Lire Exode 25 à 30 et 38
Le tabernacle que Moïse
et les fils d'Israël ont construit au désert sur l'ordre de
l'Eternel, était la demeure de Dieu au milieu de son peuple.
Aucun détail d'exécution
ne devait être laissé à la propre imagination de l'homme.
Il fallait que tout soit fait selon la pensée de Dieu, que tout
corresponde à la sainteté et à la majesté de
Sa Personne. Pour cette raison, quand Moïse allait construire le tabernacle,
il fut averti divinement en ces termes : "Prends garde... à faire
toutes choses selon le modèle qui t'a été montré
sur la montagne". Héb. 8:5, (citation reprise d'Exode 25 v. 40).
Ceci avait une grande importance,
car le tabernacle devait être une figure exacte des choses qui sont
dans les cieux. C'est pourquoi l'étude de ces images est une source
de bénédiction pour nous, croyants, gens de la maison de
Dieu.
Ce tabernacle terrestre était
formé de trois parties: le parvis, le lieu saint et le lieu très-saint.
Le parvis était une vaste
cour de 100 coudées de long et de 50 coudées de large. A
l'intérieur, près de la porte, était l'autel de l'holocauste
puis à l'arrière plan se situaient les lieux saints.
Dans la description des objets
que nous donne l'Ecriture, le Saint-Esprit commence d'abord par l'arche,
trône de Dieu, occupant le lieu très-saint; puis ensuite de
ceux du lieu saint, pour terminer à l'autel de l'holocauste.
Nous voyons là le chemin
parcouru par notre adorable Sauveur, Fils de Dieu descendu de la gloire
suprême et s'abaissant jusqu'à la mort, la mort de la croix,
dont l'autel d'airain est une figure. C'est à la croix que nous
voyons Dieu dans toute sa justice inexorable contre le péché
et les péchés que nous commettons, mais aussi un Dieu sauveur
plein de grâce et d'amour, justifiant par le sang de la croix, quiconque
croit et reçoit Jésus pour son Sauveur personnel.
L'Ecriture parle ensuite du
parvis, en détail. Nous avons déjà vu sa dimension;
regardons de plus près. La clôture qui en fermait l'enceinte
était faite de tentures de fin coton retors, hautes de 5 coudées,
suspendues par des crochets d'argent à des baguettes d'argent, lesquelles
étaient fixées à des piliers reposant chacun sur une
base d'airain. Il y avait 20 piliers pour le côté sud, 20
pour le nord, 10 à l'occident et 10 au levant.
A l'orient, se trouvait une
porte formée d'un rideau de 5 coudées de haut et large de
50 coudées. Ce rideau était fait de bleu, de pourpre, d'écarlate
et de fin coton retors, en ouvrage de brodeur. Comme pour les tentures,
il était fixé par des crochets d'argent et baguettes d'argent,
à 4 piliers reposant sur leur base d'airain.
Les 60 piliers portaient en
outre, chacun un chapiteau d'argent.
Quelles instructions peut-on
tirer de tous ces détails ?
L'orient fait penser à
la belle prophétie de Zacharie en Luc 1:78-79: "l'Orient d'en haut
nous a visités, afin de luire à ceux qui sont assis dans
les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour conduire nos
pieds dans le chemin de la paix". Puis en Matthieu 4:16, citation d'Esaïe
9:2: "le peuple assis dans les ténèbres a vu uns grande lumière;
et sur ceux qui sont assis dans la région et dans l'ombre de la
mort, la lumière s'est levée".
Oui, notre âme était
dans les ténèbres, dans une mort morale, mais "le Dieu qui
a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît...
a relui dans nos coeurs pour faire luire la connaissance de la gloire de
Dieu dans la face de Christ". 2 Cor. 4:6.
Dieu veut que tous les hommes
soient sauvés, c'est pourquoi la porte du parvis était large.
Jésus a dit : "Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et
qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos". Matt.
11:28. Et aussi: "Moi, je suis la porte: si quelqu'un entre par moi, il
sera sauvé". Jean 10:9.
Considérons bien cette
porte, formée par le magnifique rideau brodé, porté
par 4 piliers. Quatre évangiles attestent les gloires de cette personne
adorable qui nous ouvre l'accès à toutes les bénédictions
divines.
Jean le déclare Fils
éternel de Dieu, c'est le bleu: son origine céleste. Luc
le présente comme Fils de l'homme, c'est la pourpre: sa domination
universelle. En Matthieu, c'est sa gloire messianique: l'écarlate,
chap. 27:28 et 2 Sam. 1:24. L'écarlate peut aussi nous faire penser
au sang de Christ. Marc le présente comme Serviteur: le fin coton
retors nous parle de sa pureté essentielle, comme aussi de sa vie
sainte et pure en tant que serviteur. Lors de la transfiguration, "ses
vêtements devinrent brillants et d'une extrême blancheur, comme
de la neige, tels qu'il n'y a point de foulon qui puisse ainsi blanchir".
Chap. 9:3.
Toutes ces gloires magnifiques
furent réunies et enfermées dans cette divine personne venue
du ciel pour s'abaisser au niveau de l'homme, lequel est typifié
par 1e nombre de la faiblesse humaine, les 5 coudées. Sa divinité
se manifestait toutefois par ses actes de puissance miraculeuse.
Comme nous l'avons déjà
vu, les 4 piliers de la porte étaient semblables à tous les
autres. Ils avaient une base d'airain, une baguette et un chapiteau d'argent.
Christ est venu ici-bas, revêtant notre nature, pour s'occuper de
nos péchés avec le Dieu saint et juste, et obtenir pour nous,
par son sang, une rédemption éternelle, d'où l'airain
et l'argent. O profondeur de l'amour insondable! Gloire au Fils du Très-Haut,
Gloire à toi, saint Agneau! Possède notre coeur, il est ton
salaire: Tu l'acquis, Dieu sauveur, sur le mont Calvaire.
Celui qui répond à
l'appel du Sauveur, entre en figure par la porte. Introduit ainsi dans
le parvis, que voit-il alors? L'autel d'airain. Il apprend qu'une sainte
victime, innocente, sans souillure, a été consumée
là pour lui.
Voyons cet autel. Il était
fait de bois de sittim et plaqué d'airain. Le sittim (ou acacia)
croît dans des lieux secs, arides. Christ a dit à une pécheresse:
"Le salut vient des Juifs." Jean 4:22. Il était, Lui, la racine
sortant d'une terre aride dont parle Esaïe 53:2. Et par la bouche
de David, il dit: "Mon âme a soif de toi, ma chair languit après
toi, dans une terre aride et altérée, sans eau". Psaume 63:1.
Les planches de l'autel avaient
5 coudées de long et 3 coudées de haut. Trois est 1e nombre
divin : "en lui (Jésus), toute la plénitude s'est plu à
habiter, et par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même,
ayant fait la paix par le sang de sa croix". Col.1:19-20.
C'est une personne de la Trinité
qui est devenue homme, s'abaissant volontairement jusqu'à la mort,
et à la mort de la croix. Oui, pour des êtres souillés,
haïssables. Amour impossible à comprendre, sujet éternel
d'adoration, mystère que des anges désirent regarder de près.
Quant au nombre cinq, nous renvoyons à ce qui a été
dit précédemment.
Cet autel était creux,
formé simplement de quatre planches reposant sur une grille d'airain
en ouvrage de treillis. Il y avait aux quatre extrémités
de cette grille, un anneau d'airain pour y introduire des barres de bois
de sittim plaquées d'airain. L'autel était donc porté
par la grille. Celle-ci allait jusqu'au milieu, à l'intérieur,
c'est là, au centre, que la victime était consumée.
L'airain, ce métal très
dur, nous parle de la justice inflexible de Dieu contre le péché.
Lorsque son Fils bien-aimé a pris sur lui nos iniquités,
plus nombreuses que les cheveux de sa tête, il fut abandonné.
Il a connu les ardeurs de la colère divine; son coeur était
alors comme de la cire, fondu au-dedans de ses entrailles. C'est ce que
nous rappelle la grille. Du sein des souffrances indicibles, de l'abîme,
des lieux ténébreux où toutes les vagues et les flots
du courroux divin le submergeaient, il a crié: "Mon Dieu! mon Dieu!
pourquoi m'as-tu abandonné, te tenant loin de mon salut, - des paroles
de mon rugissement ?" Ps.22:1. Le ciel fut d'airain. Le Dieu saint l'a
traité, Lui qui n'avait fait que le bien, comme le mérite
un criminel; et c'est nous qui devions subir ce jugement. Devant cet insondable
amour, notre âme se prosterne et adore.
L'autel était carré
et avait quatre cornes à ses coins, lesquelles étaient tirées
de lui. La corne est le symbole de la puissance. S'il peut paraître
à l'œil profane de l'homme, que Christ a été crucifié
en faiblesse, c'est bien dans la puissance de son amour qu'il s'est laissé
clouer à la croix
Au Ps. 118 v.27, nous lisons:
"Liez avec des cordes le sacrifice aux cornes de l'autel". Nous ne voyons
pas dans les ordonnances du Lévitique, qu'il faille lier la victime.
Elle était égorgée avant d'être placée
sur le feu; elle ne cherchait donc pas à s'échapper. Il semble
que l'Esprit veut faire ressortir par ce verset, les souffrances physiques
en même temps que morales de l'incomparable et sainte victime, laquelle
se livrait volontairement pour nos offenses. Ce ne sont pas les clous qui
ont retenu son corps sur le bois de la croix, mais la puissance de son
amour. La scène de Golgotha possède des mystères d'amour
et des profondeurs que nous ne pouvons sonder. Dieu seul les connaît
et en apprécie les résultats infinis. C'est pourquoi il peut
justifier de manière absolue celui qui croit in Jésus.
Par ces considérations,
nous avons effleuré ce que nous enseigne l'autel d'airain.
Le pécheur venu à
la croix est désormais sauvé, sanctifié; il est lié
par l'œuvre de la rédemption à tous ceux qui ont passé
par le même chemin. Ceci nous amène à parler de l'enceinte
du parvis. Les piliers de la clôture étaient placés
sur une base d'airain. Le croyant se trouve par l'œuvre de la croix, sur
un terrain où le jugement a déjà passé. Le
chapiteau d'argent fait penser au casque du salut dont il est coiffé
pour résister à l'adversaire. Eph. 6:17.
Tous les piliers étaient
distancés de 5 coudées, mais reliés par les baguettes
d'argent soutenant les tentures de fin coton retors. Ces piliers et les
belles tentures blanches se voyaient de l'extérieur. Ainsi, le monde
peut reconnaître isolément les témoins de Christ, par
leur vie sainte et pure, la justice pratique, fruit de la vie divine qui
les anime. "Qu'en tout temps tes vêtements soient blancs" Ecc. 9:8.
Voilà ce qui est requis des rachetés.
Mais nous contractons souvent
la souillure en traversant le désert de ce monde. A cet égard,
Dieu nous a donné une ressource purifiante et sanctifiante, c'est-à-dire
sa Parole, Elle est préfigurée par l'eau de la cuve d'airain
où les sacrificateurs devaient venir s'y laver souvent afin d'être
propres pour le service du sanctuaire. De même, nous aussi, devons
avoir recours à la Parole pour juger tout ce qui est incompatible
avec la sainteté divine.
La Parole est assimilée
à un miroir: Jacques 1:23. Et dans Prov. 27:19 "Comme dans
l'eau le visage répond au visage, ainsi le coeur de l'homme répond
à l'homme." Elle manifeste donc ce que nous sommes par nature, et
les défauts de notre conduite.
La cuve d'airain était
faite avec les miroirs des femmes qui s'attroupaient à l'entrée
de la tente d'assignation: Ex. 38:8. Ces miroirs étaient d'airain
poli, objets d'ornement incitant à la vanité et à
la coquetterie. Après l'affaire du veau d'or, l'Eternel avait dit:
"Vous êtes un peuple de cou roide;... ôte tes ornements de
dessus toi, et je saurai ce qui je te ferai. Et les fils d'Israël
se dépouillèrent de leurs ornements à la montagne
de Horeb". Ex. 33:5-6.
Pour former une cuve avec les
miroirs, ceux-ci devaient passer par le feu et être fondus. Une remarque:
la cuve n'avait pas de bois de sittim. Tout ce qui est de l'homme naturel
a pris fin dans le jugement à la croix.
Maintenant, passons plus avant,
car Dieu désire nous amener toujours plus près de lui. Nous
voici donc en face du tabernacle proprement dit.
Cinq piliers de bois de sittim,
plaqués d'or, reposant sur 5 bases d'airain, sont devant nos yeux.
Afin d'entrer en bonne intelligence dans le sanctuaire, Dieu nous révèle
d'abord que la question du péché est réglée
pour toujours. Le Seigneur l'avait déjà annoncé à
ses disciples le jour de sa résurrection, en leur disant: "il fallait
que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse,
et dans les prophètes, et dans les psaumes, fussent accomplies...
Il est ainsi écrit, et ainsi il fallait que le Christ souffrit,
et qu'il ressuscitât d'entre les morts le troisième jour,
et que la repentance et la rémission des péchés fussent
prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant
par Jérusalem." Luc 24:44-47.
Il était donc nécessaire
qu'une victime pure, sans tache, se présentât devant le Dieu
saint, comme substitut pour expier nos péchés. A cet effet,
la loi de Moïse, les prophètes, les psaumes, la mort, la résurrection
de Christ, tout se trouve être accompli. Désormais, la rémission
des péchés peut être proclamée à toutes
les nations des 5 continents, devant lesquels se dresse comme 5 piliers
inébranlables, cette merveilleuse œuvre de grâce en salut
à quiconque croît.
Il fallait l'annoncer d'abord
à Jérusalem, la ville meurtrière. Bel exemple de la
grâce illimitée et de la valeur insondable du sacrifice de
Christ.
Le tabernacle était formé
de 48 ais de bois de sittim, plaqués d'or. 20 ais au sud, 20 au
nord et 6 à l'occident. Ici, un ais supplémentaire était
placé à chacun des deux angles, d'où un total de 8
ais pour l'assemblage du fond. Ces 2 ais à chaque angle, étaient
joints par le bas, et parfaitement unis ensemble par le haut dans un anneau.
Chacun des 48 ais, haut de 10
coudées et large de 1 coudée et demie, était fixé
par 2 tenons sur 2 bases d'argent. Assimilés à ces ais, les
croyants debout par la foi, jouissent par le Saint-Esprit, du rachat de
leur âme, et attendent la rédemption de leur corps. C'est
ce que nous pouvons penser de ces 2 tenons et des 2 bases d'argent. En
outre, l'or nous parle de la justice divine dont nous sommes revêtus.
(2 Cor. 5:21, Esaïe 61:l0)
Cinq traverses, également
de bois de sittim, plaquées d'or, étaient fixées aux
ais. Quatre se voyaient de l'extérieur, mais celle du centre se
trouvait au milieu des ais, courant d'un bout à l'autre, ceci pour
chacun des trois côtés du tabernacle. La barre du centre est
une belle image de Christ habitant dans chaque croyant par le Saint- Esprit.
"ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps en Christ" Rom.
12:5. Nous voilà donc bien unis en Lui et formant l'habitation de
Dieu sur la terre.
Ces précieuses vérités
sont propres à fortifier tout l'ensemble du corps et à réjouir
nos âmes malgré la ruine du christianisme.
Comme les 2 ais du fond, par
leur relief et par leur emplacement aux angles, contribuaient à
l'affermissement du corps du tabernacle, ainsi Dieu s'est servi de 2 apôtres,
Paul et Pierre, pour fortifier notre foi en nous révélant
tout ce qui concerne le corps de Christ et l'édifice merveilleux
qu'Il construit.
Lorsque Pierre déclare
au Seigneur: "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant", Jésus lui
répond: "sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et les
portes du hadès ne prévaudront pas contre elle". Matt.l6
:14-18.
Dans sa première épître,
Pierre nous présente le Seigneur comme étant "une pierre
vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse
auprès de Dieu" chap. 2:4, et il continue au v.5 en disant: "vous-mêmes
aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une
maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices
spirituels, agréables à Dieu par Jésus-Christ".
Mais c'est à l'apôtre
Paul, jadis le grand persécuteur des saints, que Dieu a voulu révéler
tout son conseil éternel à l'égard de Christ et de
son assemblée, à la fin de son ministère public, il
a pu dire: "je suis net du sang de tous; car je n'ai mis aucune réserve
à vous annoncer tout le conseil de Dieu." Actes 20:26-27.
Il écrivait aux Colossiens:
"j'accomplis dans ma chair ce qui reste encore à souffrir des afflictions
du Christ pour son corps qui est l'assemblée, de laquelle moi je
suis devenu serviteur selon l'administration de Dieu qui m'a été
donnée envers vous, pour compléter la parole de Dieu, savoir
le mystère qui avait été caché dès les
siècles et dès les générations". Col. 1:24-26.
Comblés ainsi, édifiés
sur le roc, jouissant d'une sécurité éternelle nous
adorons et le Père et le Fils.
Aussi longtemps que son Assemblée
sera ici-bas, le Seigneur la pourvoira de prophètes, d'évangélistes,
de pasteurs, de docteurs. Ces 4 ministères visibles s'exercent dans
l'amour divin, imagé par les anneaux d'or fixés aux ais,
et contribuent à unir ensemble, comme les traverses, tous les éléments
de l'édifice.
Par dessus cette habitation,
il y avait 4 couvertures, sujet que nous aborderons ultérieurement.
Nous sommes restés devant
cette belle demeure. Les 5 piliers que nous avons déjà considérés,
supportent un rideau ayant les mêmes couleurs que celui de la porte.
Les gloires morales et officielles de la personne de Christ nous sont à
nouveau présentées ici par ce rideau. Pour les explications
des couleurs, il y a lieu de revenir aux instructions détaillées
données dans la description de la porte.
Mais Dieu désire que
nous avancions toujours mieux dans la connaissance de Celui qui remplit
son coeur et qui fait la splendeur de son sanctuaire.
Entrons avec une sainte et profonde
vénération. O merveille! Tout est d'or et gloires divines,
tout brille à la lumière du chandelier d'or pur. Nous voici
dans la pleine clarté de la face de Dieu en Christ.
A notre droite, une table plaquée
d'or pur avec deux couronnements d'or, est dressée. Douze pains
de fleur de farine, couverts d'encens pur, y sont placés sous le
regard de Dieu: c'est un pain de mémorial. Lév. 24:5-9. Il
nous rappelle l'humanité parfaite (la fine fleur de farine) de Celui
qui a été broyé par l'épreuve de la souffrance,
et dont la soumission et l'obéissance montaient comme un encens
pur devant le Père. Dans cette personne adorable, Dieu voit Israël
dans son unité et plus encore: l'Assemblée selon ses conseils
éternels. Nous pouvons donc nourrir nos âmes de Christ en
communion avec le Père, ayant été constitués
une famille sacerdotale pour offrir des sacrifices de louanges, comme l'a
désiré son coeur.
Devant nos yeux, au fond du
lieu saint, se trouve l'autel des parfums, ou autel d'or. Il est de bois
de sittin, plaqué d'or pur; il a aussi un couronnement d'or. Voici
encore une admirable figure de Christ: Dieu et homme à la fois (or
et bois). Par Lui nous avons libre accès jusqu'à Dieu, en
vertu de ses mérites. Il est notre médiateur et souverain
sacrificateur, présentant nos saintes offrandes au Père,
selon les perfections de sa personne et de son œuvre.
Les dimensions de cet autel
sont à remarquer: une coudés de longueur et une coudée
de largeur. Puis le nombre 2 est mis en relief: 2 coudées de hauteur,
2 anneaux d'or sur ses 2 côtés, à ses 2 coins. Le nombre
1 est celui de l'unité; il est répété 2 fois.
Le nombre 2 est celui du témoignage, il est répété
4 fois, d'où la somme de 8, soit 8 fois le nombre 1 de l'unité.
Ce nombre 8 parle de la résurrection ou d'un ordre nouveau. Ainsi
l'Esprit de Dieu exalte hautement la gloire unique et particulière
de Christ comme sacrificateur établi selon la puissance d'une vie
impérissable. "Car ce témoignage lui est rendu: "Tu es sacrificateur
pour l'éternité, selon l'ordre de Melchisédec". Héb.
7:17. "celui-ci, parce qu'il demeure éternellement, a la sacrificature
qui ne se transmet pas". Héb. 7:24.
Cet autel d'or avait des cornes
tirées de lui. Comme déjà dit, la corne est un symbole
de la force. C'est dans la puissance de l'amour que notre bien-aimé
Sauveur, le saint Fils de Dieu, est descendu dans la mort. "j'ai
le pouvoir de laisser ma vie, et j'ai le pouvoir de la reprendre" Jean
10:18. C'est donc aussi dans la puissance de cette vie de résurrection,
qu'il parait devant Dieu pour nous. Ces cornes étaient plaquées
d'or pur. Dieu ne voyait que l'or, ce qui appartenait à sa propre
nature. Ainsi, nous sommes heureux de pouvoir nous approcher de Dieu par
Jésus, celui que la justice de Dieu a couronné.
Sur cet autel, Aaron faisait
fumer l'encens des drogues odoriférantes, répandu sur des
charbons ardents pris de l'autel d'airain. Ex. 30:7-8. Ces détails
font comprendre que les souffrances intenses et les perfections infinies
de l'œuvre de Christ à la croix, pour la gloire de Dieu, sont un
encens continuel devant lui. Par la grâce de Dieu, le croyant fait
partie de la famille sacerdotale pour faire fumer l'encens, c'est-à-dire
pour exalter les gloires variées de Christ, comme un parfum d'agréable
odeur.
Derrière l'autel d'or,
nous voyons 4 piliers recouverts d'or, fixés chacun sur une base
d'argent. Celui que les 4 évangiles nous ont montré dans
l'abaissement, est maintenant glorifié dans le ciel, l'œuvre de
la rédemption étant accomplie. L'Ecriture ne nous donne pas
la dimension de ces piliers; elle est en Dieu. Nous savons seulement que
Dieu l'a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus
de tout nom. Phil. 2:9, et comme sacrificateur: élevé plus
haut que les cieux. Héb. 7:26.
Jusqu'ici, nous avons vu que
tout est d'or et gloires divines, et que tout brille à la lumière
du chandelier. Revenons donc en arrière pour le mieux connaître.
Le chandelier est entièrement
fait d'or battu. L'or parle de la nature divine. Christ est Dieu. Esaïe
dit: "et nous, nous l'avons estimé battu, frappé de Dieu,
et affligé" chap. 53:4. "Il plut à l'Eternel de le meurtrir;
il l'a soumis à la souffrance", v.10. Chaque coup de marteau ne
faisait que faire jaillir sa perfection et sa nature divine.
Trois branches étaient
tirées de lui d'un côté, et trois de l'autre côté.
Trois est le nombre de la plénitude divine. Deux est le nombre du
témoignage. Nous voyons donc 3 branches à chacun des 2 côtés,
soit le témoignage de sa plénitude divine: Père, Fils
et Saint-Esprit.
Sur chaque branche, il y a 3
calices en forme de fleur d'amandier, donc 9 calices d'un côté
et 9 de l'autre, soit 2 fois 3 x 3. Nous trouvons également sur
ce chandelier 3 x 3 pommes ou fruits: une plénitude de plénitude.
Cela dépasse notre compréhension et le langage humain.
Les calices devaient contenir
de l'huile d'olive pure, broyée, pour alimenter ses 7 lampes. Ex.
27:20. L'huile est une image du Saint-Esprit, et de la joie qu'il produit.
En Jésus, toute la plénitude de l'Esprit a habité
et la lumière divine a été parfaitement manifestée
sur la terre. Sept est le symbole de la perfection, ou d'une chose complète.
Jésus, cette personne divine a dit : "Moi, je suis la lumière
du monde; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres,
mais il aura la lumière de la vie." Jean 8:12. Mais "les hommes
ont mieux aimé les ténèbres que la lumière,
car leurs œuvres étaient mauvaises". Jean 3:19. Elle fut rejetée.
Cependant le propos de Dieu demeure intact. Cette lumière inondera
la terre de tout son éclat lors du millenium. "Et la lumière
de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière
du soleil sera septuple, comme la lumière de sept jours". Es. 30:26.
- Auteur inconnu