N'attend pas qu'il vienne te voir pour te demander pardon;
va, explique-lui en quoi il t'a offensé et dis-lui que tu lui pardonnes
même s'il ne reconnaît pas ses torts. Accepte les torts qu'il
t'a fait, ne cherche pas à obtenir justice prends-en sur toi les
conséquences et laisse-les aller libres, c'est c'est de cette façon
que Jésus t'a pardonné.
Si tu ne pardonnes pas, tu vas être livré
aux bourreaux de l'amertume et du ressentiment qui vont miné ta
vie durant.
Le pardon c'est quelque chose de bon qu'on se fait à
soi-même, car le pardon est libérateur des liens d'amertume
et permet d'aimer l'autre sans entrave, comme Dieu qui nous a pardonné
pour l'amour de Lui, Es.43:25.
Dieu n'oublie pas nos péchés et il ne s'attend
pas que nous oublions les offenses qu'on nous a faites, car pour cela Dieu
devrait endommager notre cerveau! Dieu choisit plutôt de ne plus
se souvenir de nos péchés, de ne plus jamais les ramener
sur le tapis, le pardon c'est une décision que l'on prend de refuser
de considérer l'offense passée dans nos relations avec l'offenseur,
la relation peut ainsi être basée sur la liberté.
- Richard Sipley
Exemple d'un pardon vécu
«Le bon Dieu m'a dessiné une vie, avoue Jacques
Demers. Il amis toute sorte d'embûches sur mon parcours, mais je
me suis toujours relevé. je pense avoir hérité de
la force morale de ma mère. Elle a traversé tellement d'épreuves.
Elle avait une telle force de caractère.
Sincèrement et sans vouloir en faire une grosse
histoire, sans ce congédiement (où il était entraîneur-chef
de hockey) par les Nordiques, je n'aurais pas découvert la bonne
sainte Anne, déclare-t-il. La religion, l'église, la messe,
je ne pensais jamais à ces choses-là. C'est à ce moment
où j'ai compris qu'il me fallait réagir.»
À Frédéricton, seul et sans objectif
précis, il a sombré dans l'alcool. Il aurait pu déraper
dans l'alcoolisme comme l'avait fait son père, mais heureusement,
la Providence a mis Debbie sur son chemin.
Après l'enfer vécu durant son enfance, il
réalise encore davantage toute la chance qu'il a eue.
Quand son père revenait à la maison et qu'une
forte odeur d'alcool flottait dans l'air, la famille appréhendait
le pire. Il a vu sa mère, uen toute petite femme de 110 livres,
qui avait hérité d'un prénom prédestiné,
Mignonne, porter des marques inquiétantes au visage.
Il a profondément détesté ce père
soûl, brutal et irresponsable. Très tôt, il a décidé
que sa vie s'imprégnerait des qualités de sa mère
qui n'était pas une lâcheuse.
«Chaque jour, je me répétais que je
ne serais jamais comme mon père, souligne-t-il. Je souhaitais ardemment
être le reflet de ma mère.
Elle a été malade très longtemps
avant de succomber à la leucémie, mais elle ne s'est jamais
plainte.
Elle trouvait le moyen de sourire en élevant ses
quatre enfants dans la misère.»
Demers ne déteste plus son père. Il a fait
le ménage dans ses plus mauvais souvenirs il y a quelques années.
«Je lui ai pardonné, explique-t-il. Je me
sentais un peu hypocrite quand je demandais à Dieu de me pardonner
sans que je puisse en faire autant avec mon père».
Mignonne Demers serait fière de ce que son fils
est devenu.
«J'ai juste voulu lui faire honneur.»
- Bertrand Raymond