Par conséquent, les catholiques ont insisté
sur l'importance des ministères ordonnés d'évêques,
de prêtres, de diacres et le rôle spécial de l'évêque
de Rome, le pape. Les catholiques ont souligné aussi le caractère
sacramental essentiel de l'existence chrétienne et ont pris soin
de définir précisément la nature, le sens et le nombre
des sacrements, aussi bien que les conditions sous lesquelles ils doivent
être célébrés. Les catholiques accordent aussi
une position de prééminence à Marie, la mère
de Jésus-Christ, une emphase théologique et dévotionnelle
qui est en relation avec trois principes propres aux catholiques; le principe
de médiation, le principe de sacramentalité et le principe
de communion.
L'Église du Nouveau Testament
De la christologie à l'ecclésiologie
Il y a un rapport entre notre compréhension
de l'existence humaine, de Dieu et de Jésus-Christ, d'un côté,
et de notre compréhension de l'Église, de l'autre. Notre
compréhension de la nature et de la mission de l'Église dépend
de notre
compréhension du sens et
de la valeur de Jésus-Christ, qui nous révèle en même
temps qui est Dieu et qui nous sommes.
Ceci présuppose, bien sûr,
qu'il y a un lien vital quelconque entre Jésus-Christ et son Église,
et que l'Église de quelque manière est issue de Christ et
est identifiée avec sa personne et son oeuvre. C'est précisément
pour examiner et établir ce rapport que
nous nous tournons premièrement
à la question de l'Église dans le N.T.
Le mot ekklèsia apparaît
65 fois chez Paul. Dans Ep. et Col. le mot s'applique à toutes les
assemblées chrétiennes. Christ est la tête, et l'église
est la plénitude de son corps Ep.1:22-23, Col 1:18-20. C'est à
travers l'Église que le mystère du salut est révélé
Ep.3:10. La relation entre Christ, qui est le grand sacrement de salut
et l'église, qui est son corps, est un grand mystère Ep.5:22-23.
La figure de l'Église comme le corps de Christ est la base de l'appel
de Paul à la communion et à l'unité
chrétienne 1Co.12:12-26,
Ro.12:4-5. Cette unité est symbolisée par un pain de
l'Eucharistie 1Co.10:17.
Dans le 4ème évangile
la communauté chrétienne est décrite comme un troupeau
rassemblé dans une bergerie Jn.10:1-5, et Jésus, comme le
bon berger. Il est aussi la vraie vigne; ses disciples, les branches unies
à lui Jn.15:1-8. Il confie son troupeau à
Pierre Jn.21:15-17 et il prie que
tous ses disciples puissent être un, comme lui et le Père
sont un Jn.17:20-21.
L'Église du N.T. n'est pas
une réalité uniforme ou monolithique.
Un christianisme purement individuel
est impensable pour les premiers chrétiens. La foi en Christ et
la vie en Christ peuvent se trouver seulement dans la communauté
des croyants jointes au Seigneur. Ep.2:20
La venue du St-Esprit
La venue du St-Esprit rend la communauté
de Christ le temple de Dieu 1Co.3:16, 2Co.6:16, Ep.2:22, un édifice
spirituel où des vrais sacrifices spirituels sont offerts 1Pi.2:5
et où la vraie adoration en esprit et en vérité se
produit Jn.4:23-24.
L'Église et le royaume
de Dieu
Nulle part l'orientation de
l'Église en direction du Royaume de Dieu n'est plus explicitement
révélée que dans l'Eucharistie, qui anticipe le manger
et le boire à la table du Seigneur dans le Royaume Lu.22:30.
L'adoration et les sacrements
Le Baptême
Pâques a donné
au baptême un sens complètement nouveau. Jésus est
maintenant perçu comme le Seigneur ressuscité Ac.2:36. Le
salut est à travers sa mort et sa résurrection. Même
si le baptême est encore un baptême de repentance pour le pardon
des péchés, la repentance est perçue comme étant
se tourner vers Christ, et le pardon des péchés se produit
sous l'autorité de Christ et par sa puissance. Le baptême
est administré au "nom" de Jésus, une personne devient sujette
à lui et est confiée à sa règle et son soin.
Le mot "nom" est un concept légal, signifiant l'autorité
et la compétence.
Que le baptême soit étroitement
lié avec la proclamation de la Parole, c'est évident par
la rencontre du diacre Philippe et l'officiel éthiopien Ac.8:26-40,
où le baptême suit une instruction d'après les Écritures.
Le contenu de cette Parole est la mort et la résurrection de Christ.
Le baptême est un baptême dans sa mort et sa résurrection
Col.2:11-13, 3:1-4, Ep.2:5. Et de même que l'Esprit est libéré
à travers la résurrection, ainsi aussi l'Esprit est donné
d'une manière spéciale au baptême Ac.19:2-6, Ti.3:6.
Mais l'effet n'est pas automatique. Le baptême sans foi est vide,
et sans ouverture à l'Esprit il n'y a pas de sainteté 1Co.10:1-13,
Hé.6:4-8, et 1Pi.
L'Eucharistie
Le repas que Jésus
a partagé avec ses Apôtres fut le dernier d'une longue série
de repas journaliers qu'il a eu avec ses disciples. Pour les Orientaux,
les repas partagés signifient toujours la paix, la confiance et
le partage. Mais Jésus a aussi partagé des repas avec des
pécheurs, des rejetés, et des collecteurs d'impôts,
un signe que le Règne de Dieu avait commencé et qu'il était
ouvert à tous et qu'il demandait l'amour de tous.
Jésus s'identifie lui-même
avec le pain et le vin. C'est son corps qui est brisé et son sang
qui est répandu pour l'expiation des péchés et pour
l'établissement d'une nouvelle Alliance. Les juifs considéraient
chaque mort, mais plus particulièrement la
mort d'un innocent, comme ayant
le caractère d'expiation. En distribuant le pain et le vin comme
sa chair et son sang, Jésus a donné à ses disciples
une part dans la puissance de sa mort pour faire l'expiation et établir
la nouvelle alliance. Ceci,
aussi, était une idée
orientale familière: Manger et boire communiquaient des dons divins.
L'eucharistie est, par conséquent,
un repas de souvenir et d'actions de grâces, de communion et d'anticipation.
Il embrasse en même temps le passé, le présent et le
futur. 1Co.11:26
A travers l'eucharistie, par conséquent,
l'Église proclame sa foi dans la Seigneurie de Jésus et dans
la venue de son Royaume. a travers l'eucharistie l'Église manifeste
et reconnaît plus profondément, approfondissant son unité
en Christ 1Co.10:16-17. A
travers l'eucharistie l'Église
établit un modèle pour son propre ministère envers
les nécessiteux 1Co.11:17-34 et s'expose elle-même par ce
fait au jugement 1Co.11:34.
Qu'est-ce l'Église
du N.T.
Le peuple de Dieu
Selon la manière de pensée
hébraïque, le peuple forme un tout, une corporation personnelle.
L'individu prend son sens, son importance, et même sa destinée
en autant que l'individu est impliqué avec le peuple. Israel se
percevait lui-même comme le peuple de Dieu, par l'appel de Dieu lui-même
Ex.19:5, 23:22, De.7:6, 14:2, 26:18, Ex.6:7, Lé.26:9-12, Jé.32:38-41.
L'église primitive
s'est appropriée cette image pour elle-même 1Pi.2:9-10, sans
aucun doute ce passage veut montrer que l'Église est le nouveau
peuple de Dieu acquis par l'oeuvre rédemptrice de Christ,
cp. Es.43:20-21, Ex.9:6.
Nulle part il n'est dit d'une manière
explicite que l'Église est le "nouveau" peuple de Dieu, mais il
y a des mentions explicites de la nouvelle Alliance Lu.22:20, 1Co.11:25,
2Co.3:6, Hé.8:13, 9:15, 12:24, et cette Alliance est associée,
au moins implicitement, à une nouvelle communauté; Hé.8:8-12
cite Jé.31:31-34 où un tel lien est fait. Mais ce n'est plus
une alliance signée par la circoncision, mais par la foi en Jésus-Christ
et la "circoncision de Christ" Co.2:11; le baptême.
Mais même dans le N.T. le
nouveau peuple de Dieu n'est pas identique avec la communauté des
élus. En d'autres mots, le membership dans l'Église n'est
pas une garantie de la participation au Royaume de Dieu. Il y a des faux
prophètes dans
l'Église qui renieront le
Seigneur à la fin Mt.7:22-23. Tous les malfaisants seront jetés
dehors 13:41-43. D'un autre côté, plusieurs qui n'appartenaient
pas à l'Église seront reconnus par le Fils de l'homme comme
ses frères et ses soeurs Mt.25:31-46. Le test final sera une vie
juste. Personne n'entrera à la fête du mariage sans son habit
de noces Mt.22:11-13.
Quand le chrétien partage
le pain de l'eucharistie, il ou elle devient un corps avec Christ 1Co.10:16-17.
Par conséquent, celui qui mange ou boit indignement profane le corps
du Seigneur 11:17, et il mange et boit sa propre condamnation 11:29. C'est
en un seul corps que Christ nous a réconciliés avec le Père
par sa mort Ep.2:16-17, Col.1:22. L'Église est devenue un corps,
son propre corps, dans lequel le St-Esprit habite Ep.4:4. Les chrétiens
sont appelés un corps Col.3:15.
Le réalisme physique de l'union
entre Christ et l'Église se cache derrière le développement
de la notion d'un corps "en" Christ, Ro. et 1Co.. Mais il y a un développement.
Dans Ro.12:4-21 et 1Co.12:4-27, par exemple, l'application de l'image se
réfère plus à l'union des chrétiens entre eux
que l'union avec Christ. Cette union parle de la diversité des charismes
et des ministères qui, en dépit de leur multiplicité,
ne compromettent pas l'unité fondamentale de l'Église, 1Co.12:13,
27, 1Co.6:15,19
Le temple du St-Esprit
Juste comme Jésus s'est identifié
lui-même avec le temple, ainsi aussi le Corps de Christ est lui-même
le nouveau temple 1Co.3:9, 16-17, 2Co.6:16, Ep.2:19-22. L'Église
est maintenant l'endroit où Dieu habite. C'est, au sens théologique
du mot, un mystère; «une réalité imbue de la
présence cachée de Dieu», a dit Paul VI au début
de la seconde session de Vatican II en 1963.
L'Église et l'histoire
Nous ne pouvons définir l'histoire
comme simplement le résidu ou la somme totale de "ce qui est arrivé".
Les informations ont besoin d'être traduites en faits, et ces faits
ont besoin d'être interprétés en raison de leur relation
avec les autres faits. Mais qui, à part de Dieu, a accès
à toute l'information? Et qui, à part de Dieu, voit tous
les faits dans leur exacte interrelation les uns avec les autres?
Par conséquent, l'histoire
est toujours écrite par ceux ayant une information limitée,
des faits minimes et une perspective faussée. C'est pourquoi les
histoires de la même réalité peuvent différer
si distinctement, non seulement en termes de comment les faits doivent
être interprétés, mais même en termes de quels
faits devant être considérés.
Par conséquent, nous
avons des histoires de l'Église qui n'accordent aucune attention
au développement de la spiritualité ou à l'impact
social, politique, économique et culturel de la foi chrétienne
sur l'émergence et le maintien de telles composantes comme se côtoyant
les unes les autres.
L'histoire de l'Église est
la réflexion sur le mystère de l'Église; sur la présence
active, continue et significative de Dieu dans le monde à travers
la communauté chrétienne. Dieu appelle et attire le monde
vers le Royaume de Dieu. L'Église est le signe et
l'instrument de cet appel et de
ce mouvement. L'Église est elle-même appelée et est
en mouvement en direction du Royaume. Le processus complet par lequel le
monde, et l'Église à l'intérieur du monde, est en
mouvement en direction du Royaume est ce
que nous connaissons comme étant
l'histoire.
Le 4ème siècle
Les opinions diffèrent sur
les effets à long terme de la manifestation de la faveur impériale.
Pour certains historiens cela a signalé le début d'une sorte
de césaropapisme (César est le pape), avec l'Église
dépendant entièrement de l'état et étant forcée
éventuellement de subordonner ses intérêts spirituels
aux considérations politiques. Pour d'autres la conversion
de Constantin a procuré à l'Église des opportunités
extraordinaires de proclamer l'Évangile à toutes les nations
et à apporter l'ordre nécessaire dans sa vie doctrinale et
liturgique. Cela a permis à l'Église d'être moins sur
la défensive au sujet de la culture païenne pour d'apprendre
d'elle et d'être enrichie par elle. D'un autre côté,
la fin de l'âge des persécutions et du "statut
défavorisé" a signifié
aussi la fin d'une certaine qualité de l'engagement chrétien,
un développement qui n'est pas sans parallèle aujourd'hui.
La protestation contre ce développement
a conduit au mouvement monastique. Le monasticisme a un impact presque
immédiat sur l'Église. Les évêques ont commencé
à être recrutés parmi ceux qui avaient eu une certaine
formation monastique. Athanase, par exemple, était un disciple de
Antoine. Quand les moines ont été transférés
à des sièges épiscopaux, ils ont eu tendance à
apporter avec eux un peu de leur bagage monastique, particulièrement
le célibat et un certain dédain des expériences ordinaires
de la vie humaine. La séparation entre les leaders et le membership
de l'église, n'était donc pas seulement sur la base du ministère
et de la puissance mais aussi de la spiritualité.
Les invasions barbares
La plupart des envahisseurs barbares
qui se sont tournés vers le christianisme après être entrés
dans l'Empire romain se sont tournés vers l'Arianisme. Plusieurs
des conversions étaient tribales plutôt qu'individuelles et
profondément personnelles. Tel fut le cas avec les tribus des Francs
sous Clovis (mort en 511). Dans plusieurs des cas, par conséquent,
il y avait seulement une appréciation superficielle du contenu doctrinal
et moral de la nouvelle religion. Donc, les pratiques superstitieuses et
les vestiges de l'adoration païenne ont persisté pendant plusieurs
siècles.
Les causes légales étaient
réglées par des supplices, soit par le feu, par l'eau ou
par le combat plutôt que par le système romain de la preuve
appuyée par des témoins. La compensation, une pratique par
laquelle de l'argent était donné pour compenser pour des
crimes, était encouragée par l'Église puisqu'elle
évitait au moins le sang versé. Ceci a aussi été
prouvé comme étant les prémisses du système
médiéval des indulgences.
Les éléments fortement
militaires de féodaux de la culture germanique ont influencé
la dévotion et la spiritualité chrétienne germanique.
Le Christ était le Heiland, le plus puissant des rois; la place
d'adoration était le Burg-Gottes, la forteresse de Dieu; les moines
étaient des guerriers du Christ; la profession de foi était
regardée comme était un voeu de fidélité au
Seigneur féodal.
L'autorité ecclésiastique
était habituellement réservée au chef guerrier. L'onction
des rois était regardée comme un acte sacramental. A l'encontre
de l'ancienne loi chrétienne-romaine qui sauvegardait l'indépendance
de l'église, la loi germanique soutenait un concept plus politique
du ministère de l'Église, cette loi était moins concernée
par les qualifications morales du ministre, que ce soit un évêque
ou un abbé d'un monastère. Rendu au 8ème siècle
les églises contrôlées politiquement
étaient beaucoup plus nombreuses
que celles sous l'autorité des évêques locaux. Avec
le développement du féodalisme, le système fut solidifié,
préparant le chemin pour la grande lutte pour l'investiture entre
les papes et les dirigeants des états, lutte à savoir qui
nommeraient les leaders ecclésiastiques; l'État ou l'Église.
La montée du pouvoir temporel
de la papauté (en réponse au vide laissé par le leadership
civil suivant l'effondrement de l'Empire de l'Occident) est communément
assignée au milieu du 8ème siècle, mais ses origines
remontent au pontificat de
Grégoire le Grand (590-604).
Le roi Charlemagne (mort en
816) couronné par le pape Léo III comme empereur des Romains
et protecteur et défenseur de la papauté, voyait à
ce que la liturgie et la discipline romaine soient introduites et observées
à travers son nouvel
empire. Il nommait tous les évêques
et les abbés et il présidaient tous les synodes. Le rôle
du pape avait régressé dans l'arrière-plan.
Avec l'effondrement de l'empire
carolingien, la papauté fut plongée dans des situations encore
plus difficiles. Les attaques des Normands et des Sarrazins combinées
à l'absence de fortes personnalités parmi les successeurs
de Léo ont réduit la papauté à un jouet entre
les mains de la noblesse romaine. A travers les 10 et 11ème siècles,
la papauté a langui dans ce que les historiens ont appelé
saeculum obscurum (l'âge obscur).
La Réforme Grégorienne
Par le milieu du 11ème siècle
cependant, une stabilité suffisante économique, sociale et
politique était retournée en Europe. Le pape Grégoire
VII (mort en 1085) a centré son attaque sur trois maux: la simonie
(l'achat et la vente de fonctions ecclésiastiques et/ou de biens
spirituels), l'aliénation de la papauté (la cessation de
la propriété d'église dans les mains privées
de descendants du prêtre ou de l'évêque), et l'investiture
laïque.
Les décrets légaux
plutôt que l'Évangile devinrent la base des jugements moraux.
Même les sacrements ont assumé un moule légal. Le
baptême fut illustré moins comme étant un moment de
renaissance en Christ qu'un acte juridique par lequel une personne devient
membre de l'Église, avec ses pleins droits, ses privilèges
et ses obligations. La matrimonie était considérée
comme un contrat légal dont la validité dépendait
sur l'absence de toute une liste d'obstacle dressé par Rome. Une
connaissance de la loi canonique devint impérative pour l'avancement
ecclésiastique, et ceci est demeuré ainsi jusqu'à
la période post-Vatican II.
Plusieurs droits exercés
auparavant par les évêques et les synodes étaient maintenant
réservés au pape. Même l'élection d'un nouveau
pape était réservée aux cardinaux qui avaient été
nommés par le pape lui-même. Les évêques étaient
obligés de faire un serment d'obéissance au pape qui ressemblait
aux serments féodaux liant un vassal à son seigneur.
Le pape n'était plus
seulement consacré. Il était couronné avec une tiare,
un casque employé originalement par les dirigeants déifiés
de Perse. Le rite de couronnement, si évocateur des prérogatives
impériales, fut employé dans la confirmation de la papauté
jusqu'en 1978, quand Jean-Paul I (mort en 1978) a choisi simplement d'être
"installé" dans son nouveau "ministère pastoral suprême".
Le pape Jean-Paul II, qui lui a succédé à la papauté
le mois suivant, a aussi refusé la couronne.
La réforme grégorienne
ne fut pas un succès sur toute la ligne. Toutefois la simonie fut
effectivement prohibée et le célibat imposé sur le
clergé au rite latin comme une façon de composer avec l'aliénation
de la propriété.
St-Bernard de Clairvaux, était
décrit comme l'exhortateur des papes et le prédicateur des
croisades. Il a dit au pape: «Si vous voulez faire l'oeuvre d'un
prophète, vous allez besoin plus d'une faux que d'un sceptre».
Le pape est un ministre et non un seigneur. Son approche de la spiritualité
pourrait se résumer dans l'expression latine credo ut experiar (je
crois afin d'expérimenter), en contraste avec Augustin credo ut
intelligam (je crois afin de comprendre) ou Anselme fides quarens
intellectum (la foi cherchant la
compréhension). Bernard, par conséquent, s'est fait le proclamateur
d'une piété plus individuelle, plus subjective. Son mysticisme
était fondé sur l'union du Christ et de l'âme et sa
vie dévotionnelle était centrée sur la Vierge bénie,
à laquelle toutes les églises cisterciennes étaient
dédiées. La formule catholique qui fut un temps populaire,
Ad Jesum per Mariam (A Jésus à travers Marie), est attribuée
à Bernard.
L'inquisition fut fondée
à cette époque et en 1252 le pape Innocent IV (mort en 1254)
a autorisé l'usage de la torture pour obtenir des preuves d'hérésie.
Selon tout standard raisonnable, l'Inquisition fut l'un des chapitres les
plus honteux de l'histoire entière de l'Église.
Le schisme est-ouest
Depuis le temps du concile de Chacédoine
en 451 quand Rome a rejeté la proposition d'octroyer des pouvoirs
juridictionnels majeurs à Constantinople, les relations entre les
deux sièges ont été marquées par des tensions
et des conflits sporadiques. Le climat commence juste à changer
depuis l'impact de Jean XXIII et de Vatican II.
Ceci fut une période
d'abus financiers intenses, et c'est peut-être ce qui a préparé
plus que n'importe quoi le chemin à l'éventuel séparation
de l'Église à la Réforme. Ceux qui étaient
nommés à un poste ecclésiastique devaient payer une
taxe de bénéfice. Il semblait y avoir un prix sur tout. En
1328, par exemple, Jean XXII (mort en 1334) a annoncé dans un audience
publique qu'il avait excommunié, suspendu ou interdit un patriarche,
cinq archevêques, trente évêques et 46 abbés
pour ne pas avoir fait les paiements appropriés. Comme le fardeau
financier pesait de plus en plus lourdement sur le haut clergé,
eux, en retour, étaient forcés de chercher des façons
d'augmenter leurs revenus pour rencontrer les taxes énormes. L'argent
venait des laïcs. Et la laïcité devint de plus en plus
anticléricale, et le clergé de plus en plus nationaliste.
La Réforme
La Réforme fut le résultat
d'un procédé extrêmement complexe dans lequel des forces
religieuses, intellectuelles, politiques et sociales ont convergé.
En autant qu'on peut identifier
les causes spécifiques de la Réforme, elles sont les suivantes:
1° La corruption de la papauté
de la Renaissance
Ce fut une période marquée
par le népotisme, la simonie, les expéditions militaires,
les manipulations financières, les intrigues politiques et même
le meurtre.
2° Le divorce de la piété
de la théologie, et de la théologie de la tradition patristique
et biblique.
La théologie catholique
a aussi dérivé suivant le cours anti-intellectuel. En réaction
contre les abstractions excessives du scholasticisme, un nouveau style
de théologie connu sous l'appellation «nominalisme»
rejetait toutes les formes de médiation entre Dieu et l'humanité:
les sacrements, l'autorité de l'Église, les oeuvres méritoires
et ainsi de suite. Rien ne pouvait remplir le gouffre entre Dieu et nous
sinon la miséricorde de Dieu manifestée en Christ. Puisque
nous étions totalement corrompus, la justification était
l'oeuvre exclusivement de Dieu. La rapidité avec laquelle cette
nouvelle approche théologique s'est répandue à travers
l'Europe - influençant Luther, Calvin Zwingli et les autres, indique
l'intensité du mécontentement avec le statu quo du catholicisme
médiéval de l'époque. Il y avait une simplicité
attrayante dans le message protestant, et cela a pris presque immédiatement.
Et ceci a eu aussi ces contreparties catholiques, par exemple dans L'Imitation
du Christ de Thomas à Kempis (mort en 1471) qui insistait, entre
autres, qu'«il était mieux de ressentir le remords que d'être
capable de le définir».
3° Les contrecoups du schisme
européen
La capacité du pape de servir
de symbole et d'instrument d'unité fut sérieusement minée
après les schismes.
4° La montée du nationalisme
La montée du nationalisme
rendait l'indépendance de l'influence papale de plus en plus possible.
Le nouveau slogan était Rex imperator in regno suo (le roi est empereur
dans son propre royaume). Cette perspective politique s'est élargie
au point d 'embrasser même l'autorité sur l'Église.
5° La relation étroite
entre le christianisme occidental et la civilisation occidentale.
L'insistance de l'Église
occidentale de lier son identité trop intimement à la civilisation
occidentale a ôté à l'Église la mesure nécessaire
à sa flexibilité et à son adaptabilité. La
papauté et l'autorité ecclésiastique en général,
avaient pris un moule impérial.
L'Église était moins
le peuple de Dieu qu'une société hiérarchique, même
monarchique. Ses dirigeants essayaient d'imposer comme règle de
foi ce que nous en sommes venus à reconnaître depuis lors
d'une manière trop claire comme étant seulement des théories
politiques conditionnées culturellement.
6° La vision, les expériences
et les personnalités de Luther (mort en 1546), de Ulrich Zwingli
(mort en 1531) et de Jean Calvin (mort en 1564)
La Réforme a eu lieu
en Europe dans les formes qu'elle a prises à cause des forces et
des faiblesses particulières d'individus en particulier.
Luther était un moine qui,
comme la plupart des chrétiens médiévaux, prenait
les «choses de la fin» très sérieusement: la
mort, le jugement, le ciel et l'enfer. Les modes traditionnels de pénitence
et de mortification ne marchaient pas avec lui. Il était toujours
sans paix. Il a conclu qu'il devait abandonner toute forme d'indépendance.
Dieu seul pouvait le sauver si seulement il faisait confiance à
la puissance de Dieu et à son empressement de le sauver. Tous les
autres moyens de médiation, incluant les indulgences (la rémisson
temporelle de punition dans le purgatoire due à des péchés
qui avaient déjà été pardonnés), qui
sont contraires au message tout simple de l'Évangile.
L'ecclésiologie de
Calvin était quelque part au milieu de celle essentiellement «catholique»
de Luther à la droite et celle fortement «protestante»
de Zwingli à la gauche.
D'autres mouvements de réforme
incluaient les anabaptistes à l'extrême gauche et les anglicans
à l'extrême droite. Pour les anabaptistes, l'église
était une société complètement volontaire de
croyants convaincus. Seulement ceux qui s'étaient
vraiment convertis et repentis
pouvaient être baptisés.
La Contre-Réforme
Rendu dans les années 1530,
toute la Scandinavie, les îles Britanniques, la plupart de l'Allemagne,
de l'Autriche et de la France avaient coupé les liens de communion
avec Rome. En dépit que Luther en personne en avait appelé
pour un concile général afin d'examiner sa doctrine, rien
de la sorte ne fut fait avant 1545. Les raisons pour le délai sont
pour la plupart politiques. Le pape en tant que dirigeant temporel était
pris entre les desseins territoriaux des Hapsburgs, d'une part, et du roi
de France, de
l'autre. La menace du conciliarisme
pesait toujours sur l'Europe. Il y avait une crainte générale
à Rome que si un concile général était appelé,
la charge même de la papauté pourrait être abolie. Une
autre raison pour le délai était le simple manquement du
leadership de l'Église de reconnaître le sérieux du
mouvement Protestant, et spécialement de reconnaître combien
il était opposé réellement à la doctrine catholique
traditionnelle. Luther était perçu en premier comme un réformateur
sincère qui exprimait simplement son insatisfaction avec les abus
du catholicisme contemporain.
Ce n'est qu'avec l'élection
de Paul III (mort en 1549) en 1534 que la situation a commencé à
changer. S'entourant de réformateurs certifiés, il a mandaté
des étapes afin d'éliminer les abus. Un appel fut lancé
pour réformer la curie romaine,
particulièrement ses agissements
financiers. Quand un concile fut finalement convoqué en 1545 dans
la ville de Trente au nord de l'Italie, son assistance fut mince: moins
de 40 évêques, pour la plupart des Italiens.
Quoique sa composition fut petite
à comparer avec Chalcédoine (environ 630 délégués)
et Vatican I (environ 700), sans mentionner Vatican II (plus de 2000),
le concile de Trente fut peut-être second seulement à Vatican
II en terme de décrets et de clarification de la doctrine catholique.
Le concile a décrété
qu'un mariage devait être célébré devant 2 témoins
et un prêtre et qu'un mariage entre catholique et protestant
était invalide. Le concile a aussi crée un index de livres
prohibés (qui ne fut aboli que sous le pontificat de Paul VI).
Au coeur de la Contre-Réforme
catholique fut la Société de Jésus, nouvellement établie,
fondée par St. Ignace de Loyola (mort en 1556), un ancien soldat.
Si la Contre-Réforme a réussi elle le doit premièrement
aux efforts mondiaux et à
l'imagination missionnaire de la
société de Jésus.
Mais en grande mesure l'Église
post-Tridentine a continué à mettre l'emphase sur les pratiques
qui avaient été attaquées par les Protestants: la vénération
des saints, les dévotions mariales et l'adoration de l'eucharistie.
Les premières et les deuxièmes,
involontairement ou non, tendaient
à diminuer le rôle du Christ, et la troisième, le rôle
du laïcat dans l'Église et à l'eucharistie. La liturgie
était toujours l'affaire du clergé. En 1661 le pape Alexandre
VII (mort en 1667) a défendu toute traduction du
missel dans la langue vernaculaire
sous peine d'excommunication. Les anti-vernaculistes voulaient préserver
un aura de «mystère». La récitation du Rosaire
à la messe était devenue commune, et la prédication,
qu'elle se produisait à l'occasion
pendant l'euchariste, était
divorcée de la lecture des textes bibliques. La réception
de la communion a pris place après la messe. Le sacrement était
surtout adoré au lieu d'être une nourriture spirituelle.
En même temps les 17e et 18e
siècles furent marqués par la ferveur religieuse et la sainteté.
Le 17e a été appelé le siècle des saints: St.
Vincent de Paul (mort en 1660), St Jean Eudes (mort en 1680), Jean Jacques
Olier (mort en 1657), Jacques Bossuet (mort en 1704), et d'autres encore.
D'une importance particulière fut St. François de Sales
(mort en 1622), évêque de Genève, qui fut considérablement
avant son temps comme oecuméniste, leader pastoral et motivateur
de l'apostolat et de la spiritualité laïque. Dans Introduction
à la vie dévote (1590) la section sur le mariage est l'antithèse
même des préjugés monastiques qui ont caractérisé
tant de traîtrises précédentes de l'état du
mariage.
Jansénisme
Michael Baius (mort en 1589) considérait
la grâce, l'immortalité et la liberté de la concupiscence
comme un dû et un don à la création; ce n'était
pas des dons distribués librement par Dieu. Par conséquent,
avec le Péché Originel, nous n'avons pas seulement perdu
les biens qui étaient en «extra» pour commencer, mais
aussi les biens qui font partie de notre condition humaine. Par conséquent,
la blessure du Péché Originel est radicale.
Le Baianisme fut moins important
que le mouvement qu'il a influencé, le Jansénisme, de Cornelius
Jansen (mort en 1638), l'un des élèves de Baius. Jansen a
écrit une apologie de Baius appelée Augustinus, dans laquelle
il attaque le Thomisme et la théologie des jésuites et il
soutient que c'est Augustin, non pas Thomas, qui est le vrai représentant
du christianisme. Les Protestants étaient contents. Jansen avait
mis à nu le Pélagisme de Rome.
Puisque le Péché Originel
a si radicalement corrompu la nature humaine, tout ce qui est purement
naturel est mauvais. La grâce est donnée seulement à
quelques-uns. La réception de la Communion, par conséquent,
ne doit être expérimentée que rarement, comme une récompense
occasionnelle pour la vertu. (Puisque le Jansénisme était
depuis le début un mouvement anti-jésuite, sa position au
sujet de la réception de la Communion n'était pas surprenante
considérant la promotion de la réception fréquente
par les jésuites.
Beaucoup de l'obsession des
catholiques américains d'avant Vatican II concernant la moralité
sexuelle et sa fréquence réduite de la piété
eucharistique (réception infréquente de la Communion et cela,
seulement après avoir «été au Confessionnal»)
est retraçable directement à cette influence janséniste.
L'âge des lumières
L'âge des lumières
fut caractérisé par la confiance en la raison, par sa vue
optimiste du monde et de la nature humaine et par sa célébration
de la liberté de recherche. Ce mouvement avait une attitude décidément
hostile envers le surnaturel, la notion de la révélation
et l'autorité extrinsèque de tout genre. Ce fut principalement
dans les contrées protestantes qu'un christianisme des lumières
a pris la forme du réductionnisme dogmatique et de l'anti-sacrementalisme.
La réconciliation de la science et de la culture, d'un autre côté,
fut facilement achevée.
Le Modernisme
Le modernisme n'était pas
un seul mouvement mais une complexité de mouvements. Il assumait
plusieurs formes: certaines clairement inorthodoxes, d'autres clairement
orthodoxes selon nos standards d'aujourd'hui. Malheuresement, cette distinction
ne fut pas reconnue souvent.
Dans sa forme inorthodoxe, le modernisme
était si subjectif et si existentialiste qu'il était anti-intellectuel.
Il ne pouvait y avoir de positions doctrinales fixes.
Mais le modernisme dans ses
formes théologiques plus sophistiquées avait raison au sujet
de plusieurs domaines importants:
1° L'expérience intérieure
est un élément essentiel de la vie de l'esprit, et dans
une large mesure, génère et supporte l'acte de foi.
2° Les formules dogmatiques
sont toujours inadéquates en ce qui a trait à leur objet;
Dieu.
3° La révélation
est premièrement et surtout pour le salut et la qualité de
la vie humaine plutôt que pour la satisfaction de la curiosité
intellectuelle.
4° La révélation
fut seulement graduellement développée dans la vie de l'Église,
avec plusieurs ajustements et commencements.
5° La Bible, comme toutes les
autres sources de tradition chrétienne, doit être étudiée
selon les méthodes critiques les plus scientifiques à notre
disposition.
D'un autre côté,
1° L'expérience religieuse
intérieure n'est pas le seul moyen de parvenir à une connaissance
de Dieu.
2° Les formules dogmatiques
ne sont pas complètement dénuées de contenu objectif.
3° Le développement du
dogme et de notre compréhension de la révélation n'est
pas un processus complètement naturel qui peut aussi bien tordre
le sens de l'évangile que de l'illuminer.
4° La Bible et les autres sources
d'autorité ne sont pas seulement des documents historiques, mais
sont les expressions et les produits de la foi collective de l'Église
et doivent être lus et interprétés comme tels.
"Pour vous je suis un évêque,
avec vous je suis un chrétien", a écrit St. Augustin. "Celui
qui sera la tête de tous devrait être choisi par tous", a dit
le pape Célestin I (mort en 432).
Au moyen-âge, même le
titre vicaire du Chrit, octroyé au pape, fut transformé d'une
image essentiellement sacremantale (Christ et les saints oeuvrant à
travers son serviteur) à une image largement juridique (le pape
possédant les pouvoirs qui lui sont donnés par Christ). Et
ainsi un légalisme s'est introduit. et ceci a changé radicalement
la notion spirituelle originelle que l'obéissance au représentant
de Dieu est l'obéissance à Dieu. La présence de la
grâce n'était plus cruciale. L'autorité épiscopale
n'était plus une autorité morale mais juridictionnelle, et
elle était octroyée avant même que le sacrement soit
conféré. La réception de la grâce était
secondaire. Ainsi l'idée s'est développée que le prêtre
«gouverne» sa paroisse, que les évêques
«gouvernent» les diocèses
et «jugent» en toutes choses.
La spiritualité chrétienne
Quoique le protestantisme ait rejeté
la spiritualité médiévale contemporaine de l'émotionalisme,
de la superstition et de la révérence désordonnée
envers des objects matériels tels que des reliques, il n'a pas du
même coup rejeté son individualisme.
Martin Luther, (mort en 1546) a
souligné l'unicité de la relation du croyant chrétien
avec Dieu et le domaine de la conscience personnelle (sola fides, "la foi
seulement"). Son recours à la Parole de Dieu dans les Saintes
Écritures (sola Scriptura)
soulignait seulement sa préoccupation
de trouver une approche directe au Christ, une approche dans laquelle l'individu
est illuminé par le témoignage intérieur du Saint-Esprit
(sola gracia). Quoique ce ne fut pas toujours évident au milieu
des excès médiévaux, c'est un sujet de principe catholique
que la relation du croyant avec Dieu est une relation médiatisée;
médiatisée non seulement, mais pas premièrement, à
travers la Parole biblique, mais dans et à travers la communauté
de foi dans laquelle
la Parole est proclamée.
Par conséquent le protestantisme
tend à produire une spiritualité qui se ressort entièrement
de la coprésence et de la relation mutuelle entre la Personne de
Dieu révélée dans le Chist des Évangiles et
la personne individuelle du croyant. Mais, pour le catholicisme, il n'y
a pas de spiritualité chrétienne authentique sans la réalisation
d'une coprésence égale de nos concitoyens chrétiens
avec le Christ et nous-mêmes, l'Église. - Louis Bouer, Introduction
à la spiritualité
Travailler comme si tout
dépendait de vous, mais prier comme si tout dépendait de
Dieu. - Ignace de Loyola, FONDATEUR DES JÉSUITES
Le christianisme consiste
en 3 points: Regarder à Jésus, s'unir soi-même à
Jésus, agir en Jésus, - Jean Jacques Olier, FONDATEUR DES
SULPICIENS. Le premier conduit au respect et à la religion; le second
à l'union et à l'identification avec Lui; le troisième,
à une activité qui n'est plus solitaire, mais jointe à
la vertu de Jésus-Christ, laquelle nous avons attirée sur
nous-mêmes par la prière. La première est appelée
"adoration"; la deuxième "communion"; la troisième "coopération".
Etre spirituel c'est être
toujours prêt à s'attendre de l'inattendu de la part de Dieu,
car Dieu est toujours en train de créer à nouveau. Le Saint-Esprit
est à l'oeuvre dans l'Église et dans le reste du monde, même
quand il n'est ni reconnu
ni nommé. Qui osera dire
alors que l'amour et l'imagination de Dieu sont épuisées? Espérer
n'est pas rêver, mais changer les rêves en réalité.
Heureux ceux qui font des rêves et sont prêts à payer
le prix pour les rendre vrais. La Pentecôte continue. - Le cardinal
Leo Suenens, Belgique
Citations de Catholicism par Richard
P. McBride
Chairman of the Department of theology,
University of Notre-Dame
Histoire de l'église