Voici comment les pentecôtistes comprennent le mouvement du renouveau charismatique.
Le jour où Dieu allait envoyer le Saint-Esprit
avait fait l'objet de diverses prophéties. Les prophètes
de l'Ancien Testament parlaient d'un temps béni où Dieu enverrait
son Esprit aux hommes. Ils en font mention dans leurs écrits comme
l'image d'une pluie bienfaitrice qui arrose la terre desséchée
"la pluie" (Zacharie 10.1, Joël 2.23...) qui apporte le "moût"
(Vin Nouveau) et "l'huile" (Joël 2.23) (2 symboles complémentaires
de l 'Esprit Saint).
-Le prophète Esaïe parle d'une époque
troublée du peuple juif qui durerait "jusqu'à ce que l'esprit
soit répandu d'en haut" (Esaïe 32.15)
-Le prophète Ezéchiel parle de "l'Esprit"
qui "vient des quatre vents" (Ezéchiel 37.9). Dieu dit
en Ezéchiel 37.14. "Je mettrai mon Esprit en vous et vous vivrez"
-Le prophète Joël annonce plus précisément
la venue de l'Esprit :
"Il vous donnera la pluie en son temps. Il vous enverra
la pluie de la première et de l'arrière saison" (Joël
2.23)
Il faut savoir que ces prophéties selon une juste
interprétation de la Bible ont un double accomplissement. En effet,
Dieu répand son Esprit par la "pluie de la première et
de l'arrière saison" (Jacques 5.7). Comme il y a la première
saison (l'automne), il y a aussi l'arrière saison (le printemps)
(Zacharie 10.1).
La pluie de la première saison fait allusion à
la première effusion du Saint-Esprit au temps de la première
Pentecôte, consécutive à l'ascension du Christ.
La pluie de l'arrière saison symbolise l'ultime
effusion du Saint-Esprit où Dieu répand le Saint-Esprit à
l'échelle mondiale, qui précède le retour du Christ.
Joël poursuit :
"je répandrai de mon Esprit
sur toute chair, vos fils et vos filles prophétiseront. Vos vieillards
auront des songes et vos jeunes gens des visions. Même sur mes serviteurs
et sur mes servantes, je répandrai de mon Esprit" (Joël 3.28)
L'Apôtre Pierre qui a repris ce passage de Joël
indiquait que cette prophétie était en train de s'accomplir.
"C'est ici ce qui a été accompli par le prophète Joël
: ..." (Actes 2.16)
Mais il mentionne pourtant juste après qu'elle
s'accomplirait "dans les derniers jours" (Actes 2.17)
Il y a donc une effusion initiale et finale du Saint-Esprit
durant la dispensation présente.
Distinguer ces deux grandes effusions du Saint-Esprit
explique par exemple pourquoi l'expérience du baptème dans
le Saint-Esprit délaissée pendant tant de siècle de
l'histoire de l'église n'est réapparu à l'échelle
internationale que depuis le début du siècle. C'est également
pourquoi nous assistons aujourd'hui à un Réveil Spirituel
d'une ampleur jamais égalée auparavant et à un retour
à la source primitive du Christianisme véritable. Les conditions
propices au retour du Christ seront bientôt réunies après
l'ultime moisson des âmes qui succède à la pluie (Jacques
5.7). Ainsi Jésus reviendra "de la même manière"
(Actes 1.11) qu'il est parti, glorifié par l'Esprit-Saint et
par son Eglise (Jean 15.26-27, Jean 16.14)
-Le prophète Aggée fait aussi la distinction
entre ces deux effusions du Saint-Esprit sur l'Eglise (la maison de Dieu)
"Mon Esprit est au milieu de vous...Ne craignez pas car la gloire de
cette dernière maison sera plus grande que celle de la première"
(Agéee 2.5+9) La gloire de Dieu doit revêtir l'Eglise
d'aujourd'hui comme jamais auparavant.
-Le prophète Jean-Baptiste nous promet la venue
du Saint-Esprit. En parlant de Jésus il dit :
"Lui, il vous baptisera
du Saint-Esprit et de feu" (Matthieu 3.11)
-Le Seigneur Jésus nous promet la venue du Saint-Esprit
bien avant sa mort et sa résurrection :
"Et voici, j'enverrai sur vous ce que mon Père
a promis ; mais vous restez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez
revêtus de la puissance d'en haut". (Luc 24.49)
["Le Saint-Esprit n'avait pas encore été
donné parce que Jésus n'avait pas encore été
glorifié" (Jean 7.39)]
"Et moi, je prierai le Père et il vous donnera
un autre Consolateur afin qu'il demeure éternellement avec vous"
(Jean 14.16)
"Mais le Consolateur, l'Esprit-Saint que le Père
enverra en mon nom, vous enseignera toutes chose, et vous rappellera tout
ce que je vous ai dit" (Jean 14.26)
"Quand sera venu le Consolateur, que je vous enverrai
de la part du Père, l'Esprit de vérité qui vient du
Père, il rendra témoignage de moi " (Jean 15.26)
"Cependant, je vous dit la Vérité, il
vous est avantageux que je m'en aille car si je ne m'en vais pas, le Consolateur,
ne viendra pas vers vous, mais si je m'en vais, je vous l'enverrai" (Jean
16.7)
Jésus nous promet la venue de Saint-Esprit après
sa mort et sa résurrection :
"Comme il se trouvait avec eux, il leur recommanda
de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'attendre ce que
le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il
; car Jean a baptisé d'eau mais dans peu de jours, vous serez baptisés
du Saint-Esprit" (Actes 1.4-5)
"Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit
survenant sur vous" (Actes 1.8)
Cette puissance est nécessaire à l'Eglise
pour accomplir le Grand Mandat, pour que le témoignage aille jusqu'aux
extrémités de la terre (Actes 1.8), pour mettre l'Ennemi
en fuite (Esaïe 59.19) et empêcher pour un temps la manifestation
de l'Antichrist (2Thessaloniciens 2.5)
L'accomplissement de ces promesses eut lieu 50 jours après
la Pâques au jour de la Pentecôte (Lévitique 23.16).
Cette fête consistait à remercier Dieu pour la moisson de
céréales qui avait lieu entre Pâques et Pentecôte
(Deutéronome 16.10). Ce jour était aussi un jour de pélerinage
vers Jérusalem pour tous les juifs dispersés. C'est ce jour
que Dieu choisit pour manifester Sa puissance à toutes les nations
: 10 jours seulement après l'ascension de Jésus-Christ (Actes
1.4).
Sur ordre de Jésus, 120 disciples s'étaient
réunis dans une grande salle appelée "la chambre haute" pour
prier et attendre le Saint-Esprit que Dieu avait promis. Voici le récit
des événements, qui se déroulent 10jours selement
après l'ascension de Jésus-Christ
."Le jour de la Pentecôte*1,
ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à
coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux et
il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues
semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées
les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent
tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d'autres
langues selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. " (Actes 2.1-4)
L'Esprit-Saint inspira à chacun des paroles dans
une langue différente afin que chaque étranger présent
en ce lieu puisse comprendre les merveilles de Dieu dans sa langue maternelle
*2
:Or il y avait en séjour à Jérusalem
des juifs pieux de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui
eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun
les entendait parler dans sa propre langue " (Actes 2.5-6)
Pour expliquer cette manifestation surnaturelle, l'Apôtre
Pierre prit alors la parole en disant du Christ réssuscité
:
"Elevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père
le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l'a répandu
comme vous le voyez et l'entendez" (Actes 2.33).
Puisque le Saint-Esprit a été donné
aux croyants, il n'est pas nécessaire de mendier pour l'obtenir
mais simplement de "recevoir par la foi le Saint-Esprit qui avait été
promis" (Galates 3.14).
"La foi est une ferme assurance des choses
qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas"
(Hébreux 11.1).
Quelqu'un espère-t-il recevoir le Saint-Esprit
qu'il ne voit pas ? Qu'il démontre par sa foi ce qu'il ne voit pas
! (c'est à dire le Saint-Esprit). Cette démonstration de
foi se fera pour lui en ouvrant sa bouche, en déliant sa langue
et en parlant ce langage inconnu inspiré par l'Esprit-Saint, qui
accompagne chaque véritable baptème de l'Esprit.
*1 : La tradition Juive rapporte que la
première fête de la Pentecôte correspond à la
date du don de la Torah sur le Sinaï. Dieu aurait ainsi fait don de
Sa Parole et de Son Esprit à Son peuple.
* Note2 : [Le jour de la Pentecôte,
de nombreux étrangers étaient présents "Parthes,
Médes, Elamites..." Ainsi, à cette occasion tous ont
pu comprendre dans leurs "langues maternelles" (Actes 2.9) les "merveilles
de Dieu" (Actes 2.11). Mais habituellement, celui qui parle en langues
"ne connait pas le sens de la langue" qu'il parle (1Corinthiens 14.11)
et son entourage non plus.]