L'engagement du baptême
L'attachement qui unit Christ à son église est en effet un grand mystère qui s'accepte par la
foi, auquel nous y sommes introduits dans le corps de Christ par le baptême de l'Esprit et
nourris par la Parole de l'Esprit. Le baptême d'eau et la Cène sont la manifestation
extérieure, concrète et visible de la réalité intérieure, abstraite et invisible. Tout comme
Dieu n'a pas voulu demeurer un concept abstrait pour les hommes mais est venu à notre
rencontre en prenant un corps concret et visible en Jésus-Christ, de même il nous a laissé
des signes concrets et visibles de sa présence en nous et de sa communion avec nous.
Par le baptême nous sommes unis à Christ et incorporés à lui Ro.6:1-4 et par la Cène nous
communions à sa vie 1Co.10:16.
La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au sang de Christ? Le pain que
nous rompons, n'est-il pas la communion au corps de Christ? (1 Corinthiens 10:16)
Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité
des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. (Romains 6:4)
ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la
puissance de Dieu, qui l'a ressuscité des morts. (Colossiens 2:12)
Le signe extérieur est étroitement lié à la réalité intérieure et il doit en être la manifestation,
C'est pourquoi il n'est pas clair et même pas nécessaire de distinguer si Paul dans ces
deux textes fait référence au baptême de l'Esprit et/ou au baptême d'eau. Pierre confirme
ceci en disant qu'on ne peut refuser l'eau du baptême à ceux qui ont reçu le baptême de
l'Esprit.
De même pour la communion avec Jésus et son sang qui nous purifie de tout péché, Jean
avait-il en pensée la Cène; la réalité physique de la communion au sang de Jésus répandu
pour la rémisson des péchés ou seulement la réalité spirtuelle du sang de Jésus offert une
fois pour toutes suffisant pour nous purifier de tout péché?
Comme pour le baptême il est possible que les deux aspects aient été présents à son
esprit.
C'est pour cela que ceux qui ne discernent pas le corps de Christ en participant à la
communion, n'étant pas en communion avec Jésus et avec son corps sur terre, s'amènent
un jugement terrestre contre eux-mêmes.
Le mariage fonctionnent aussi sur le même principe, il y a un aspect abstrait, invisible
spirituel qui unit un couple aux yeux de Dieu; c'est ce que représente la cérémonie du
mariage et un aspect physique, concret, matériel qui unit un couple aux yeux des hommes;
la relation sexuelle.
Cela semble être aussi le cas pour l'appel de Dieu au ministère, il y a un aspect abstrait,
invisible et spirituel dans lequel c'est le Saint-Esprit qui met l'homme à part Ac.13:1 et il y a un
aspect physique, concret, matériel qui est l'imposition des mains qui est la confirmation, la
manifestation extérieure de la réalité intérieure déjà opérée par Dieu.
L'ordre est donc normalement le suivant; la réalité intérieure, abstraite et spirituelle précède
la réalité extérieure, concrète et matérieure, sinon cette dernière perd sa signification, mais
elle demeure tout aussi importante aux yeux de Dieu et des hommes.
Aux temps bibliques, les parents prenaient sur eux la responsabilité de préparer l'avenir de
leurs enfants, ceci apprenait l'enfant à faire confiance à ses parents et c'était aussi un bon
exemple pour lui apprendre à avoir confiance à son Père céleste. Ceci se vérifie par les
mariages entre enfants et les baptêmes d'enfants.
Il était donc tout à fait naturel que ce fut les parents qui choisirent une épouse pour Isaac,
par exemple, et dans cet esprit il est aussi tout à fait compréhensible que les parents
fassent aussi un acte de foi par le baptême de leurs enfants que ceux-ci suivraient les
traces de leurs parents.
Pour l'homme moderne où la liberté individuelle prime sur toutes les autres valeurs cette
façon d'agir est insultante, voire révoltante et n'est sûrement pas voulue de Dieu. Il y a donc
un renouvellement de la pensée qui s'impose pour recapter les valeurs bibliques de la
responsabilité parentale et des promesses qui s'y rattachent, 1Co.7:14,36-38, déjà certains
corinthiens, indépendants avant leur temps, contestaient cette manière de faire 1Co.14:36-
37
Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère;
autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. (1 Corinthiens 7:14)
Si quelqu'un regarde comme déshonorant pour sa fille de dépasser l'âge nubile, et comme nécessaire de
la marier, qu'il fasse ce qu'il veut, il ne pèche point; qu'on se marie. (1 Corinthiens 7:36) Mais celui qui a
pris une ferme résolution, sans contrainte et avec l'exercice de sa propre volonté, et qui a décidé en son
coeur de garder sa fille vierge, celui-là fait bien. (1 Corinthiens 7:37) Ainsi, celui qui marie sa fille fait bien,
et celui qui ne la marie pas fait mieux. (1 Corinthiens 7:38)
Est-ce de chez vous que la parole de Dieu est sortie? ou est-ce à vous seuls qu'elle est parvenue? (1
Corinthiens 14:36) Si quelqu'un croit être prophète ou inspiré, qu'il reconnaisse que ce que je vous écris
est un commandement du Seigneur. (1 Corinthiens 14:37)
Plusieurs vivent en concubinage, ils ne veulent pas s'engager, ils ne sont pas sûrs de leur affaire,
sûrs de leur amour, ils ont peur de se faire embarquer et d'être pris ensuite. Cela est
aussi vrai dans le domaine des relations homme-femme que dans celui de notre relation
avec Jésus-Christ.
Il y a un manque terrible de maturité, de sens des responsabilités qui fait que des
personnes peuvent se fréquenter pendant des années et vouloir profiter de tous les
avantages de la vie conjugale sans avoir à rencontrer les responsabilités qui s'y rattache.
Certains abordent la vie chrétienne ainsi aussi, ils fréquentent l'église, écoutent les
messages, cherchent tous les avantages de la vie chrétienne; la communion fraternelle,
la paix de Dieu, etc., sans vouloir cependant s'engager par le baptême qui est le pendant
spirituel du mariage.
En cela ils désobéissent au commandement du Seigneur Mt.28:19 tous comme ceux qui
vivent en concubinage 1Co.7. Jésus leur dit «si vous n'obéissez pas à mes
commandements vous n'êtes pas mes amis, par contre si vous demeurez dans ma
parole vous êtes vraiment mes disciples».
Et c'est compréhensible, que dirions-nous d'un couple qui se fréquente pendant 10 ans
et qui ne se sentent toujours pas prêts à se marier ? Est-ce qu'ils s'aiment vraiment l'un
l'autre. De même le chrétien qui retarde indumément son baptême, mois après mois,
année après année, on peut se demander avec justesse aussi, aime-t-il vraiment Jésus,
est-il vraiment sincère dans son désir de suivre le Seigneur ?
La réponse semble malheureusement non, car le baptême dans la Bible était vivement
désiré par ceux qui venaient de se convertir, il s'agit d'une conséquence de l'oeuvre de
l'Esprit dans la vie du nouveau converti, et ce désir persiste jusqu'à ce qu'il ait pu être
baptisé, même si cela prend des mois avant de se concrétiser.
Ce qui vient naturellement après s'être décidé de suivre Jésus, de devenir son disciple,
c'est le baptême: Mt.28:19 «Allez donc faire des disciples de toutes les nations,
les baptisant...» . Puisque le disciplat est une décision qui engage tout notre être à se soumettre
à la volonté de Jésus, il est normal que l'obéissance à son commandement d'être baptisé
suive promptement la conversion.
Il s'agit là du premier test pour vérifier l'authenticité de l'engagement de celui qui a fait
profession de foi. En cela le symbolisme du baptême ressemble à celui du mariage. Il doit
être précédé auparavant d'un commun accord entre les parties impliqués à observer les
règles prescrites.
Pour le mariage, les époux doivent se jurer fidélité et amour jusqu'à ce que la mort les
sépare. Seulement après la cérémonie publique sont-ils considérés comme mariés, unis,
engagés l'un envers l'autre pour la vie.
Pour le baptême c'est semblable, le croyant a été fiancé à un seul époux Christ, et il doit se
garder seulement pour lui. Jésus est le chef de la famille de Dieu et la fiancée, son église
composée des croyants doit lui être soumise. La cérémonie des fiançailles est représentée
par le baptême, où nous sommes unis à Christ pour former avec lui une seule plante
Ro.6:4, Col.2:12 en attendant le banquet des noces de l'agneau dans le ciel. Pour les
hébreux les fiançailles étaient aussi engageantes que le mariage sauf que l'union n'était
pas consommée. Sur le plan spirituel, même si nous sommes déjà unis en esprit avec
Christ, l'union n'est pas complètement consommée, elle ne le sera qu'à notre résurrection
physique, quand le salut sera pleinement accompli car maintenant c'est seulement en
espérance que nous sommes sauvés, Ro.8:24 même si cette espérance ne trompe point et
qu'elle est une ferme assurance Hé.11:3.
Donc même si nous avons décidé dans notre coeur que nous voulons être un disciple de
Jésus cette décision officieuse ne sera officielle que par le baptême qui est le témoigne
public, cérémoniel, légal qui nous déclare légitimement que nous sommes fiancés à Christ.
Bien entendue la cérémonie est vide de sens si elle n'est pas la démonstration d'une réalité
intérieure. C'est en vivant en union au Christ quotidiemment, dans l'obéissance à sa parole
que nous démontrons véritablement que nous sommes ses disciples Jn.8:31-32.
Celui qui retarde indéfiniment son baptême est semblable à celui qui dit à une femme qu'il
va l'aimer pour la vie et qui n'arrive pas à se décider à la marier. On en vient à se
questionner s'il l'aime vraiment. C'est tellement un signe de notre temps où les personnes
ont peur de toute forme d'engagement, ont peur d'être liées. Car le mariage est
engageant, on ne peut plus vivre après en fonction de nous-mêmes seulement on doit
aussi penser aux intérêtes de l'autre, on doit être prêt à sacrifier sa vie pour l'autre. De
même Jésus dit que si nous voulons être son disciple nous devons renoncer à nous-
mêmes et perdre notre vie pour lui. Et c'est là où beaucoup de personnes frappent un
noeud.
Mais c'est essentiel, si nous ne sommes pas prêt à mourir à nous-mêmes, à nos
aspirations pour nous soumettre à Jésus, nous ne serons pas prêt à nous soumettre au
premier geste d'obéissance qu'il nous a ordonné de faire, c'est à dire de se faire baptiser.
Le salut est gratuit, c'est une grâce qu'on obtient par la foi Ep.2:8, le salut est gratuit mais
paradoxalement il coûte tout, Lu.14:25-35. Jésus a donné sa vie pour nous et il ne s'attend
à rien de moins que nous donnions aussi notre vie pour lui. Si nous refusons nous ne
pouvons être son disciple.
Cette première étape franchie, la formation du disciple se poursuit par son instruction de
tout ce que Jésus a enseigné. Mais seulement après qu'il eût été baptisé. Crois, obéis et
ensuite tu comprendras vraiment tu connaîtras la vérité. La même suite logique dans
Jn.8:32-33 Demeurez dans ma parole et ensuite vous connaîtrez la vérité et la vérité vous
rendra libre. Jésus nous demande un pas de foi, c'est par la foi que nous sommes sauvés.
Si on suivait la procédure que Jésus nous montre ici on perdrait moins de temps avec des
gens qui veulent apprendre mais ne comprennet rien 2Ti.3:7 parce qu'ils n'ont pas voulu
suivre la première étape établie par Jésus, ils ont l'apparence de la piété mais reniant ce
qui en fait sa force, car ils aiment leur plaisir personnel plus que Dieu 2Ti.3:5. Leur vie ne
démontre aucune transformation et on se fatigue pour rien à esssayer de les faire avancer,
la volonté n'est pas là.
Donc le baptême est le premier pas d'obéissance dans la vie du Chrétien, il démontre par
là qu'il s'identifie au Christ, qu'il s'unit à lui, dans une entière souminssion à sa volonté.
C'est pourquoi il est écrit
"celui qui croira et sera baptisé sera sauvé" Mc.16:16
"Celui qui croit au Fils a la vie mais celui qui désobéit au Fils ne verra pas la vie mais la colère de Dieu demeure sur lui Jn.3:36
Foi et obéissance démontrée par le baptême sont liés.
Quel a été le teneur du premier message d'évangélisation?
Dans Ac.2:38 Pierre l'a débuté ainsi:
repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au
nom de Jésus à cause du pardon des péchés. (version Scofield)
Après s'être repenti = devenir disciple de Jésus, alors vous pourrez être baptisés pour le
pardon de vos péchés - Colombe,
J'ai bien dit «pour le pardon des péchés», la préposition «eis» en grec n'est jamais causale, la
traduction de Scofield «à cause du pardon des péchés» est biaisée par sa théologie.
Car le baptême est le signe extérieur de notre repentance et de notre conversion intérieure,
par là nous démontrons que nous avons résolu de renoncer à nous-mêmes en étant
ensevelis avec Christ pour vivre en nouveauté de vie, ressuscités avec Christ.
Le baptême suit donc naturellement la conversion, Jean a parlé du baptême de repentance
Mc.1:4, et ceux qui ne veulent pas du baptême après avoir été enseigné sur sa
signification tombent dans la désobéissance au commandement du Seigneur, nous
sommes alors en droit de nos poser de sérieuses questions sur leur salut.
Parfois le salut est mal expliqué ou mal compris.
T'as rien qu'accepter Jésus ... puis tu vas être sauvé!
Ce jargon évangélique n'est même pas une formulation biblique, Pierre dit plutôt: repentez-
vous = changez votre façon de pensée, reconnaissez vos mauvaises actions et
confessez vos péchés et abandonnez-les (metanoeô en grec) et convertissez-vous (epistrephô) = ,
changez de direction, détournez vous de vos péchés, changez votre comportement
pour que vos péchés soient effacés
Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, Ac.3:19
Donc pas question de pardon des péchés, de salut, si la personne n'est pas prête à
changer sa vie, il ne suffit pas de reconnaître que Jésus est mort sur la croix pour nos
péchés. Ceci est essentiel, bien sûr, mais ce n'est pas tout, Jésus nous dit que si nous
voulons devenir ses disciples nous devons renoncer à nous-mêmes, prendre notre croix et
le suivre, et que c'est en demeurant dans sa parole, c'est-à-dire, en obéissant à sa parole que
nous sommes vraiment ses disciples Jn.8:32, à noter qu'il a dit cela à des personnes qui
venaient de croire en lui, v.31.
Les deux concepts sont semblables et Pierre se sert de du mot araméen correspondant à
epistrephô pour renforcer le sens de metanoeia à la manière hébraïque pour mettre
l'emphase sur une vérité. Dans Ac.2:38 il ne mentionne que le mot metanoeô.
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