Il en a résulté que ma vie n'aura plus jamais été la même après cette conversation téléphonique. Je n'expérimenterais jamais plus le confort et la sécurité qui viennent par la pensée que vous êtes
au contrôle de votre vie. D'accord, cela est une fausse sécurité - je le sais maintenant - mais la sensation est bonne quand nous sommes sous l'envoûtement de cette illusion. Si j'avais su la douleur et le traumatisme qui étaient devant moi, je n'aurais peut-être jamais pris le téléphone. Mais alors, comme les mots de la chanson western populaire "j'aurais manqué la danse", et ceci aurait été la plus grande douleur de toutes.
J'étais le candidat le plus improbable au monde pour le "tour" que Dieu était pour me jouer.
J'étais en train de compléter ma dixième année de professorat au Dallas Theological Seminary. J'entrais dans ma septième année en tant que l'un des pasteurs dans une Bible Church à Forth Worth que j'avais aidé à partir.
Ma passion principale était l'enseignement et la prédication de la Parole de Dieu. Je croyais que la chose la plus importante dans la vie était l'étude de la Parole de Dieu et que
la plupart de nos besoins - ou au moins de nos besoins importants - pouvaient être rencontrés à travers l'étude des Écritures. Si ces besoins ne pouvaient pas être rencontrés de cette manière, alors nous étions dans le trouble, car j'avais embrassé un système théologique qui ne laissait
pas beaucoup d'espace de manoeuvre à Dieu. Le Dieu dans lequel je croyais et sur lequel j'enseignais n'était pas aussi impliqué dans nos vies que celles des croyants du N.T. A cette époque, cela ne me dérangeait pas tellement, car je pensais que c'est Dieu qui voulait cela ainsi. Je pensais qu'il avait fait des changements. Assurément, je croyais que Dieu répondait aux prières, mais seulement certaines sortes de prières.
Par exemple, Je savais que Dieu ne donnait plus les dons miraculeux de l'Esprit. Il n'y avait plus besoin de les avoir, nous avions la Bible complétée maintenant. Bien sûr, Dieu faisait des miracles. Après tout, il est Dieu, et il peut faire tout ce qu'il veut. C'est juste qu'il n'en
faisait pas très souvent. En fait il en faisait si rarement que dans toutes mes années en tant
que chrétien je ne pouvais pas identifier une seule guérison miraculeuse dont j'étais sûr
qu'elle était le résultat de la puissance de Dieu. Je n'avais même jamais entendu parler d'un tel genre de miracle! Je ne pouvais pas non plus en trouver dans l'histoire qui était documentée correctement après la mort des apôtres. La seule exception était les conversions, que je croyais être et que je crois encore aujourd'hui être le plus grand des miracles. A part les miracles, la chose la plus proche d'un miracle dans mon expérience était la réponse aux prières, spécialement celle en rapport aux besoins financiers, les réponses étaient parfois trop spécifiques pour qu'elles ne soient que des simples coïncidences.
Cependant, cette absence de miracles néo-testamentaires dans mon expérience ne me dérangeait pas, parce que je pensais que c'était Dieu qui avait initié ce changement. J'étais confiant de pouvoir prouver par les Écritures, par la théologie, et par le témoignage de l'histoire de l'Église que Dieu avait retiré les dons surnaturels du Saint-Esprit.
J'étais aussi sûr qu'il ne nous parlait plus qu'à travers sa Parole écrite. Les rêves, les
visions, les impressions intérieurs, et les choses dans le style, puaient la subjectivité et l'ambiguïté qui me donnaient la nausée. Je reculais quand un de mes élèves venait me voir pour me dire "Dieu m'a parlé et..." Presque rien ne pouvait provoquer un reproche plus sévère de ma
part aussi rapidement que l'affirmation "Dieu m'a parlé". Pour moi, ces mots impliquaient que ce qui allait suivre allait avoir la même autorité que la Parole écrite de Dieu. Cela n'était pas
seulement présomptueux, cela semblait blasphématoire! J'aimais apporter le ridicule sur les gens
qui disaient que Dieu leur avait parlé.
Comme vous avez pu le deviner d'après ce que j'ai dit jusqu'à date, je n'étais pas le genre de croyant qui cherchait "quelque chose de plus". Je n'avais pas besoin de guérisons miraculeuses de la part de Dieu. Ma famille et moi avions tous une bonne santé et les rares occasions où nous avions eu besoins de quelques points de suture ou un peu de médication, nos médecins de famille avaient été plus qu'adéquat. Notre congrégation était jeune et forte aussi, et il y avait eu très peu de décès dans les sept années de notre histoire. Les guérisons divines n'étaient juste pas bien hautes dans les listes de nos priorités.
Je n'avais certainement pas besoin que Dieu me parle par aucun de ces modes subjectifs qu'il avait employé avec les personnages de la Bible. Après tout, j'avais la Bible maintenant, et j'étais une des rares personnes qui avait aussi une théologie exceptionnellement bonne. Non, ni moi ni mon cercle d'amis cherchaient "quelque chose de plus" de la part de Dieu. Si j'avais un problème quelconque, c'était juste de figurer comment je pouvais me donner encore plus moi-même à Dieu.
Ma femme voyait les choses différemment de moi. En fait, s'il y a une raison humaine pour
expliquer le coup de téléphone que je fais, je l'attribuerais aux prières de ma femme pour moi. Leesa est l'une des rares personnes qui vit la vie chrétienne plutôt que d'en parler. Elle préfère passer deux heures en prière pour vous plutôt que de vous réprimander pendant deux minutes pour un péché évident. Quoiqu'elle ne me l'avait pas dit à l'époque, elle sentait que j'avais besoin
de quelque chose de plus de la part de Dieu.
Année après année elle observait ma passion pour Dieu se dessécher tranquillement comme les réservoirs de la Californie du Sud pendant une sécheresse. Je n'étais pas conscient de perdre ma passion pour Dieu. Je pensais que j'étais juste en train de maturer. Mais elle était préoccupée
parce que je devenais complaisant et fier de moi. Et elle voyait mes attitudes comme des ennemis
de l'appel de Dieu sur nos vies.
Humainement parlant, je ressentirai toujours que ce fut les prières de Leesa qui ont fait bouger Dieu pour qu'il pousse un homme à l'autre bout du pays à prendre le téléphone et à faire mon numéro.
Tard à l'automne 1985, le leadership de mon église a décidé que nous aurions une conférence biblique printanière. Après une recontre des anciens, pendant que le président du comité des anciens et moi-même marchions vers nos autos, il m'a demandé qui j'aimerais avoir comme conférencier. Sans hésitation j'ai répliqué que j'aimerais demander le Dr. John White, le psychiatre britannique et auteur chrétien. il avait écrit une quinzaine de livres à cette époque,
moi et ma femme les avions tous lus.
Il était mon auteur populaire favori. J'étais absolument sûr qu'il ferait un travail merveilleux
comme conférencier. Je savais de par ses écrits qu'il avait une haute estime de la Parole de Dieu, qu'il était intelligent, qu'il était immensément efficace dans les domaines pratiques de la vie chrétienne, et j'avais pensé que j'avais trouvé des indices qui lui aussi était un dispensationnaliste. (En fait, il avait un arrière-plan des Frères de Plymouth). nous
utilisions ses livres depuis des années dans nos classes d'école du dimanche. Le président de notre comité des anciens fut tout de suite d'accord avec ma suggestion.
La journée d'ensuite j'ai appelé l'éditeur du Dr. White pour voir comment m'y prendre pour
le convaincre de venir à notre église. L'éditeur m'a dit qu'il était plus que probable que le
Dr. White n'accepterait pas notre invitation puisque sa cédule était déjà pleine dix-huit mois
en avance. Il Nous a dit que la seule chance que nous avions était de lui demander de parler sur un sujet sur lequel il était en train d'écrire ou de faire des recherches. L'éditeur nous a donné quelques indications sur la façon de l'approcher, mais pas beaucoup d'encouragement. Notre président lui a envoyé une invitation à travers l'éditeur, mais pas longtemps après nous avons
reçu une lettre polie du Dr. White déclinant notre invitation.
Pour une raison quelconque je n'étais pas prêt à abandonner. J'ai écrit une lettre personnelle au Dr. White lui demandant de venir. Juste quelques jours après que je lui ai écrit cette lettre, j'ai reçu un appel téléphonique qui a changé la direction de ma vie et de mon ministère.
L'appel téléphonique venait du Dr. White. J'étais en était de choc qu'il ait appelé, et encore
plus qu'il ait appelé si rapidement après avoir reçu ma lettre. Il m'a dit: "Allo Jack, c'est John
White. Je veux vous remercier de m'inviter à parler à votre conférence biblique printanière. Je pense qu'on pourrait arranger cela. Sur quel sujet aimeriez-vous que je parle?
Armé de mon information privilégiée, j'ai repliqué, "Oh je ne sais pas, pourquoi pas sur
quelque chose que vous êtes en train d'écrire ou de faire des recherches?"
"Bien, je suis en train de travailler sur un livre qui parle du royaume de Dieu. Comment cela
sonne-t-il?"
"C'est merveilleux! Nous aimons le royaume de Dieu par ici." Je pensais en moi-même, Formidable, nous allons avoir une conférence sur la prophétie. Nous allons parler sur les
différentes positions du millénium - ou peut-être sur les différentes conceptions du
royaume et sur les différents camps théologiques.
Alors j'ai rajouté, "Maintenant, vous et moi savons tous les deux ce que c'est le royaume de Dieu, mis je vais devoir donner un rapport aux anciens sur les différentes conférences que vous allez l'intention de donner sur le royaume. nous aimerions avoir quatre conférences pour la fin de semaine. Comment aimeriez-vous que nous les divisions?"
"Quand je pense au royaume de Dieu, a-t-il répliqué, je pense en premier lieu à l'autorité de Christ. Si vous voulez que je donne quatre conférences, je pense que cela pourrait se passer un peu comme suit.
"1° l'autorité de Christ sur la tentation". "Bien" ai-je dit.
"2° l'autorité de Christ sur le péché". "Bon".
"3° l'autorité de Christ sur les démons" Hmm, les démons?, eh bien, je pense qu'il doit bien en y avoir encore des démons quelque part. (Où est-ce qu'ils seraient partis de toute façon?) Et je suis sûr que si les démons sont encore aux alentours, Christ doit avoir autorité sur eux. Ceci va
certainement être une conférence intéressante, même si elle n'était pas pour avoir beaucoup de pertinence sur le côté pratique. "Eh bien... ai-je dit, certainement... O.K.!".
"4° l'autorité de Christ. sur la maladie". "La maladie!" me suis-je exclamé, essayant de contenir la tension dans ma voix. Je devais avoir sûrement mal compris. "Vous n'avez pas dit maladie n'est-ce pas?". "Oui, je l'ai dit". "Vous n'êtes pas en train de parler de guérison, n'est-ce pas?". J'ai presque craché le mot "guérison". J'avais un tel dédain pour tout ce qui touchait la guérison. "Eh bien, oui."
J'en croyais pas mes oreilles. Jusqu'à il y a un moment, j'étais sûr que le Dr. White avait toute sa tête, qu'il était une personne biblique, et intelligente, et maintenant il me parlait de
guérison!
Il est psychiatre, ai-je raisonné. Peut-être qu'il est juste en train d'utiliser le terme "guérison" pour référer à une sorte de psychothérapie. Donc, j'ai ajouté, "Vous n'êtes pas en train de parler de guérison physique, n'est-ce pas?".
"Bien, je ne voudrais pas la limiter à la guérison physique, a-t-il calmement répliqué, mais
j'y inclus la guérison physique".
"Vous me faites marcher! Vous savez sûrement que Dieu ne guérit plus maintenant et que tous les dons miraculeux de l'Esprit ont cessé quand le dernier des apôtres est décédé. Vous savez sûrement cela, n'est-ce pas?" Je n'avais jamais rencontré une personne que je considérais comme intelligente
qui ne savait pas ces choses.
A ce point le Dr. White n'a pas répliqué.
J'ai pensé, Bien, peut-être est-il un peu faible dans ce domaine, après tout il n'est pas un théologien entraîné, il est juste un psychiatre. J'ai pris son silence comme un signe qu'il
attendait que je lui prouve d'après la Bible que ces choses n'existait plus.
Donc je lui ai dit, "nous savons que le don de guérison a cessé parce que quand nous regardons au ministère de guérison des apôtres nous voyons qu'ils guérissaient instantanément, complètement,
irréversiblement, et que tous les gens pour lesquels ils priaient étaient guéris. Nous ne voyons pas ce genre de guérison aujourd'hui dans aucun des mouvements ou des groupes qui réclament avoir les puissances de guérison. Plutôt, ce que nous voyons dans ces groupes, ce sont des guérisons graduelles, des guérisons partielles, des guérisons qui, parfois, ne durent pas - et plusieurs personnes ne sont pas guéries du tout. Nous savons, par conséquent, que ce genre de guérison qui se produit aujourd'hui n'est pas le même genre de guérison qu'on retrouve dans la Bible".
"Pensez-vous que chaque fois où les apôtres ont prié pour quelqu'un, ceci fut documenté dans les Écritures?", a demandé le Dr. White.
J'ai pensé une minute et j'ai dit: "Bien sûr que non. Nous n'avons seulement qu'une petite
fraction de leur ministère et du ministère de Jésus qui est rapporté dans les pages du N.T."
"Alors pourrait-il y avoir des occasions où ils ont prié pour des gens, et que ceux-ci ne soient pas allés mieux, et que cela ne soit tout simplement pas documenté dans les Écritures?
Je devais concéder qu'il avait raison parce que la Bible n'a pas documenté chaque fois que les apôtres ont prié pour des gens. Il y a pu avec des fois où ils ont prié pour des gens, et que ceux-ci n'ont pas été guéris.
J'ai réalisé que le Dr. White venait de m'attraper dans une erreur d'interprétation. J'avais
employé un argument provenant du silence. Ceci était une chose que j'enseignais méticuleusement à
mes élèves de ne pas faire. Quand le sujet des dons de l'Esprit était abordé, par exemple, un
étudiant pouvait dire, "Vous n'avez pas besoin de parler en langues pour être spirituel parce que Christ n'a jamais parlé en langues". Je demandais alors "Comment savez-vous que Christ n'a jamais parlé en langues?" L'étudiant de répliquer "Parce que les Écritures ne nous disent jamais qu'il a parlé en langues". Je corrigerais alors immédiatement cet étudiant, lui rappelant que vous ne pouvez pas employer ce que l'Écriture ne dit pas pour prouver votre position. Par exemple, la Bible ne nous dit pas si Pierre avait des enfants, mais nous ne sommes pas justifiés de conclure d'après le silence de la Bible sur ce point que Pierre n'avait pas d'enfant. C'est ce qu'on veut dire par un argument basé sur un silence.
Cependant je venais juste d'en employer un avec le Dr. White et j'étais embarrassé.
J'étais encore pas mal sûr d'avoir raison, cependant. J'avais quatre autres arguments plus
bibliques préparés et prêts à être utilisés, mais j'ai pensé que je devrais faire plus attention
cette fois. Je ne voulais pas me faire attraper avec une autre erreur.
Mon prochain argument était pour être qu'à la fin de la vie de Paul il n'avait pu guérir Épaphrodite Ph.2:25-27, ni Trophime 2Ti.4:20, ni les fréquentes indispositions de Timothée 1Ti.5:23. Je pensais que ceci prouvais que le don de guérison avait quitté l'apôtre Paul, ou qu'il était en processus de départ. Mais maintenant pensais-je, Qu'est-ce que je répondrais à cet argument si je prenais la position du Dr. White? Je dirais juste que ces trois incidents prouvent que ce n'est pas tout le monde qui étaient guéris quand les apôtres priaient pour eux! Ceci m'a percuté comme une balle venant d'un magnum .44. Ma seconde preuve n'en était pas une du tout!
Comme j'examinais rapidement les trois arguments suivants que j'étais pour employer, je
trouvais quelque chose de travers dans chacun d'eux. Dans la plupart des débats théologiques j'avais pris la position de mon adversaire et j'avais examiné d'une manière très critique tous mes arguments d'après la perspective de mon adversaire pour y trouver des failles ou des points faibles. Mais ma croyance que les dons miraculeux avaient cessé n'avait jamais été défiée sérieusement auparavant. Je n'avais jamais eu besoin d'examiner si attentivement parce que tout
le monde dans mon cercle les acceptaient comme véridiques.
J'étais encore pas mal sûr que j'avais raison, mais j'étais exaspéré de trouver quelque
chose de pas correct avec chacun de mes arguments. Donc j'ai lancé cette phrase au Dr. White, "Bien, avez-vous jamais vu quelqu'un de guéri?"
"Oh oui, a-t-il répliqué avec un voix calme et tranquille. Il n'était pas pour argumenter avec
moi. il n'avait rien à me vendre. En fait, j'étais celui qui essayait de l'amener à parler à notre
église. il a juste dit, "oh, oui" et il n'a pas donné d'exemples.
Me portant à l'offensive une autre fois, j'ai dit: "Racontez moi votre plus récente guérison spectaculaire".
"Je ne suis pas sûr de ce que vous voulez dire par "spectaculaire", mais je vais vous dire
deux guérisons récentes qui m'ont impressionné".
Il m'a alors parlé d'un jeune enfant en Malaisie qui était couvert d'eczéma de la tête aux
pieds. L'eczéma était au vif à certains endroits et suintait. L'enfant avait tellement mal qu'il
avait gardé ses parents debout durant les 36 dernières heures. L'enfant se comportait de manière si enragée qu'ils avaient dû l'attraper afin de pouvoir prier pour lui.
Aussitôt que le Dr. White et sa femme, Lorrie, lui ont imposé les mains, il s'est endormi
bien vite. En moins de vingt minutes après leur prière, le dégoulinage s'est arrêté et la rougeur a
commencé à s'en aller. Le matin suivant, la peau de l'enfant était revenue à la normale et était complètement guérie. Le Dr. White m'a raconté une deuxième histoire spectaculaire concernant un os se transformer devant ses yeux pendant qu'il priait pour quelqu'un ayant une déformation.
Après avoir entendu ces choses, j'ai pensé, Il n'y a que deux options. Ou bien le Dr. White
me dit la vérité, ou bien il me ment. Mais il n'a pas été séduit. Il est un docteur médical. En
fait, il a été un professeur associé en psychiatrie depuis 13 ans. Il a écrit au sujet des
hallucinations. Il connaît la différence entre une maladie organique et une maladie psychosomatique. Il n'a pas été séduit. Ou bien il dit la vérité ou bien il est en
train de m'induire en erreur intentionnellement.
J'ai pensé à cela pendant un moment. Qu'avait-il à gagner en m'induisant en erreur? Il ne
me demandait pas de venir à mon église; j'étais celui qui lui demandait de venir. De plus,
tout dans sa manière d'agir reflétait l'Esprit du Seigneur Jésus. J'étais convaincu qu'il me
disait la vérité. J'étais convaincu que Dieu avait guéri ces deux personnes dont il m'avait
parlé. Mais j'étais aussi convaincu que Dieu ne donnait plus les dons de l'Esprit et qu'il
devait y avoir une autre explication pour ces guérisons.
Donc j'ai dit: "Bien, Dr. White, je crois que vous m'avez dit la vérité, et j'aimerais que
vous veniez à mon église et que vous donniez ces quatre conférences, même celle sur la guérison."
"Il y a une autre chose que nous devons discuter, Jack. Si je viens à votre église, ce n'est
pas seulement pour parler au sujet de la guérison, je veux aussi prier pour les malades".
"Prier pour les malades! Vous voulez dire dans l'église?" J'étais abasourdi. Ma pensée
courait après des alternatives. "Pourrions-nous seulement prendre un infirme ou un aveugle et aller dans une pièce en arrière où personne n'en aurait connaissance et prier pour eux en cet endroit?" J'étais sûr que si nous priions pour des gens malades en avant de l'église, ils ne seraient
pas guéris, et celui détruirait la foi de chacun.
"Bien, nous pouvons arranger les détails quand je viendrai, a-t-il répliqué, mais je ne veux
pas seulement parler sur la guérison sans être capable de prier pour certains des malades
dans l'église". Il a dit ceci très gentiment, mais je savais que si nous ne le laissions pas
prier pour les malades dans l'église, qu'il ne viendrait pas.
J'ai pris une longue respiration et j'ai dit, "Bien, Dr. White, je désire réellement que vous veniez
apporter ces quatre conférences, et vous pouvez même prier pour les malades dans l'église, mais cela ne dépend pas de moi seulement. Les autres pasteurs et les autres anciens doivent aussi être
d'accord avant que nous puissions rendre cette invitation officielle. Je ne suis pas sûr de la façon qu'ils vont répondre à cette suggestion".
"Oh, je comprends, Jack. Je comprends vos craintes, et je comprends leur craintes. Si après ceci vous décidez tous de retirer cette invitation, je ne serai pas offensé du tout. Je prendrai juste cela comme la volonté de Dieu".
La première fois que j'avais étudié les Écritures sur ces sujets, je ne les avais pas
étudié avec un esprit ouvert. Des hommes de Dieu brillants m'avait dit que la Bible enseignait que les dons de l'Esprit avaient cessé avec la mort des apôtres et que Dieu parlait seulement par sa Parole écrite aujourd'hui. Ils ne m'avaient pas dit, avec force de paroles, que Dieu ne guérissait
plus maintenant, mais ils m'avaient conduit à croire que la guérison était une chose rare et qu'elle n'était pas une part significative du ministère de l'église aujourd'hui.
Par conséquent, quand j'avais étudié les Écritures, ce n'était pas vraiment pour découvrir
ce qu'elles enseignaient sur les dons de l'esprit ou sur la guérison, mais c'était plutôt pour
ramasser plus de raisons expliquant pourquoi Dieu ne faisait plus ces choses aujourd'hui.
Mais de janvier à avril 1986, j'ai questionné tous mes arguments cessationnistes à la lumière de ce qu'enseignent les Écritures. Cette fois, j'ai essayé d'être aussi objectif que possible.
J'ai aussi commencé à croire que Dieu pouvait parler en dehors des Écritures, quoique jamais en contradiction avec les Écritures.
Ces choses étaient des changements cataclysmiques dans ma compréhension. Ce changement dans ma pensée ne fut pas le résultat d'une expérience avec aucune sorte de phénomène surnaturel. Il fut le résultat d'une étude intense et patiente des Écritures.
SURPRIS PAR LA PUISSANCE DE L'ESPRIT (SURPRISED BY THE POWER OF THE SPIRIT)
- JACK DEERE
traduit par Le webmestre