actif |
leluka |
lelukav |
leluken |
lelukamen |
lelukate |
lelukasin, lelukan |
moyen |
lelumai |
lelusai |
lelutai |
lelumeya |
lelusye |
leluntai |
actif second |
gegrafa |
gegrafav |
gegrafen |
gegrafamen |
gegrafate |
gegrafasin |
moyen et passif second |
gegrammai |
gegraqai |
gegraptai |
gegrammeya |
gegrafte |
|
La terminaison -asin
cède graduellement sa place à -an,
la terminaison de l'aoriste qui est beaucoup plus usuelle.
Ex. gegonan
Ro.16:7, Ap.21:6 ginomai
: ils ont été
gegonasin
Hé.12:8, 1Jn.2:18; Jean emploie les deux formes.
eorakan,
ewrakan Col.2:1, Lu.9:36
oraw
: ils ont vu
ewrakasin
Jn.15:24
oraw
: ils ont vu
tethrakan
Jn.17:6
threw
: ils ont gardé
apestalkan
Ac.16:36
apostellw : ils ont envoyé
Le parfait se rencontre dans des contextes où l'auteur
souhaite décrire une situation qui reflète un état
de choses complexes. L'aspect statitque est celui qui porte le plus grand
poids sémantique. En d'autre mots, c'est la forme qui transmet le
plus d'information en elle-même sans se référer à
des facteurs contextuels. Ce fait est reconnu depuis longtemps mais le
désaccord surgit quant au sens à donner à ce temps.
Depuis des siècles on l'explique comme la continuation d'une action
complétée, c'est maintenant le temps de changer cette définition
qui comporte son lot de problèmes conceptuels en rapport avec les
parfaits intensif, extensif et completé.
La force de l'aspect statique est que le sujet grammatical
du verbe est le centre d'attention de l'état de choses. Par conséquent
le parfait oida signifie (je sais) ou (je suis
dans un état de savoir), non pas (je sais et ce fait demeure connu);
et hlpika signie (je suis dans un état
d'espérance).
Jusque vers 200 av. J.C. il était employé
seulement de manière intransitive se distinguant ainsi du présent
et de l'aoriste. Par après à cause de la perte graduelle
de distinction d'avec l'aoriste, l'emploi du parfait s'estompe progressivement
se limitant à des formes de verbes très communes. La forme
grammaticale du parfait disparaît vers 400 ap. J.C.. On utilise à
la place le verbe être avec le participe parfait (katharévoussa).
Cette tendance se fait déjà sentir dans le N.T.
Ex. alla kai ai tricev thv kefalhv
umwn pasai hriymhntai Lu.12:7
mais tous les cheveux de votre tête
ont été aussi comptés (indicatif parfait passif)
Ex. umwn de kai ai tricev thv kefalhv
pasai hriymhmenai eisin Mt.10:30
et tous les cheveux de votre tête
ont été aussi comptés
(indicatif présent actif + participe parfait passif)
Katharévoussa:
Ex. umwn de kai ai tricev thv kefalhv
einai pasai hriymhmenai Mt.10:30
Le grec moderne utilise ici le verbe avoir au présent
et un ancien participe passif adjectivé devenu adjectif
Ex. Oso gia sav, o yeov ecei metrhmenev
kai tiv tricev sto kefali sav Mt.10:30
En ce qui vous concerne, Dieu a mesuré
aussi les cheveux sur votre tête.
Le parfait couvre les sphères du passé,
présent, futur, omnitemporel et intemporel.
1. Usage passé
Dans plusieurs contextes le parfait peut être employé
dans la narration, souvent en parallèle avec d'autres temps. Ainsi,
en général le parfait se traduit le plus souvent à
l'actif par le passé composé et au passif par un présent
passif.
Ex. Iwannhv marturei peri autou kai
kekragen legwn Jn.1:15
Jean a témoigné à
son sujet et a clamé disant (indicatif actif)
Les grammairiens qui adhèrent à l'aktionsart
sont forcés d'y voir un anacolouthe; le parfait kekragen
en parallèle aux verbes précédents au présent
marturei
et suivant legwn. Selon cette perspective, on
trouve alors beaucoup d'anacolouthes dans le Nouveau Testament... Mais
quand on tient compte de l'aspect verbal alors il ressort simplement que
Jean a voulu appuyer sur le fait que Jean-Baptiste annonçait haut
et clair la venue de Jésus et sa supériorité; il n'était
pas en compétition avec lui.
Ex. tetuflwken autwn tous ofyalmouv
Jn.12:40
il a aveuglé leurs
yeux cf. 2Co.2:13, 2Co.12:17, Ap.5:7.
Ex. ton kalon agwna hgwnismai
2Ti.4:7 cf. 2Co.6:11
j'ai combattu le bon combat (indicatif
moyen déponent)
Ex. h agaph tou yeou ekkecutai en
taiv kardiaiv hmwn Ro.5:5 cf. 1Co.15:4
l'amour de Dieu a été
déversé dans nos coeurs (indicatif passif)
Ex. mh tina wn apestalka prov umav
2Co.12:17 cf. Jn.5:37
il n'y a personne d'entre ceux que
je vous ai envoyé (indicatif actif)
Paul a envoyé plusieurs messagers à différents
intervalles aux Corinthiens.
Ex. teyeamai to pneuma katabainon
wv peristeran Jn.1:32 cf. Jn.1:41
j'ai vu l'Esprit descendant comme
une colombe (indicatif moyen déponent)
Jean prisait particulièrement le temps parfait,
c'est chez lui qu'on retrouve la plus grande fréquence par verset.
Ex. elhluyen o uiov tou anyrwpou
esyiwn kai pinwn Lu.7:33
Le Fils de l'homme est venu mangeant et
buvant (parfait indicatif actif)
Ex. hlyen o uiov tou anyrwpou esyiwn
kai pinwn Mt.11:19
Le Fils de l'homme vint mangeant et
buvant (aoriste indicatif actif)
En employant le parfait au lieu de l'aoriste, Luc souligne
la venue de Jésus d'une manière plus démarquée
que Matthieu.
2. Usage présent
Fréquent dans des phrases prononcées avec
un poids sémantique
Ex. eiv on hlpikate Jn.5:45
en qui vous espérez cf.
Jn.1:26, 12:23 et Ac.4:10
Ex. h axinh prov thn rizan twn dendrwn
keitai Mt.3:10
la cognée est placée
contre la racine des arbres (indicatif passé)
Ex. o adelfov sou hkei Lu.15:27
ton frère est arrivé
(indicatif actif)
Ex. yarsei, teknon, afientai sou ai
amartiai Mt.9:2 cf.Mc.2:5
prends courage, enfant, tes péchés
sont pardonnés (présent passif)
Ex. anyrwpe, afewntai soi ai amartiai
sou Lu.5:20
homme, tes péchés te
sont pardonnés (parfait passif)
La nuance entre le présent passif et le parfait
passif est que par ce dernier l'auteur, Luc, souligne plus fortement que
les péchés sont pardonnés.
3. Usage futur
Rare, puisque il requiert l'emploi d'une forme déjà
peu fréquente en référence avec une sphère
temporelle qui est seulement anticipée. Voir aussi Ja.5:2-3
Ex. h agaph tou yeou teteleiwtai
1Jn.2:5
l'amour de Dieu sera complété
Ex. kai dedoxasmai en autoiv
Jn.17:10
et j'ai été glorifié
en eux (indicatif passif)
Peut être Jésus avait déjà
trouvé une source de glorification dans ses disciples par le fait
même qu'ils aient cru en lui, certains commentateurs pensent cependant
que ce verbe au parfait se réfère au futur.
4. Usage omnitemporel (gnomique)
Parfois le parfait est employé pour référer
à des processus récurrent dans la nature.
Ex. ai tricev thv kefalhv umwn pasai
hriymhntai Lu.12:7
tous les cheveux de votre
tête sont comptés (indicatif passif) cf. Ro.7:2, 1Co.7:39.
Ex. oiden gar o Yeov o pathr
Mt.6:8
car Dieu le père sait (indicatif
actif)
Gunh dedetai ef'
oson cronon zh o anhr authv 1Co.7:39
Une femme est liée aussi longtemps
que son mari vit (indicatif passif)
5. Usage intemporel
Où tous les usages des temps en grec sont dans
un sens intemporel (puisqu'ils ne comportent pas aucune information indépendante
à propos du temps), il y a plusieurs endroits significatifs où
la nature intemporelle de l'action est soulignée. Cf. Ro.4:14, 13:8,
Ja.2:10-11.
Ex. yeon oudeiv pwpote teyeatai 1Jn.4:12
personne n'a jamais vu Dieu
6. Périphrastique
Ex. ina fanerwyh autou ta erga
oti en yew estin eirgasmenoi Jn.3:21
afin que soient manifestées
ses oeuvres parce qu'elles ont été faites en Dieu
(indicatif présent actif + participe parfait passif)
Ex. hgiasmenoi esmen dia thv prosforav
tou swmatov Ihsou Cristou Hé.10:10
nous avons été sanctifiés
par l'offrande du corps de Jésus-Christ
(indicatif présent actif
+ participe parfait passif)