critical. Have well drunk. Not intoxicated, but have drunk considerable. Satan gives his good wine first; so the drunkard finds it; so did the prodigal son. Afterwards he gives the bitter; red eyes, pain, hunger, wretchedness. Thou hast kept the good wine until now. What meaneth Christ making wine? In Palestine there were three kinds of wine: 1. Fermented wines, which, however, were very unlike our fiery liquors, and contained only a small per cent of alcohol. These were mixed with two or three parts of water. The fermented, at first mild, and then diluted with water, was only intoxicating when used in enormous quantities. 2. The unfermented juice of the grape. 3. An intoxicating drink called "new wine" in Acts 2:13 . Whedon says: "We see no reason for supposing that the wine of the present occasion was that upon which Scripture places its strongest interdict ( Proverbs 20:1 Proverbs 23:31 23:31 ), rather than that eulogized as a blessing ( Psa. 104:15 Isa. 55:1 ). Even adopting the view that it was fermented wine, it was totally unlike the fiery and undiluted drinks sold as wines in saloons, used in many families, offered at hotels and wine parties, and even poured out at communion tables. In the use of the usual wine of Palestine there is not the slightest apology for drinking as a beverage the alcoholic drinks which are the curse of our times. With regard to them the only safe rule is "to touch not, taste not, handle not."Voici un autre commentaire trouvé sur le web
Even though there are some passages which might indicate that Jesus and the apostles possibly drank wine, consider that their motives were probably different than ours (for one thing, they did not have the wide variety of drinks to choose from that we have today). If Jesus and the apostles drank wine, surely they had much purer motives than we have, and surely they didn't drink it in order to get a "buzz" or to get relaxed and happy like we do! They had the true joy of the Holy Spirit, they didn't need the false joy from fermented spirits.
But what about Jesus' first miracle, where He turned water into wine at a wedding? (see John 2:1-11). Again, it's important to consider the motives for this miracle. Was Jesus saying, "Become My disciples, and we'll booze it up every day and party every night"? Was that His motive for turning water into wine? Isn't it more likely that there was some deeper spiritual or theological significance to this miracle? For example, Bible teachers sometimes point out that Moses (Israel's "deliverer") performed the miracle of turning water into blood (Exodus 7:20). Then they point out that Jesus (our Deliverer) performed the miracle of turning water into wine, wine being a symbol of His blood (Matthew 26:27-29). Also, The Bible Knowledge Commentary (Walvoord and Zuck, Dallas Theological Seminary, p.278) points out that the water in the six stone jars at that wedding was for the Jewish purification rites, and Jesus' miracle demonstrated a contrast between the old order of the Pharisees and the new way in Christ. The master of the banquet was surprised that the best wine was saved for last, which was unusual at a wedding. As this commentary says, "The significance of this miracle is that Christianity is an advance over Judaism. God has kept the best gift - His Son - until now." (p.278). Furthermore, the NIV Study Bible says that "John always refers to Jesus' miracles as "signs," a word emphasizing the significance of the action rather than the marvel [itself]" (p.2028, emphasis added). So when the apostle John described the miracle of turning water into wine (John 2:1-11), he was emphasizing that this miracle had spiritual significance. As John 2:11 tells us, Jesus did this miraculous sign in order to reveal His glory. So if we want to use Jesus' miracle of turning water into wine as a justification for drinking alcohol then we need to remember that there were deeper spiritual or theological principles which were the motives for this miracle. There were no Christians at this wedding because the Church had not been born yet, and we should be cautious about justifying our Christian behaviors (such as drinking alcohol) based on events which only concerned Jews who were still living under the Law of Moses.