L'imposition des mains depuis la perspective catholique
Geste liturgique d’origine très ancienne par lequel est signifié le don de l’Esprit Saint pour la vie chrétienne. Jésus l’a souvent utilisé pour guérir (Luc 4,40) et les apôtres répétèrent ce geste sur l’ordre même du Seigneur Ressuscité (Matthieu 16,18). Depuis les origines, l’Eglise a accompagné la célébration des sacrements par l’imposition des mains.
source: www.eglise.catholique.fr
L'imposition des mains est un geste souvent utilisée par Jésus, pour bénir, mais aussi pour guérir les malades. C'est un beau geste, un peu solennel, qui prend en compte le corps et l'esprit. Il symbolise la force de l'Esprit donnée en cet instant précis. L'imposition des mains est un geste utilisé lors du baptême , du sacrement des malades , de confirmation et de l'ordination.
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Pour remplir une si haute charge, les Apôtres ont été enrichis par le Christ des trésors de l'Esprit-Saint, qui descendit sur eux (cf. Act I, 8; 2, 4; Jn 20, 22-23). Par l'imposition des mains ils conférèrent eux-mêmes ce don spirituel à leurs collaborateurs (cf. I Tim. 4, 14 II Tim. 1, 6-7), don qui a été transmis jusqu'à nous dans la consécration épiscopale (Le Conc. de Trente, Sess. 23. cap. 3, cite les paroles 2 Tim. I, 6-7, pour démontrer que l'Ordre est un vrai sacrement: Denz. 959 (1766)). Le saint Concile enseigne d'autre part que cette consécration épiscopale confère la plénitude du sacrement de l'Ordre que la coutume liturgique de l'Eglise et la voix des saints Pères appellent sacerdoce suprême, résumé du ministère sacré. La consécration épiscopale confère aussi, avec la charge de sanctifier, celle d'enseigner et de gouverner; cependant. de par leur nature, ces charges ne peuvent être exercées que dans la communion hiérarchique avec le Chef et les membres du Collège. De la Tradition, en effet, telle qu'elle résulte spécialement des rites liturgiques et des usages de l'Eglise tant d'Orient que d'Occident, il ressort clairement que, par l'imposition des mains et par les paroles de la consécration, la grâce de l'Esprit-Saint est conférée, et le caractère sacré imprimé (Le Concile de Trente. Sess. 23, cap. 4, enseigne que le sacrement de l'Ordre imprime un caractère indélébile: Denz. 960 (1767). Cf. Jean XXIII.), et de telle sorte que les évêques tiennent, de façon éminente et visible, la place du Christ lui-même, Maître, Pasteur et Pontife, et agissent à sa place (Saint-Cyprien, Epist. 63, 14: PL 4, 386 ; Saint-Jean Chrysostome, In 2 Tim. Hom. 2, 4: PG 62, 612). Il appartient aux évêques d'incorporer, par le sacrement de l'Ordre, les nouveaux élus dans le corps épiscopal.
Ordination des diacres
Au degré suivant de la hiérarchie se trouvent les diacres qui reçoivent l'imposition des mains "non en vue du sacerdoce, mais du ministère" (74). En effet, soutenus par la grâce sacramentelle, de concert avec l'évêque et son presbyterium, ils servent le Peuple de Dieu dans l'office liturgique, le ministère de la prédication, les secours de la charité.
source: http://www.diocese-amos.org/
Dans toutes les religions, le geste de l’imposition des mains — de la main droite surtout — fait partie des rites les plus significatifs. Il transmet la bénédiction divine (Gn 48, 14-19) et exprime, d’une manière ou d’une autre, la mainmise de Dieu sur un être et la communication de son Esprit (Ps 138, 5). Il continue, dans les sacrements, les gestes du Seigneur et de ses apôtres. Dans l’ordination diaconale, presbytérale et épiscopale, l’imposition des mains en silence, avant la prière consécratoire, constitue la « matière » du sacrement de l’ordre, c’est-à-dire son signe sensible essentiel ; il signifie la transmission de l’Esprit et des pouvoirs qu’il donne en vue de l’œuvre apostolique (Ac 6, 6 ; 13, 2-3 ; 1 Tm 4, 14 ; 2 Tm 1, 6).
L’évêque fait ce geste sur la tête de chacun des ordinands ; pour l’ordination presbytérale, tous les prêtres présents imitent son geste après lui. Avant le rite essentiel du sacrement de la confirmation, l’évêque et les prêtres qui vont procéder avec lui aux onctions, imposent les mains sur l’ensemble des confirmands (Ac 8, 17 ; 19, 6). Dans les rites préparatoires au baptême, l’imposition des mains est liée aux exorcismes ; elle peut remplacer l’onction d’huile des catéchumènes.
Au moment de l’absolution, dans le sacrement de la pénitence, le prêtre étend les deux mains, ou une seule, vers le fidèle qui vient de confesser ses péchés : il manifeste ainsi son pouvoir de délier et de réconcilier. Dans la célébration du sacrement des malades, l’imposition des mains en silence précède immédiatement les onctions (Mt 8, 3.15 ; Mc 5, 23 ; 16, 18). Lors de la consécration du saint chrême à la messe chrismale, les prêtres présents se joignent à l’évêque pour étendre la main droite vers le chrême, à la fin de la prière consécratoire.
A la messe, le célébrant et les concélébrants imposent les deux mains sur les oblats au moment de la première épiclèse : ce geste appelle l’action consécratoire du Saint-Esprit. Quand on le compare aux gestes analogues de l’ancienne Alliance (Lv 1, 4), on peut y voir aussi une manière de signifier que tous les fidèles, par l’intermédiaire du prêtre, se lient à cette offrande pour « passer » à Dieu avec la victime (voir Sacré, Sacrifice) ; au sens premier, « descendant » du geste, se joint un sens second, « ascendant » (voir Liturgie). Le rite des Expiations en Israël prévoyait une imposition des mains sur le bouc émissaire, pour signifier qu’on le chargeait de tous les péchés du peuple (Lv 16, 21) : cette signification est-elle étrangère au mémorial du sacrifice de l’Agneau qui porte les péchés du monde (Jn 1, 29) ?
Pour la consécration du pain et du vin, les concélébrants tendent la main droite en direction des hosties, puis en direction du calice. A la fin de la messe, le célébrant impose les mains sur l’assemblée toute entière pendant la triple invocation qui précède la bénédiction solennelle, prévue en certaines occasions. Noter encore que le geste de bénédiction usuel, qui est le signe de croix, est une manière d’imposer la main.
Dans le domaine liturgique, on parle aussi de l’ « imposition » d’un vêtement blanc après le baptême, de l’étole et de la dalmatique après l’ordination diaconale, de l’étole et de la chasuble après l’ordination presbytérale, du voile après la consécration des vierges, de la coule après la bénédiction du moine, etc. L’« imposition » des cendres ouvre le Carême. Quant à l’ « imposition » d’une antienne à l’office, elle est synonyme d’intonation. « Imposer » de l’encens, c’est en répandre sur les charbons de l’encensoir.
source sur: http://www.eglise.catholique.fr :
Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés
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