Le Seigneur désire nous remplir de son Esprit, nous faire goûter à sa joie. La joie, ça ne se pense pas, ça ne s'obtient pas en y méditant, ça se ressent, ça se vit, et ce n'est pas le produit de nos efforts mais le gracieux fruit totalement immérité de l'Esprit dans nos coeurs. L'Esprit souffle où il veut et quand il veut, il peut nous communiquer sa joie de bien des façons, il nous la fait goûter particulièrement quand Dieu nous révèle sa présence et nous fait entrer dans son intimité.
Psaumes 4:6 Qui nous fera voir le bonheur? Fais lever sur nous la lumière de ta face! Ps.4:7 Tu mets dans mon coeur plus de joie qu'ils en ont quand abondent leur froment et leur moût.
Comme dans la parabole de la femme qui allait trouver ses amis pour partager sa joie d'avoir retrouver sa pièce de monnaie, Lu.15:9, j'aimerais te partager comment le Seigneur m'a fait goûter à sa joie qui fait tressaillir l'esprit humain d'allégresse, Lu.10:21.
Je n'ai pas l'habitude de faire des beaux rêves, comme le dit Salomon : les rêves naissent de la multitude des soucis quotidiens. En fait, il y a 5-6 ans que je n'avais pas fait un beau rêve comme celui du 9-9-1999. Je ne m'attendais pas du tout à cela. Voici le récit de mon rêve:
Nous étions dans une grande maison où se trouvaient des chrétiens et des incrédules. Une vieille femme incrédule était prise avec de l'arthrite dans un genou. Un frère s'est proposé de prier pour son genou et elle a accepté, elle fut guérie instantanément et cela eut un grand impact sur les incrédules présents qui se sont tous repentis. J'étais tellement content de voir Dieu confondre les sceptiques. La nouvelle s'est propagée rapidement et bientôt plusieurs autres personnes sceptiques arrivèrent à la maison. Cela discutait fermement, ceux-ci essayaient discréditer la guérison qui s'était produite. La maison était pleine de lumières, un moment donné quelqu'un a remarqué que les interrupteurs étaient tous fermés mais qu'il faisait très clair quand même, c'est alors que nous avons tous réalisé que la gloire de Dieu remplissait la maison. Une joie immense s'était alors emparée de nous, je bondissais de joie partout dans la maison et je criais au plus haut de ma voix - assez inhabituel pour un flegmatique intellectuel baptiste d'alors que j'étais en 1999 -, je n'avais jamais ressentie autant la présence de Dieu. C'est alors que je me suis réveillé, j'avais tellement de joie dans mon coeur, l'Esprit de Dieu me faisait réaliser que c'est l'intimité dans la présence de Dieu qui me procurait cette joie ineffable, Lu.10:21. Alors je me suis mis à pleurer de joie pendant une bonne heure, ça faisait donc du bien de goûter combien le Seigneur est bon.
J'avais lu dans la soirée le livre "Empowered Evangelicals" qui racontait comment les chrétiens se sentaient mal à l'aise d'entrer dans l'intimité de Dieu et qu'ils préféraient le garder à distance de bras et ne pas laisser Jésus s'approcher trop près, de peur des choix qu'ils auraient à faire dans leur vie, de peur que Jésus leur demanderait de faire des choses qui ne les intéressent vraiment pas. Cela a été me chercher profondément, ce fut comme si Dieu exposait mon coeur, car c'est ce que j'avais fait à quelques reprises dans le passé, j'avais reculé quand je sentais que ça devenait trop intime avec Jésus. Je préférais le suivre d'assez près mais pas trop, comme si je pouvais être trop près de lui!
Il m'est venu à la pensée l'histoire de l'enfant prodigue, version personnalisée; je me tanne de convoiter le manger à cochon et décide de revenir au Père. Je le voit de loin me tendre les bras et me met alors à courir à pleine vitesse dans sa direction. Arrivé à un mètre du Père, je m'arrête sec et lui dit: "Je suis assez prêt comme ça!" Et le Père aimant qui me tend les bras patiemment...
Le Seigneur m'a fait comprendre le ridicule de mon attitude jusqu'à maintenant. Il n'y a pas juste les petits enfants qui ont besoin de se faire prendre dans les bras, les adultes aussi, me faisait-il réaliser. La nuit passée c'est comme s'il m'avait pris dans ses bras.
Il y a quelques mois, par le texte de 1Jn.2:15-17, l'Esprit m'a révélé que j'avais encore de l'amour du monde dans mon coeur et que l'amour de son Père ne pouvait y cohabiter, que c'était une impossibilité. J'étais alors devant un choix, si je voulais persévérer dans la convoitise alors je ne devais pas me faire d'illusion, je ne pourrais goûter en même temps à l'amour de Dieu. J'ai senti à quel point j'étais incapable par moi-même d'aimer Dieu, j'ai senti ma misère Ja.4:1-10. J'ai alors pris la décision d'abandonner l'idole de la convoitise et me tourner résolument vers Dieu. Il m'a même enlevé le désir de convoiter.
C'est alors que Dieu a commencé lui aussi à s'approcher de moi. Dernièrement, je commençais à sentir en moi cette réticence, ce malaise revenir. Dieu l'a mis en lumière hier soir dans ma lecture, je l'ai alors réalisé, mais cette fois-ci, au lieu de reculer, j'ai invité le Seigneur. Cette nuit, j'étais tellement bien dans sa présence, Jésus parle de sa paix comme d'une paix que le monde ne peut donner, mais je peux témoigner que c'est la même chose pour sa joie, c'est une joie surnaturelle, impossible à expérimenter par les idoles de ce monde. Je comprends encore mieux Paul quand il exprimait son désir de retourner avec Jésus au troisième ciel qu'il avait brièvement visité, Ph.1:23. J'en ai eu un avant-goût.
Merci Jésus pour ton amour. Oh, que nous puissions tous être remplis de Saint-Esprit et de joie comme les premiers chrétiens, Ac.13:52.
La joie profonde du coeur est une boussole qui nous indique le chemin de la vie. - Mère Teresa
Romains 15:13 Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit!
Cette plénitude doit être ensuite entretenue par la prière, la méditation des Écritures, les cantiques et la communion fraternelle, sinon la convoitise fera à nouveau son chemin dans notre coeur.