L'appel de Dieu n'est pas du tout
l'écho de ma nature propre; mon tempérament, mes tendances personnelles
n'ont rien à y voir. Tant que je suis préoccupé de ma nature propre et
de mes aptitudes spéciales, je suis incapable d'entendre l'appel de
Dieu. Pour en être capable, il faut que je traverse, comme Isaïe, une
crise qui me transforme et accorde mon âme au diapason de Dieu. La
plupart d'entre nous n'ont d'oreille que pour eux mêmes et n'en ont
point pour Dieu.
Quand Dieu.., jugea bon de révéler en moi son Fils...
Paul aux Galates, 1,15-16.
L'appel de Dieu n'est pas un appel à
Le servir de telle ou telle manière particulière; mais je puis, pour
moi, l'interpréter ainsi. Par mon contact avec Dieu, je me rends compte
de ce que je voudrais faire pour Lui. L'appel de Dieu en nous, c'est
avant tout l'expression de ce qu'Il est. La manière dont je puis le
servir, c'est l'expression de ce qu'il y a en moi. " Quand Dieu jugea
bon de révéler en moi son Fils, dit saint Paul, afin que je puisse
l'annoncer... ", c'est-à-dire en somme exprimer le fait de Sa présence
en moi.
Le service de Dieu n'est pas autre
chose que l'amour et l'adoration assez abondants pour déborder et se
répandre au dehors. Mais, à dire vrai, Dieu ne nous appelle pas
expressément à le servir; c'est une toute petite chose qui vient de
moi, c'est l'effet naturel de ma vie transformée, Dieu me met en
rapport avec Lui, de façon que je puisse comprendre son appel; alors,
de moi-même, par amour pour Lui, je fais ce que je puis. Servir Dieu
est l'humble hommage d'un être à qui Dieu s'est révélé. Quand il me
communique quelque chose de Lui-même, cette énergie, qui est en moi
comme en Lui, me permet d'agir avec Lui. Le Fils de Dieu s'étant révélé
en moi, je le sers donc tout naturellement dans tous les détails de ma
vie.
- Oswald Chambers
la Ligue pour la Lecture de la Bible France
Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! (Cantique 2:10)
Voici, j'entends la voix de mon Bien-aimé! Il me parle! Le beau temps
sourit sur la face de la terre, et il ne me voudrait pas spirituellement
endormi alors que la nature qui est autour de moi se réveille du repos
de son hiver. Il m'invite à me lever: "Lève-toi..." et il fait
bien parce que je me suis assez reposé parmi les plantes de la
mondanité. Il est ressuscité, je suis ressuscité en
lui, pourquoi alors devrais-je rester parmi la poussière? Des amours
frelatés, des désirs, des poursuites et aspirations, je veux
ressusciter à travers lui. Il m'appelle par le titre si doux de "Mon
amour", et ses paroles sont douces; ces paroles sont un bon argument pour
ma résurrection. Si il m'a ainsi exalté, et me trouve si avenant,
comment puis-je m'attarder parmi les tentes de Kédar et trouver des
membres qui me conviennent parmi les enfants des hommes? Il m'invite: "et
viens!" Me faisant sortir de tout ce qui est égoïste, rampant,
mondain, coupable, il m'appelle; oui, depuis le monde extérieurement
religieux qui ne le connaît pas, et qui n'a aucune sympathie avec le
mystère d'une vie plus élevée, il m'appelle. "Viens!"
ne résonne pas sévèrement à mon oreille, car
rien ne doit me retenir dans ce désert de vanité et de
péché. O mon Seigneur, fait que je puisse aller au loin, mais
je suis pris parmi les épines, et n'arrive pas à m'en
échapper comme je le voudrais. Je voudrais, si cela était possible,
avoir ni yeux, ni oreilles, ni coeur pour le péché. Tu m'appelles
à toi-même en disant: "Viens!" et c'est là un appel vraiment
mélodieux. Venir à toi c'est revenir à la maison après
un exil, c'est arriver à débarquer après une furieuse
tempête, arriver à se reposer après un dur labeur, venir
à l'objectif de mes désirs et au sommet de mes voeux. Mais
Seigneur, comment est-ce qu'une pierre peut se lever, comment un gros morceau
d'argile peut-il s'éloigner du puits horrible? O Seigneur, soutiens-moi.
Ta grâce peut le faire. Envoie en avant ton Saint-Esprit pour allumer
des flammes sacrées d'amour dans mon coeur, et je continuerai à
croître jusqu'à ce que je laisse la vie et le temps derrière
moi, et que réellement je vienne.
- Charles Spurgeon
Je consommais, je pensais au suicide. Un soir, j’ai pris la rue Sainte-Catherine et je suis entré dans la petite église Notre-Dame-de-Lourdes. J’ai dit au Seigneur : tu as deux choix ; soit que tu prends ma vie ou tu lui en donnes un sens. (...)
Après avoir terminé son cours au séminaire, c’est d’ailleurs un jeune de la rue qui lui a donné sa mission de retourner là où tout avait commencé.
Le jeune était en fin de vie à l’hôpital, après avoir fait 6 ou 7 familles d’accueil. Il m’a dit : “il n’y a jamais personne qui m’a regardé vivre, voudrais-tu me regarder mourir ?”. Avant de nous quitter, il a ajouté : “tu m’aides, mais qui va aider tous les autres qui sont dans la rue ?” C’est comme ça que j’ai eu ma mission. »
- Abbé Claude Paradis, prêtre de la rue
source : Journal de Montréal 30 septembre 2018