Le repas du Seigneur
Examinons ensemble 6 différents aspects de la sainte Cène et leurs applications pour nos vies.
Mais avant toutes choses, j'aimerais souligner l'importance et le sérieux du repas du Seigneur.
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1° C'est important parce que Jésus nous a ordonné de le faire, Lu.22:19 "faites ceci en mémoire de moi". Vous remarquerez que Jésus ne nous a pas laissés beaucoup de gestes cérémoniales, il y a le baptême et le repas du Seigneur, c'est tout! Le reste ce sont les hommes qui les ont rajouté au fil des siècles.
2° C'est important parce que le but de ce commandement de Jésus est de ranimer le souvenir de son sacrifice en nous, voici ce qu'en dit David Seamands dans son livre «Guérison des souvenirs»
Les souvenirs ne sont pas seulement des images mentales stockées dans notre cerveau. Ils sont chargés d'affects et, porteurs de sens, ils induisent certains comportements et attitudes et se projettent aussi dans notre réalité actuelle. C'est cette implication que la Bible sollicite lorsqu'elle nous invite au souvenir. «Souviens-toi de l'Éternel ton Dieu» va bien au-delà d'un simple rappel mental. C'est un commandement à orienter tout notre être vers lui. «Souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse», «Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier» sont beaucoup plus de que simples appels à la réflexion. Ils exigent une mise à disposition de la personne tout entière, une vie soumise à des principes spirituels d'adoration, une redéfinition des priorités. Se souvenir c'est plus que simplement une image. il serait plus exact de parler d'une sorte de résurrection de l'expérience.
Dans cette pensée présentée par Seamands, se rappeler le sacrifice de Jésus nous y fait participer, nous sommes crucifiés avec Christ, morts au péché, comme Paul le dit, ce qui fait que nous allons marcher en ressuscités, en nouveauté de vie; Col.3:1-6 Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, recherchez les choses d'en haut.
3° C'est sérieux parce que le Seigneur juge ceux qui le prennent, 1Co.11:27-32
27 C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. 28 Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe; 29 car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. 30 C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont morts. 31 Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. 32 Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde.
Ce n'est pas quelque chose qu'on fait à la légère, pour se débarrasser.
4° Enfin c'est sérieux à cause de ce que ça représente. Voyons maintenant ces 5 aspects représentés par la Cène.
1° Premier aspect
Le sens du pain et du vin
Voici 4 citations d'illustres chrétiens zélés représentant les 4 façons de comprendre le sens du pain et du vin dans le repas du Seigneur
Saint-Augustin de Hippone :
Transsubstantiation: Ce qu'on voit sur la table du Seigneur est du pain et du vin mais quand la parole s'y ajoute ils deviennent le corps et le sang du Verbe (Jésus).
Martin Luther
Consubstantiation: La substance du pain et du corps du Christ existent ensemble.
Jean Calvin
Présence virtuelle ou dynamique: par laquelle l'efficacité du corps et du sang du Christ est du ciel communiqués aux âmes des prédestinés.
Ulrich Zwingli
Symbole: Repas purement commémoratif.
Chibli Al-Chumayil, 1360-1417 : Le réformateur d'aujourd'hui devient un fardeau pour le réformateur de demain.
Pour illustrer la vie éternelle qu'il a le pouvoir de donner, Jésus se présente comme étant le Pain de vie Jn.6:35, et non comme l'Arbre de vie; intéressant.
Le pain et le vin dans la pensée sémitique
Le pain et le vin étaient la nourriture de base de l'homme aux temps bibliques
David, roi d'Israel
Ps.104:14-15 Il fait germer l'herbe pour le bétail et les plantes pour les besoins de l'homme afin que la terre produise de la nourriture, le vin qui réjouit le coeur de l'homme et fait plus que l'huile resplendir son visage et le pain qui soutient le coeur de l'homme.
Le vin spirituel de l'Esprit nous donne la joie de faire la volonté de Dieu et le pain spirituel nous donne la force de faire sa volonté. Car, identifié à Jésus, notre nourriture c'est de faire la volonté de Dieu. Ceci est symbolisé aussi dans le repas du Seigneur.
La sagesse a égorgé ses victimes, mêlé son vin et dressé sa table, elle crie: Que celui qui est stupide entre ici, venez mangez mon pain et buvez du vin que j'ai mêlé; quittez la stupidité et vous vivrez Pr.9:4-6
La folie crie: Que celui qui est stupide entre ici, les eaux dérobées sont douces et le pain du mystère (du secret, mangé en cachette pour ne pas se faire pogner) est agréable Pr.9:13-18
Comme ces deux passages nous le démontrent; manger le pain et boire le vin signifient adopter une manière de vivre. Ceux qui deviennent disciples de Jésus sont non seulement appelés à adopter sa manière de vivre, mais à aussi s'identifier à lui totalement en mangeant son corps et en buvant son sang, en devenant un avec lui.
Jn.6:56 Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui.
David encourage à goûter (ta'am, hébreu, cp. Pr.31:14) combien le Seigneur est bon, Pierre aussi 1Pi.2:3 (geuô, grec). La Cène symbole ce goûter spirituel.
Mt.20:22-23 Jésus demande à ses disciples : pouvez-vous boire ma coupe? Oui disent- ils, nous le pouvons. Il est vrai que vous allez boire ma coupe.
Chaque disciple est appelé à boire la coupe de la souffrance c'est pourquoi Jésus l'a passé à tous lors du dernier repas.
Le pain symbolise l'effort et la souffrance; les grains de blé qui sont séparés de l'épi (séparés du monde) qui sont broyés (brisés et humiliés) et cuits au four (éprouvés par la souffrance) avant de dégager une bonne odeur et apporter la vie à ceux qui en mangent.
C'est la même chose pour le vin dont les raisins ont dû être broyés avant de répandre leur précieux nectar qui réjouit le coeur de l'homme.
Jésus nous appelle aussi à marcher sur ses traces et à s'offrir en sacrifice comme une offrande de pain de vie pour ceux qui nous entourent, en attendant de retrouver l'arbre de vie au paradis. L'apôtre Paul avait compris cela;
Ro.12:1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part une culte raisonnable.
La coupe de vin et le pain rappelle à l'homme aussi qu'il a du travailler à la sueur de son front pour faire du vin et du pain, que cela est son lot depuis la chute où la terre a été maudite à cause de sa désobéissance.
La couleur rouge du vin rappelle celle du sang et la couleur brune de pain rappelle la couleur de la peau grillée de l'homme qui travaille sous le soleil.
Le vin et le pain montrent aussi que l'homme n'est pas le seul à faire sa part, le levain est celui qui fait fermer l'un et l'autre, soit qu'il veille ou qu'il dorme Mc.4:26 Le royaume de Dieu est comparé justement à une mesure de levain qui fait lever la pâte préparée par la main humaine.
Enfin le pain brisé et distribué reste tout de même du pain à part entière dans chacun de ses morceaux, un morceau de pain est autant du pain qu'une miche de pain, de même que le vin partagé demeure du vin dans chacune de ses portions, un verre de vin est autant du vin qu'une cruche de vin, ce qui montre que Jésus peut habiter pleinement, non pas en partie, dans chaque croyant par le St-Esprit.
Dieu peut être partout, pleinement à la fois, ce qui n'est pas notre cas. Si notre corps est partagé en plusieurs morceaux, un bras par ici, un pied par là, on ne pourra dire d'aucune de ses parties qu'elle est le corps à part entière.
2° Deuxième aspect
Comme on sait, la Cène a été instituée par le Seigneur à la fête de Pâques. Pâques rappelait la délivrance des Juifs de l'esclave de l'Égypte.
Dans ce contexte, en partageant le pain et le vin comme son corps et son sang avec les paroles "faites ceci en mémoire de moi" Jésus se référait lui-même comme étant le vrai substitut de l'agneau pascal, la Pâques ne serait plus dorénavant célébrée pour se rappeler la sortie d'Égypte; par conséquent sa mort est l'événement qui délivre le nouvel Israël (ses disciples) de l'esclavage du péché.
Jn.1:29 Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde"
Mt.1:21 "C'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés".
Col.1:13-14 "qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, 14 en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés".
L'apôtre Jean nous explique comment la délivrance de nos péchés se produit dans la vie pratique, 1Jn.1:7-9:
7 Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. 8 Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous séduisons nous- mêmes, et la vérité n'est point en nous. 9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.
Le repas du Seigneur nous rappelle donc que le sang de Jésus a coulé pour nous afin que nous puissions être purifiés de nos péchés. Il a fait la purification des péchés, Hé.1:3, une fois pour toutes Ro.6:10, Hé.7:27, 9:12, 10:10, sur le plan éternel, devant Dieu, nous sommes maintenant purs, Jn.15:3, mais sur le plan temporel, dans la marche chrétienne, nous avons besoin de confesser et d'abandonner nos péchés pour en être purifiés, Ja.4:7-10, 5:16.
4:7 Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. 8 Approchez- vous de Dieu, et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos coeurs, hommes irrésolus. 9 Sentez votre misère; soyez dans le deuil et dans les larmes; que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse. 10 Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera.
5:16 Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficacité.
Au cours de l'histoire de l'Église, il y a eu de nombreuses guérisons émotionnelles et physiques lors du repas du Seigneur, le Saint-Esprit profitant de ce moment privilégié pour toucher les coeurs et les corps et renverser les conséquences du péché dans la vie des chrétiens.
Augustin, dans les premières années de son ministère, ne croyaient plus aux miracles, jusqu'à ce qu'il y ait dans son église, le jour de Pâques, quelqu'un de gravement malade qui fut instantanément guéri en prenant le repas du Seigneur. Il s'est mis alors à faire des recherches et répertorier tous les miracles qui se produisaient, et il fut surpris de voir que le Seigneur exauçait régulièrement ceux qui priaient pour la guérison.
C'est la même chose de nos jours, il y a une certaine théologie qui enseigne que Dieu a cessé de faire des miracles parce que ceux-ci n'étaient nécessaires que pour authentifier la Bible, malheureusement, beaucoup de chrétiens en sont influencés, mais c'est mal connaître le coeur de Jésus qui reste le même hier, aujourd'hui et éternellement, Hé.13:8 et qui désire détruire les oeuvres du diable, renverser les effets du péchés, soulagés les opprimés et guérir les malades.
Ap.1:5 A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, 6 et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles! Amen!
3° Troisième aspect
Il y a aussi un aspect plus mystique rattaché au repas du Seigneur; le mot "mystique" dérange l'esprit rationnel de notre pensée cartésienne, pourtant la Parole de Dieu est bien claire que nos actions ont des portées spirituelles indiscernables aux sens humains.
Le mot mystique veut dire "en rapport avec ce qui est mystérieux" et l'apôtre Paul, le plus grand mystique qui ait existé (Ro.11:25, 16:25 1Co.15:51, Ep.3:3, 5:32, nous a révélé plusieurs de ces mystères par rapport à notre relation avec Jésus, il dit dans Col.2
Col.2:1-3 Je veux, en effet, que vous sachiez combien est grand le combat que je soutiens pour vous... 2:2 afin que vous ayez le coeur rempli de consolation, unis dans l'amour, et enrichis d'une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ, 2:3 mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science.
Tournez avec moi dans 2Co.10:16-24 pour lire un de ces mystères révélé par Paul:
16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au sang de Christ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion au corps de Christ? 17 Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps; car nous participons tous à un même pain. 18 Voyez les Israélites selon la chair: ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion avec l'autel? 19 Que dis-je donc? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu'une idole est quelque chose? Nullement. 20 Je dis que ce qu'on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. 21 Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons. 22 Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur? Sommes-nous plus forts que lui? 23 Tout est permis, mais tout n'est pas utile; tout est permis, mais tout n'édifie pas. 24 Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d'autrui.
Comme celui qui participe à un banquet dans un temple d'idole entre en communion spirituelle d'une manière particulière avec les démons 1Co.10:18-21, ce n'est pas seulement un symbole ou un mémorial, il se passe quelque celui qui participe à un banquet - la Cène - dans l'église entre en communion spirituelle d'une manière particulière avec Jésus. 1Co.10:16-17. Ce ne peut pas être seulement un symbole. Il y a certainement une réalité spirituelle qui y est rattachée et qui communique la présence de Jésus, l'intimité spirituelle d'une manière particulière plus qu'à l'ordinaire.
Maurice Ray a dit «Faire mémoire, rendre actuel le dernier souper, ce n'est pas se souvenir. C'est un signe visible, réel, pas un symbole. La Cène signifie quelque chose; le corps rompu, le sang versé.»
Un peu comme le Saint-Esprit qui est toujours là dans le croyant mais qui peut venir sur lui d'une manière particulière occasionnellement.
Dans le passage de 1Co.10 que nous venons lire, le repas du Seigneur rappelle aussi le sacrifice de communion pratiqué dans les Israélites selon la loi mosaïque. Ces offrandes de nourriture n'étaient pas brûlées. Elles étaient mangées par les prêtres dans un acte de communion avec l'autel et le sacrifice.
Ainsi Jésus, en donnant les éléments, pain et vin, donnait à ses disciples par ce fait un signe de leur propre communion avec lui et entre eux. Nous communions au corps de Christ et nous sommes en même temps les membres de son corps.
«Tout comme une personne qui unit un morceau de cire à un autre et les approche du feu, des deux morceaux en fait un seul, ainsi par le moyen de notre participation au corps du Christ et son précieux sang, il est vraiment en nous et nous sommes en lui.» - Cyrille d'Alexandrie
Chaque croyant est maintenant un prêtre de Jésus puisqu'il communie à la mémoire de son sacrifice; Jésus a fait de nous des sacrificateurs pour Dieu son Père Ap.1:6, pour exercer le sacerdoce royal, 1Pi.2:9.
9 Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, 10 vous qui autrefois n'étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n'aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde.
En cela, le repas du Seigneur nous rappelle que nous sommes le nouvel Israël de Dieu composé de tous ceux qui ont cru, Juifs et Païens et que ce repas illustre notre communion spirituelle avec Jésus (le sacrifice) sur la croix (l'autel). Il nous rappelle qu'à notre baptême, nous avons été crucifiés avec Christ pour être délivrés de l'esclavage du péché Ro.6:3-7, Ga.2:20, nous communions à ses souffrances, Ph.3:10, Col.1:24, en portant les fardeaux les uns les autres Ga.6:3. Il y a beaucoup à dire sur ce sujet.
2Co.4:10 portant toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. 11 Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle.
Ga.6:14 Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde! 15 Car ce n'est rien que d'être circoncis ou incirconcis; ce qui est quelque chose, c'est d'être une nouvelle créature. 16 Paix et miséricorde sur tous ceux qui suivront cette règle, et sur l'Israël de Dieu!
En mourant à nous-mêmes, nous permettons à l'Esprit de produire la vie en nous et en ceux qui nous touchons, de même que la mort de Jésus a produit la vie en nous, 2Co.5:14-15.
14 Car l'amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts; 15 et qu'il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux.
1Jn.1:7 Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.
Pour avoir cette communion, il faut être en règle avec Dieu et avec nos frères, si tel n'est pas le cas, il faut prendre la décision d'aller se réconcilier dès que possible avec ceux qui sont en brouille avec nous, Mt.5:23-24.
23 Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, 24 laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande.
Donc la Cène sert à nous rappeler la communion que nous avons avec Jésus et nos frères, elle renforce le sentiment de solidarité et affermit l'union du corps de Christ. Quand nous regardons nos frères et nos soeurs prendre le repas, ça nous rapproche d'eux, car ils vivent pour la même cause que nous. Le Saint-Esprit nous fait réaliser l'importance de ne rien laisser qui pourrait porter ombrage à cette communion.
L'abstention de prendre le repas signifie que la personne n'est pas en communion ni avec le Seigneur ni avec l'Église. C'est une occasion pour nous d'aller la voir soit pour lui présenter le salut en Jésus et l'incorporation en Christ, soit pour l'aider à rétablir la communion s'il y a un péché à confesser et à délaisser.
Le chrétien qui ne prend pas le repas du Seigneur commet une désobéissance grave car il contrevient à un commandement clair et précis donné par son chef Jésus-Christ, dans l'armée terrestre, il passerait en cour martial pour cela, comme rebelle et déserteur. Si c'est le sentiment de honte qui vous fait sentir indigne, confessez votre péché si tel est le cas, car en entretenant votre péché, vous ouvrez toute grande la porte au diable et vous attristez le Saint-Esprit, Ep.4:26-31.
4° Quatrième aspect
La communion spirituelle (non physique ni spatiale) et éternelle (extratemporelle) au corps de Christ.
Paul nous dit que le pain que nous mangeons nous fait communier au corps de Christ 1Co.10:16, 11:24.
Il ne s'agit pas de transsubstantiation, la dimension matérielle reste la même, le pain reste du pain, contrairement à Cana où l'eau est devenue du vin, le vin ne devient pas le sang du Christ dans la Cène.
Le vin reste du vin sur le plan matériel, alors qu'à Cana, sur le plan matériel le vin n'était plus de l'eau et sur le plan spirituel rien n'y était rattaché.
Dans la Cène il y a donc une réalité matérielle et une réalité spirituelle. La réalité matérielle, ce qui est visible est passager; le pain va soit être digéré par l'estomac, soit être détruit par les éléments de la nature; feu, pourriture, etc. La réalité spirituelle, ce qui est invisible ne passera pas, le corps du Christ présent avec le pain ne vieillit pas - il est de pain de vie - , ne se digère pas, ne se divise pas quand le pain est rompu, il reste toujours le même, même après avoir été assimilé dans la dimension physique qui lui est associé.
Pareillement, nous sommes le corps du Christ, alors que notre être extérieur se détruit, suivant le même chemin que le pain visible éphémère, notre être intérieur à l'image du corps du Christ ressuscité se renouvelle chaque jour et est toujours aussi «jeune» 2Co.4:16, Col.3:10, il ne vieillit pas, il n'est pas sujet aux limitations du temps, et il est présent aussi partout où Jésus se trouve Jn.12:26, il n'est pas sujet aux limitations de l'espace, comme Christ qui était dans les lieux célestes tout en étant sur la terre Jn.3:13, le chrétien est assis dans les lieux célestes en Christ selon le mode spirituel Ep.2:6 et il est aussi présent en esprit avec chaque croyant Col.2:5, même s'il est absent de corps 1Co.5:3.
Le corps physique fait partie de la dimension matérielle et est assujetti aux lois régissant le temps et l'espace physique dans lequel le corps évolue, le corps ne peut qu'être à un seul endroit à la fois (loi de l'espace) et il subit aussi le processus de vieillissement incontournable (loi du temps).
Mais dans la dimension spirituelle où Dieu évolue en esprit conjointement avec le nôtre, le chrétien est en esprit partout où Jésus se trouve, «Là où je suis, là aussi sera mon serviteur» Jn.12:26, Et où est Jésus?; assis dans les lieux célestes et présent tous les jours jusqu'à la fin du monde avec tous ceux qui croient en lui Mt.28:20.
Donc au niveau spirituel, l'unité est déjà réalisée Jn.17:22, tous les chrétiens sont ensemble et forment le corps du Christ Ep.5:30, il y a un seul corps et un seul esprit Ep.4:4, qu'il soient ou non, réunis dans le temps et l'espace régissant notre corps.
Plus encore, ce qui arrive à un membre du corps de Christ affecte non seulement ce membre mais tous les autres membres 1Co.12:26 et la tête aussi, - Jésus souffre et se réjouit avec nous, notre amour le réjouit et notre indifférence le choque - 1Co.12, si on se cogne sur le pied, les effets vont se rendre vite au cerveau, les circuits synaptiques vont s'activer et cela va se manifester par nos cordes vocales... De même les prophètes sont les cordes vocales du Christ quand un membre du corps trébuche dans le péché... Tout le corps est affecté même si la main ne ressent pas la douleur subie par le pied, même si elle ne s'en rend pas compte.
D'où l'appel impératif de Paul d'ôter le méchant du milieu de l'Église, les cancers doivent être opérés rapidement avant d'infecter tout le corps, - Seigneur, que je n'en sois pas un! - On voit dans l'A.T. les résultats catastrophiques dans la guerre quand certains membres du peuple avaient péché, il en est de même dans la guerre spirituelle que nous livrons à l'Ennemi dans les lieux célestes, dans la dimension spirituelle... Ceci n'aurait pas de sens si la réalité était limité au temps et à l'espace matériels, visibles et éphémères.
De même, si notre corps est éloigné d'une grande distance dans le temps et dans l'espace de la crucifixion de Jésus, il n'en reste pas moins que nous avons été crucifiés avec Christ, Ro.6:6, Ga.2:20, par l'esprit de foi qui nous fait accéder à la dimension spirituelle.
«Quand j'aurai attiré élevé, j'attirerai tous les hommes à moi» Jn.12:32 Quand Jésus dit cette parole, ce n'est pas seulement pour venir le contempler crucifié sur la croix en train de mourir pour nos péchés mais c'est pour nous inviter à monter sur la croix avec lui! Dans le temps et l'espace matériel, seulement une poignée de gens ont assisté à sa crucifixion, mais dans la dimension spirituelle, l'humanité entière est attirée à la croix.
Dans cette dimension spirituelle nous sommes appelés à saisir toujours plus profondément la communion des souffrances de Jésus et la puissance de sa résurrection et à l'intégrer dans notre vie, Ph.3:8-10. Et par le baptême nous avons été ensevelis aussi avec lui dans le tombeau de Joseph et nous sommes revenus avec lui à la vie Ro.6:3-10 afin de vivre en union avec le Christ ressuscité, Jésus est maintenant notre vie il vit en nous l'amour qu'il a pour son Père et qui le motive à vouloir lui plaire en toutes choses, car l'amour c'est rechercher le bonheur des autres Hé.10:5, Ac.20:35.
Dans la dimension spirituelle, la 4ème dimension, Dieu, étant esprit, y évolue en dehors du temps et de l'espace, il règne dans son royaume dont on ne peut dire: voici, il est ici ou il est là! Dieu demande à ses sujets de l'adorer selon le mode en vigueur dans son royaume, c.à.d, en esprit Jn.4:24, ce qui fait qu'il demande à être adoré partout et tout le temps.
Jésus était toujours conscient de cette dimension spirituelle et ses paroles étaient aussi porteuses de vie spirituelle Jn.6:63, quand il dit que nous devions manger son corps et boire son sang pour vivre éternellement, il parlait de son corps dans sa dimension spirituelle qui donne la vie spirituelle, non de pain physique qui deviendrait son corps physique, il parlait de l'Agneau immolé Ap.5:6 hors du temps et de l'espace Ap.13:8, 21:23 qui est digne de recevoir l'honneur et la gloire Ap.5:12, car il ôte le péché du monde. Jn.1:29, Ap.12:11.
Ce télescopage du temps et de l'espace que nous vivons en Christ ne nous est pas unique. Ceux qui refusent l'amour de Dieu et rejettent Jésus sont associés, identifiés à celui qui l'ont crucifiés, c'est pourquoi Jean dit qu'au retour du Seigneur, ils verront celui qu'ils ont percé, Ap.1:7 même si les auteurs de la crucifixion de Jésus sont morts depuis des milliers d'années et que Jésus va se montrer sur la surface de la terre entière, ce qui inclue aussi à l'extrémité opposée aussi du lieu où il a été crucifié dans l'espace.
Ce même télescopage du temps et de l'espace se voit aussi dans le fait que Lévi a payé la dîme d'une certaine manière, - c.à.d. dans la dimension spirituelle hors du temps et de l'espace - avant même d'être né par participation et solidarité humaine avec Abraham Hé.7:9-10. De même, par solidarité tous ont péché en Adam et tous revivent aussi en Christ Ro.5.
Par le baptême et la Cène, le temps et l'espace sont aussi télescopés, ces rites laissés par Jésus, nous font sortir de la dimension temporelle et spatiale d'après les textes de Paul cités auparavant. Cela fait partie des choses difficiles à comprendre, encore plus pour nous qui sommes distanciés par la signification du langage.
La conception même des verbes en grec et en hébreu étaient axée plus sur la qualité de l'action que le point dans le temps où elle s'était produite. Malheureusement toute notre pensée occidentale est «synapsée» en fonction de la classification temporelle, passé, présent, avenir.
Il en est ainsi depuis le Moyen Age, nous, les occidentaux, sommes maintenant habitués à la philosophie matérialiste d'Aristote qui avait été redécouverte via les croisades contre les arabes. Cette vision matérialiste a fait que les catholiques y ont vu une répétition du sacrifice expiatoire (en contradiction flagrante avec Ro.6:10, Hé.7:27, 9:12, 10:10 «une fois pour toutes»); le pain devenant le corps du Christ et le vin devenant son sang (Jésus et Paul disaient pourtant en grec, eimi (être; ceci est mon corps) et non ginomai (devenir; ceci devient mon corps), impliquant par là un état immuable et non changeant, le pain azyme restant du pain matériel sans transsubstantiation et le corps du Christ restant son corps spirituel glorifié) alors que les protestants en réaction à tous ce qui sentait catholique, ont aussi passé à côté du sens en ne lui attribuant qu'un exercice mental de la mémoire; la position exprimée par Zwingli.
Il semble plutôt que le sens des paroles de Jésus était que le pain, tout en restant du pain, sur le plan matériel, visible, éphémère, avait maintenant une nouvelle signification sur le plan spirituel, invisible, éternel, il était maintenant aussi son corps, mais cela n'affectait nullement la réalité physique du pain, le pain n'était pas devenu son corps, pas plus que le sort réservé au pain n'affectait la réalité spirituelle du corps du Christ qu'il représentait aussi.
Comme on a vu, dans le domaine de la foi, il y a plusieurs exemples analogues dans les Écritures de la dimension spirituelle invisible associée à la dimension physique, cela semblait faire partie de leur compréhension normale, naturelle, de leur vision à double volets du monde visible et du monde invisible qu'on a tant perdu de vue dans notre société matérialiste et rationaliste.
Jésus se fait baptiser, il sort de l'eau et se met à prier, le ciel s'ouvre et l'Esprit descend sous forme corporelle d'une colombe. Dans la dimension matérielle, ce n'était qu'une simple petite boule de chair et de plume, délicate et fragile, mais dans la dimension spirituelle c'est l'Esprit de puissance capable de chasser les démons. Avec Dieu la réalité totale englobe bien plus que ce qui frappe les yeux. Parlez-en au serviteur d'Élisée qui paniquait, étant entouré d'une armée humaine. Élisée qui vivait dans l'Esprit ne se faisait pas, car il voyait une armée supérieure en force et en nombre de son côté. De même Jésus dans le bateau assailli par les éléments déchaînés pouvait dormir en paix, dans l'Esprit, de même Paul et Silas pouvaient se réjouir en Esprit, dans le Seigneur, en tenant compte de la dimension spirituelle, même si la réalité matérielle était très déprimante, la réalité spirituelle leur procurait un joie qui surmontait toute adversité spatiale et temporelle. Telle est la vie de l'Esprit, marcher dans l'Esprit, dans le Seigneur, en Christ, en Dieu, etc.
Il est temps d'englober (skopeô) l'aspect spirituel pour combler la brèche creusée par l'écart du temps et de l'espace entre notre époque et celle de Jésus et retrouver le sens plénier de ses paroles!
5° Cinquième aspect
Le repas du Seigneur est aussi le repas de l'alliance.
Dans l'Ancien Testament, à la conclusion d'une alliance suivait un repas dans lequel les participants avaient une communion et se juraient loyauté les uns aux autres, par exemple en Isaac et Abimélec dans Ge.26:28-30.
28 Ils répondirent: Nous voyons que l'Éternel est avec toi. C'est pourquoi nous disons: Qu'il y ait un serment entre nous, entre nous et toi, et que nous fassions alliance avec toi! 29 Jure que tu ne nous feras aucun mal, de même que nous ne t'avons point maltraité, que nous t'avons fait seulement du bien, et que nous t'avons laissé partir en paix. Tu es maintenant béni de l'Éternel. 30 Isaac leur fit un festin, et ils mangèrent et burent. 31 Ils se levèrent de bon matin, et se lièrent l'un à l'autre par un serment. Isaac les laissa partir, et ils le quittèrent en paix.
C'est ainsi que la première alliance, l'alliance mosaïque a été ratifiée, Ex.24:4-11:
4 Moïse écrivit toutes les paroles de l'Éternel. Puis il se leva de bon matin; il bâtit un autel au pied de la montagne, et dressa douze pierres pour les douze tribus d'Israël. 5 Il envoya des jeunes hommes, enfants d'Israël, pour offrir à l'Éternel des holocaustes, et immoler des taureaux en sacrifices d'actions de grâces. 6 Moïse prit la moitié du sang, qu'il mit dans des bassins, et il répandit l'autre moitié sur l'autel. 7 Il prit le livre de l'alliance, et le lut en présence du peuple; ils dirent: Nous ferons tout ce que l'Éternel a dit, et nous obéirons. 8 Moïse prit le sang, et il le répandit sur le peuple, en disant: Voici le sang de l'alliance que l'Éternel a faite avec vous selon toutes ces paroles. 9 Moïse monta avec Aaron, Nadab et Abihu, et soixante-dix anciens d'Israël. 10 Ils virent le Dieu d'Israël; sous ses pieds, c'était comme un ouvrage de saphir transparent, comme le ciel lui-même dans sa pureté. 11 Il n'étendit point sa main sur l'élite des enfants d'Israël. Ils virent Dieu, et ils mangèrent et burent.
C'est pourquoi, la nouvelle alliance annoncée dans Jé.31 et réalisée par Jésus a été aussi ratifiée par un repas. Nous qui prenons le repas du Seigneur, nous affichons par là notre loyauté à Jésus, nous jurons avec serment que nous serons fidèles jusqu'à la mort à l'alliance que nous avons contracté avec lui et Jésus nous promet d'être fidèle et loyal aussi en vers nous, 2Ti.2:11-13.
11 Cette parole est certaine: Si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui; 12 si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui; si nous le renions, lui aussi nous reniera; 13 si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui- même.
Dieu s'est engagé envers nous par son Fils à nous sauver et à nous sanctifier. Nous avons donc l'assurance de la fidélité de Dieu jusqu'à ce que nous soyons réunis avec lui, Ph.1:6, 1Pi.5:10, 1Co.1:8-9.
1Co.1:8-9 Il vous affermira aussi jusqu'à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus-Christ. 9 Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à la communion de son Fils, Jésus-Christ notre Seigneur.
1Pi.5:10-11 Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. 11 A lui soit la puissance aux siècles des siècles! Amen!
6° Sixième aspect
En célébrant le souper, Jésus annonce aussi le caractère messianique et eschatologique du repas pascal, 1Co.11:25-26.
25 De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. 26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.
Lors du repas pascal, les Juifs attendaient la délivrance future dont celle de l'Égypte était un type, Es.26:7-9, 20-21.
7 Le chemin du juste est la droiture; Toi qui es juste, tu aplanis le sentier du juste. 8 Aussi nous t'attendons, ô Éternel! sur la voie de tes jugements; Notre âme soupire après ton nom et après ton souvenir. 9 Mon âme te désire pendant la nuit, et mon esprit te cherche au dedans de moi; car, lorsque tes jugements s'exercent sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice.
20 Va, mon peuple, entre dans ta chambre, et ferme la porte derrière toi; Cache-toi pour quelques instants, jusqu'à ce que la colère soit passée. 21 Car voici, l'Éternel sort de sa demeure, pour punir les crimes des habitants de la terre; et la terre mettra le sang à nu, elle ne couvrira plus les meurtres.
Une coupe était mise de côté pour le Messie au cas où il viendrait ce soir même pour accomplir la promesse et délivrer Israël et il est probable que ce soit cette coupe que Jésus ait prise.
Pour nous, le repas symbolise la délivrance future et complète du péché alors que nous participerons au banquet des noces de l'Agneau dans la royaume de Dieu, vêtus de fin lin représentant la pureté.
Cette pensée est un sujet de joie et d'actions de grâces car il nous fera participer à sa gloire et nous serons unis à lui dans la communion la plus intime pour toute l'éternité.
Résumé
Nous avons donc vu 6 aspects du repas du Seigneur
1° En rapport avec le pain et le vin qui nous rappelle l'effort et la douleur que cela a coûté à Jésus. 2° En rapport avec le repas pascal qui nous rappelle notre délivrance du péché 3° En rapport avec le repas du sacrifice de communion qui nous rappelle notre union en Jésus, les uns avec les autres. 4° En rapport avec la dimension spirituelle et éternelle qui nous rappelle notre association à Jésus à sa mort sur la croix. 5° En rapport avec le repas de la nouvelle alliance qui nous rappelle l'engagement que nous avons pris envers Dieu et Dieu envers nous d'être fidèles mutuellement. 6° En rapport avec le repas des noces de l'Agneau qui nous rappelle l'espérance de notre union avec Jésus dans l'éternité.
Conclusion
Chuck Swindoll raconte que «La coutume voulait que le roi faisait tuer tous les autres parents de l'ancien roi afin de ne pas avoir de prétendants à son trône. Méphiboschet était donc sûr que David voulait le tuer quand il s'est présenté devant lui. Mais David, en souvenir en son amitié avec Jonathan, a voulu lui montrer la miséricorde de Dieu en réhabilitant les enfants de Jonathan à la table royale jusqu'à la fin de leurs jours.»
Pareillement nous méritons de nous faire tuer par Dieu à cause de nos péchés, mais à cause de Jésus, notre frère, Dieu nous fait miséricorde et nous fait asseoir à sa table, il nous invite au repas du Seigneur pour communier avec lui. Il ne regarde pas à notre péché qui nous handicape physiquement, émotionnellement, spirituellement, plutôt il nous traite avec bonté.
Venons à la table du Seigneur, Jésus nous invite à souper avec Jésus, il fournit lui- même la nourriture, il est notre nourriture, il veut que nous l'absorbions afin d'être absorbé par lui. Venez si vous avez goûté que le Seigneur est bon, désirez le lait de la parole vivante et la nourriture solide des hommes matures.
Ce festin spirituel est un festin perpétuel, continuellement en route pour ceux qui sont en communion avec Jésus, c'est ce qu'illustre la table du Seigneur avec une profondeur qui a depuis toujours confondu la raison humaine. Ce n'est pas tant de comprendre la table du Seigneur que de la vivre, car plus nous allons la vivre profondément plus nous allons la comprendre. La vie chrétienne est une vie, une vivacité, une puissance dont les vérités profondes se comprennent vraiment quand elles sont intégrées, digérées et assimilées à la vie du croyant, pas seulement raisonner dans son intellect.
Voilà ce que le Saint-Esprit souhaite nous rappeler alors que nous prenons part à la sainte Cène. Et l'Esprit et l'épouse disent d'un même coeur: "Viens, Seigneur Jésus"
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