Jude 1:3 Bien-aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes.
4 Car il s'est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus-Christ.
Dans le contexte immédiat, Jude a en tête ceux qui se disent que puisque nous sommes sous la grâce et non sous la loi, on peut pécher impunément et Dieu va pardonner, ils renient ainsi Jésus comme Seigneur puisqu'ils ne lui obéissent pas. Paul a contré avec force d'arguments cette fausse compréhension de la grâce dans son épître aux Romains :
Romains 6:1 Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde?
2 Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché?
3 Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés?
4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.
Luc 6:46 Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur! et ne faites-vous pas ce que je dis?
S'il est difficile de déterminer la date de l'épître de Jude, il a généralement accepté qu'il fut l'un des derniers écrits du Nouveau Testament (l'Apocalypse ayant été probablement le dernier livre écrit de la Bible). On peut donc quand même à mon avis donner un sens plus large à ce que Jude dit tout de même par rapport à la foi. On peut dire que rendu à ce point, après plusieurs dizaines d'années, tout ce qui est pertinent par rapport à la foi au Seigneur Jésus, tout ce qui est essentiel au salut a été révélé et quiconque arrrive avec des nouvelles doctrines doit être rejeté.
Plusieurs années auparavant, Paul avait averti les Galates de ne pas croire à un autre évangile sous peine d'être anathème, ce genre de mise en garde me rend extrêmement suspicieux face à toute doctrine qui n'est pas explicitement formulée dans le Nouveau Testament mais qui prend son inspiration plutôt dans une tradition des hommes (Colossiens 2:8-10). L'homme dans son désir de spiritualité a facilement tendance à rajouter par-dessus la simplicité de l'évangile. Les premiers chrétiens ont eu à combattre les idées gnostiques qui promettaient une connaissance supérieure par des initiations. Ça n'a jamais cessé, le diable cherche toujours à venir semer le levain de l'orgueil spirituel. Leurs arguments sont toujours les mêmes ; c'est bien beau ta foi en Jésus mais il te manque de quoi... comment pourrait-il me manquer quelque chose quand j'ai tout en Jésus ?, lui en qui habite la plénitude de la divinité ; lui donc qui peut tout faire ce que le Père fait et qui nous permet de tout faire par sa force:
Colossiens 2:8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ.
9 Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.
10 Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité.
Jean 5:19 tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.
Philippiens 4:13 Je puis tout par celui qui me fortifie.
Ayant accès par la foi aux "richesses insondables de Christ" (Ep.3:8) le Seigneur, lui "qui est riche pour tous ceux qui l'invoquent" (Romains 10:12), comment pourrais-je être appauvri en me privant de doctrines issues des traditions humaines parce que je n'invoque que lui ? Je préfère donc rester en terrain sûr, garder les yeux fixés sur Jésus (Hébreux 12:2), lui obéir par sa grâce qui me dispose à son égard (Philippiens 2:13), c'est tout ce qui compte pour moi "car Christ est ma vie", je veux le saisir, le connaître, le gagner (Philippiens 3:7-14).
Voilà ce qui me tient à coeur. Sois prudent.
Philippiens 2:13 car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir.