Matthieu 26:26 Pendant le repas, Jésus prit du pain et, après avoir remercié Dieu, il le rompit et le donna à ses disciples; il leur dit: Prenez et mangez ceci, c’est mon corps.
27 Il prit ensuite une coupe de vin et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna en disant: Buvez-en tous,
28 car ceci est mon sang, le sang qui garantit l’alliance de Dieu et qui est versé pour une multitude de gens, pour le pardon des péchés.
29 Je vous le déclare: dès maintenant, je ne boirai plus de ce vin jusqu’au jour où je boirai avec vous le vin nouveau dans le Royaume de mon Père.
Pour illustrer la vie éternelle qu'il a le pouvoir de donner, Jésus se présente comme étant le Pain de vie Jn.6:35, et non comme l'Arbre de vie; intéressant.
Le pain et le vin étaient la nourriture de base de l'homme aux temps bibliques
Psaumes 104:14-15 Il fait germer l'herbe pour le bétail et les plantes pour les besoins de l'homme afin que la terre produise de la nourriture, le vin qui réjouit le coeur de l'homme et fait plus que l'huile resplendir son visage et le pain qui soutient le coeur de l'homme.
Le vin spirituel de l'Esprit nous donne la joie de faire la volonté de Dieu et le pain spirituel nous donne la force de faire sa volonté. Car, identifiée à Jésus, notre nourriture c'est de faire la volonté de Dieu. Ceci est symbolisé aussi dans le repas du Seigneur.
Proverbes 9:4-6
La sagesse a égorgé ses victimes, mêlé son vin et dressé sa table, elle crie: Que celui qui est stupide entre ici, venez mangez mon pain et buvez du vin que j'ai mêlé; quittez la stupidité et vous vivrez
Proverbes .9:13-18 La folie crie: Que celui qui est stupide entre ici, les eaux dérobées sont douces et le pain du mystère (du secret, mangé en cachette pour ne pas se faire prendre) est agréable
Comme ces deux passages nous le démontrent; manger le pain et boire le vin signifient adopter une manière de vivre. Ceux qui deviennent disciples de Jésus sont non seulement appelés à adopter sa manière de vivre, mais à aussi s'identifier à lui totalement en mangeant son corps et en buvant son sang, en devenant un avec lui.
Jean 6:56 Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui.
David encourage à goûter (ta'am, hébreu, cp. Pr.31:14) combien le Seigneur est bon, Pierre aussi 1Pi.2:3 (geuô, grec). La Cène symbole ce goûter spirituel.
Matthieu 20:22-23 Jésus demande à ses disciples : pouvez-vous boire ma coupe? Oui disent- ils, nous le pouvons. Il est vrai que vous allez boire ma coupe.
Chaque disciple est appelé à boire la coupe de la souffrance c'est pourquoi Jésus l'a passé à tous lors du dernier repas.
Le pain symbolise l'effort et la souffrance; les grains de blé qui sont séparés de l'épi (séparés du monde) qui sont broyés (brisés et humiliés) et cuits au four (éprouvés par la souffrance) avant de dégager une bonne odeur et apporter la vie à ceux qui en mangent.
C'est la même chose pour le vin dont les raisins ont dû être broyés avant de répandre leur précieux nectar qui réjouit le coeur de l'homme.
Jésus nous appelle aussi à marcher sur ses traces et à s'offrir en sacrifice comme une offrande de pain de vie pour ceux qui nous entourent, en attendant de retrouver l'arbre de vie au paradis. L'apôtre Paul avait compris cela;
Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part une culte raisonnable, cf. Ro.12:1
La coupe de vin et le pain rappellent à l'homme aussi qu'il a dû travailler à la sueur de son front pour faire du vin et du pain, que cela est son lot depuis la chute où la terre a été maudite à cause de sa désobéissance.
La couleur rouge du vin rappelle celle du sang et la couleur brune de pain rappelle la couleur de la peau grillée de l'homme qui travaille sous le soleil.
Le vin et le pain montrent aussi que l'homme n'est pas le seul à faire sa part, le levain est celui qui fait fermer l'un et l'autre, soit qu'il veille ou qu'il dorme, cf. Mc.4:26. Le royaume de Dieu est comparé justement à une mesure de levain qui fait lever la pâte préparée par la main humaine.
Enfin le pain brisé et distribué reste tout de même du pain à part entière dans chacun de ses morceaux, un morceau de pain est autant du pain qu'une miche de pain, de même que le vin partagé demeure du vin dans chacune de ses portions, un verre de vin est autant du vin qu'une cruche de vin, ce qui montre que Jésus peut habiter pleinement, non pas en partie, dans chaque croyant par le Saint-Esprit.
Dieu peut être partout, pleinement à la fois, ce qui n'est pas notre cas. Si notre corps est partagé en plusieurs morceaux, un bras par ici, un pied par là, on ne pourra dire d'aucune de ses parties qu'elle est le corps à part entière.