Egalité n’est pas uniformité
On n’a pas besoin d’être identiques pour être égaux, on peut être égaux avec des caractéristiques différentes. C’est ce qui fait la complémentarité, si on était tous uniformes, on ne serait pas complémentaires, on ne pourrait pas rien apporter à l’autre, mais parce qu’on est différents tout en étant égaux, on peut se traiter avec la même valeur, on a la même valeur, mais on n’a pas les mêmes capacités, on n’a pas le même design. Dieu nous a faits différents, homme et femme, pour accomplir des rôles différents. Il y a des choses très évidentes comme porter des enfants. On est rendu qu’il y a des hommes qui essaient de porter des enfants, mais on n’a pas été créés pour cela. On a pas le bassin pour cela, ça va passer serré !
Regardez-moi et vous allez voir que je ne suis pas équipé pour avoir des enfants et ma femme est bien contente de cela !
Homme et femme sont différents non seulement au niveau physique mais aussi au niveau relationnel. En général, les femmes sont plus portées à accorder la priorité aux relations alors que les hommes sont plus portés à mettre l’emphase sur l’action. Il y a bien entendu des exceptions, mais c’est une tendance observable.
Les femmes vont s’assurer que tout le monde s’entend bien et les hommes vont s’assurer que les choses soient faites. Ensemble, hommes et femmes ne feront pas seulement que parler et ils ne feront pas seulement qu’agir, ils se complètent !
Hommes et femmes sont égaux mais n’ont pas les mêmes responsabilités en tant que femme et en tant que mère.
On est bien contents qu’au Québec et dans plusieurs autres pays, tous les postes sont ouverts aussi bien aux femmes qu’aux hommes, parce que les femmes peuvent apporter quelque chose que les hommes ne peuvent apporter et vice et versa. C’est fini l’époque où la femme était toujours dans les chaudrons et avec les enfants à changer des couches.
Au Québec, les femmes ont le droit de voter, de conduire seule une automobile, de ne pas de voiler et de pratiquer tous les métiers qu’elles veulent, du moment qu’elles en ont la compétence. Et certaines femmes vont mieux réussir que d’autres, comme pour les hommes, ce n’est pas parce que tu es un homme que tu vas faire un excellent mécanicien, il y a des femmes qui sont plus talentueuses dans ce domaine, comme dans d’autres.
Et c’est même rendu que par souci d’égalité, dans la fonction publique par exemple, on va prendre une femme moins compétente parfois parce qu’elles sont sous-représentées dans certains domaines. C’est de la discrimination positive. On voit la même chose avec les gens d’origine ethnique qui n’est pas européenne. On a poussé le bouchon trop loin ; ce n’est pas parce que dans une compagnie, on a 10 cadres hommes qu’on doit absolument avoir aussi 10 cadres femmes. De même, ce serait insensé de demander que dans les garderies, il y ait autant d’hommes comme éducateurs, que de femmes … pauvres enfants alors ! Même chose dans les hôpitaux, on arrivera jamais à avoir autant d’infirmiers que d’infirmières, ce sont des métiers hyper-relationnels demandant beaucoup d’empathie, et dans ce domaine, les femmes sont mieux garnies que les hommes en général.
De même, pour des métiers qui demandent une grande capacité physique, c’est tout à fait naturel qu’on y retrouve plus d’hommes que de femmes, chez les bûcherons par exemple.
Si on veut avoir l’égalité numérique dans tous les domaines, on se met dans le trouble parce que, justement, on n’est pas bâti pareil physiquement et émotionnellement. Je suis moins relationnel que ma femme, je suis plus porté à l’action, je suis là pour la rassurer et l’encourager à foncer et explorer de nouvelles avenues dans la pastorale et dans la politique. Je ne cherche pas à être identique à moa femme et elle ne cherche pas à être identique à moi, ça ne fonctionne pas, nous sommes différents et nos différences font notre force parce que nous sommes complémentaires. C’est agréable de travailler ensemble parce que les forces de l’autre viennent compenser pour les faiblesses de l’autre. Non pas qu’on est incapable de faire telle ou telle chose, mais simplement que l’autre peut être meilleur que nous pour le faire et donc qu’on devient plus efficace et on peut accomplir plus à deux avec nos champs de compétence qu’en s’entêtant à faire absolument tout ce que l’autre sait faire de mieux que nous pour se sentir égal à lui ou à elle.
Alors quand c’est le temps de choisir un partenaire de vie, c’est bon d’avoir une certaine complémentarité, comme c’est bon d’avoir des points communs aussi, sinon on va trouver le temps long un moment donné si on a aucune passion commune ! Cela donne bien dans notre couple, on aime tous les deux faire de la pastorale.
Pour ce qui est des femmes célibataires, la société québécoise a fait de grands efforts pour leur donner une opportunité égale sur le marché de l’emploi, on admet qu’il y a encore du progrès à faire comme Corinne va venir nous en parler. On peut mentionner l’équité salariale, il arrive que dans certains domaines encore, il y ait des femmes qui sont moins payées que les hommes pour faire le même travail.
On peut saluer la décision gouvernementale d’accorder des congés de paternité aux hommes aussi pour aider les femmes dans les premiers mois suivant l’accouchement.
Dans notre société, les femmes trouvent souvent cela dévalorisant quand elles ne font pas exactement tout ce que les hommes font et cela avec le même salaire, c’est comme si elles voulaient se libérer de l’étiquette du genre, c’est une tendance lourde maintenant de plusieurs qui ne veulent plus être identifiées selon leur genre et tentent d’effacer jusque dans leur aspect physique ce qui pourrait ressembler à la masculinité ou à la féminité. Dans le féminisme, certains zélées sont déterminées à démontrer qu’elles peuvent tout faire mieux que les hommes et que dans une société idéale, on devrait même envisager la castration des hommes pour les adoucir. La « présidente » du mouvement des femmes au Québec, qui est un homme qui a fait le changement de sexe, a avancé de tels propos aberrants.
Je ne nie pas que bien des hommes n’ont pas pris leurs responsabilités parentales et maritales et que cela a entraîné une réaction chez les femmes, mais la nature humaine étant ce qu’elle était, la réaction a été disproportionnée et on est tombé dans ce genre d’excès délirant.
Poussons plutôt l’idée que chacun peut avoir son rôle, y être épanoui et vivre en harmonie. Pas besoin d’être identique pour vivre en harmonie. Autant qu’on apprend à vivre avec différentes cultures et qu’on s’enrichit en assimilant ce qui est bon, autant cela est profitable aussi de vivre avec des sexes différents, on n’est pas obligés d’être tous identiques, on peut avoir une individualité, une personnalité qui fait qu’on va pouvoir apporter notre richesse personnelle à la société.
Sur le plan spirituel, je rappelle que Dieu a créé l’homme et la femme pour qu’ils reflètent son image en étant un et en gérant la terre d’une manière bienveillante et équitable. Jésus nous en a donné l’exemple en étant le Seigneur et le maître qui s’était mis au service de tout le monde.
Compteur installé le 27 février 2020
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