LA PAROLE DE SAGESSE
Définition :
Il ne s'agit pas ici de la sagesse humaine acquise par l'étude ou l'expérience ni même de la sagesse spirituelle provenant de la connaissance de la Sainte Bible.
Cette parole de sagesse n'est pas non plus à rechercher dans la sagesse divine qui se manifeste, dans une plus ou moins grande mesure, dans la vie de tout croyant, et qui lui enseigne en toutes circonstances de sa vie à
reconnaître la Parole de Dieu comme son seul juge et son seul guide.
Rejetons encore l'idée que seul un homme très intelligent peut recevoir le don de la parole de sagesse.
Ce don provient
uniquement d'une révélation extraordinaire et surnaturelle reçue de
Dieu. Paul possédait particulièrement ce don et c'est uniquement par
celui-ci qu'il eut la révélation du mystère divin concernant les Juifs
(Romains 11 : 25), l'enlèvement (1Corinthiens 15 : 51), la grâce
(Ephésiens 3 : 3), le Fils de Dieu (Ephésiens 3 : 4), l'Eglise
(Ephésiens 5 : 32), l'Evangile (Ephésiens 6 : 19), la présence de Christ
en nous ( Colossiens 1 : 26-27), etc...
Ce n'est que grâce à
ce don particulier qu'il put pénétrer ces vérités cachées. Il n'aurait
jamais pu les découvrir par l'étude ou la réflexion ou même la simple
intuition donnée par l'Esprit. Paul reçut la révélation particulière de
ces mystères comme on reçoit un cadeau ; sa seule part fut de s'ouvrir
et de prendre soigneusement note de tout ce qui lui était ainsi apporté
de façon surnaturelle.
Utilité de ce don
La parole de sagesse
n'a pas seulement sa place dans le ministère de la prédication, mais
d'abord et surtout dans la direction de l'Eglise. Il peut se poser là
des questions et des problèmes que même les dirigeants expérimentés ne
peuvent résoudre. Seule une révélation surnaturelle peut alors apporter
une réponse satisfaisante.
Ce don entrant en
action sera toujours unanimement reconnu par ceux qui marchent selon
l'Esprit et reconnaissent avec joie ses manifestations. Chacun pourra
donc se reposer sur l'assurance que la solution apportée provient
réellement de Dieu et qu'elle est en accord avec sa volonté parfaite.
Nous voyons également
ce don se manifester dans Actes 6.1-7 et 15.13-29, avec un résultat des
plus bénéfiques. Un exemple frappant nous est fourni par Actes 23. 6-7,
là où Paul est amené devant le Sanhédrin. En quelques paroles il réussit
à diviser ses accusateurs, les Pharisiens et les Sadducéens et échappe
ainsi au Jugement de ce tribunal.
Le don de la parole de
sagesse se manifestait de façon encore plus évidente dans le ministère
de Christ. Une fois, ce fut quand on lui demanda par quelle puissance il
faisait tant de miracles (Matthieu 21.23-27), et une autre fois quand
on l'interrogea au sujet du paiement des impôts (Matthieu 22.17).
Dans l'Ancien
Testament on pourrait citer les exemples de Joseph (Genèse 41.25-39),
Daniel (Daniel 2.27-45) et Salomon (1 Rois 3.16-23). C'est uniquement
par révélation surnaturelle que Joseph et Daniel purent interpréter les
songes. De même, le fameux jugement de Salomon rendu aux femmes qui se
disputaient l'enfant fut aussi le fruit d'une telle révélation divine.
Une jeune Ecossaise se
rendait un jour à une réunion clandestine en temps de grande
persécution lorsqu'elle rencontra un groupe de soldats qui la
questionnèrent. Ils voulaient à tous prix savoir où elle allait. Poussée
par une pulsion soudaine, la jeune fille répondit aussitôt : "Je vais
assister à la lecture du testament de mon frère aîné !". Les soldats lui
répondirent simplement qu'ils lui souhaitaient une grosse part
d'héritage. Grâce à cette parole de sagesse, la jeune fille échappa
à une mort certaine (voir Hébreux 9.15-17). Et ce même don a été promis à
tout chrétien qui se trouverait devant ces mêmes difficultés (Matthieu
10.19-20)
LA PAROLE DE CONNAISSANCE
Définition :
Ce don est aussi
d'origine surnaturelle. Il ne doit pas être confondu avec la
Connaissance acquise par l'étude. Il est plus qu'une simple illumination
de l'intelligence produite par le Saint Esprit pour nous faire réaliser
certaines choses. Il ne s'agit pas non plus de l'esprit de révélation
auquel tout chrétien a droit dans une certaine mesure (Ephésiens 1 :
17).
Le don de la parole de
connaissance suppose la révélation surnaturelle d'un certain fait ou
d'une certaine tâche à accomplir, que l'homme ne peut pas connaître par
ses facultés naturelles. C'est une information surnaturelle d'un état ou
de circonstances que Dieu seul connaît. Cette révélation peut être
transmise par un songe, un ange, une voix audible, une vision ou une
intuition intérieure soudaine
.
Utilité de ce don :
C'est par ce don que, dans la maison de Simon,
Pierre fut averti que trois hommes l'attendaient à la porte (Actes 10 :
19). C'est par ce don qu'Ananias fut informé de l'expérience toute
récente de Saül de l'endroit où il se trouvait, de la mission pour
laquelle Dieu l'avait choisi ; c'est par ce don qu'il reçut l'ordre
d'aller lui-même rendre visite à cet homme si redouté (Actes 9 : 10
à-16).
C'est par ce don que Paul
sut qu'il devait aller à Rome (Actes 23 : 11) et que tous les hommes du
bateau sortiraient sains et saufs de la terrible tempête (Actes 27 :
24). On comprend aussi comment Jean put discerner l'état des 7 églises
et comment il eut connaissance des événements incroyables des derniers
temps bien des siècles avant leur accomplissement.
Ce don se manifestait
souvent dans le ministère de notre Seigneur Jésus.
Ecoutons-Le parler à
Nathanaël (Jean 1 : 47-50), à la Samaritaine (Jean 4 : 18), aux scribes
(Matthieu 9 : 4), à ses propres disciples (Matthieu 16 : 7-8; Luc 9 :
47), et au maître de maison (Marc 14 : 13-14).
Par le même Esprit, le
prophète Samuel sut que les ânesses égarées étaient retrouvées et connut
les pensées qui préoccupaient Saül (1Samuel 9 : 19-20).
De la même manière il sut
que le futur roi se cachait parmi les bagages (1Samuel 10 : 22).
C'est par une voix venue de
Dieu qu'Elie fut informé qu'il restait 7000 hommes n'ayant pas fléchi
le genou devant Baal (1Rois 19 : 18).
Le même don dévoila la
convoitise de Guéhazi au prophète Elisée (2Rois 5 : 26) et mit celui-ci
au courant des mouvements de l'armée syrienne lorsqu'elle combattit
Israël (2 Rois 6 : 9).
C'est par le Saint Esprit
que Daniel rappela avec précision le songe que Nébucanetsar avait
complètement oublié (Daniel 2 : 9).
Tous ces exemples montrent
combien le don de la parole de connaissance est encore nécessaire de nos
jours.
Dans la cure d'âme, il
permet de révéler les obstacles cachés qui empêchent la croissance
spirituelle d'une personne et il ouvre ainsi la voie à d'immenses
bénédictions
.
LE DON DE DISCERNEMENT
Définition :
On sait déjà qu'avec la parole de sagesse et la
parole de connaissance, le discernement des esprits appartient au
groupe des dons de révélation surnaturelle.
Ce don n'a rien à voir avec
la critique ou les suppositions mal fondées. Il ne doit pas être
confondu avec la capacité naturelle de discerner plus ou moins justement
l'état intérieur ou le caractère d'une personne.
Ce charisme rend seulement
capable de discerner les esprits dans les cas de possession et de dire
par exemple si un certain don est inspiré par Dieu, par l'homme ou par
le diable. Bref, ce don particulier permet de pénétrer le monde des
esprits de façon surnaturelle.
Les Ecritures laissent
clairement entendre que les mauvais esprits peuvent se manifester dans
de nombreux domaines différents et causer de sérieux dommages. De
mauvais esprits peuvent être cause de fièvre (Luc 4 : 39), de maladie
(Matthieu 8 : 16), d'impureté (Marc 1 : 23) ; ils peuvent rendre aveugle
(Matthieu 12 : 22), muet (Matthieu 9 : 32) et sourd (Marc 9 : 25).
Dans son livre intitulé
« Les dons de l'Esprit » Grant affirme que certains esprits peuvent être
à l'origine de péchés tels que : la désobéissance, l'orgueil,
l'ambition, la critique, la rébellion, le mensonge, le vol, la paresse
etc..
Utilité de ce don :
Grâce à ce don, Pierre
put reconnaître l'esprit de méchanceté qui habitait encore le coeur du
nouveau baptisé nommé Simon (Actes 8 : 23). Paul rempli du Saint Esprit,
fut rendu conscient de l'esprit de ruse et de fraude qui habitait le
magicien Elymas (Actes 13 : 6-10).
Actes 16 : 16 nous
parle d'une servante possédée d'un esprit de divination qui rapportait
ainsi un grand profit à ses maîtres. Cet esprit ne put demeurer caché
lorsque Paul la rencontra (Actes 16 : 16). De même, Jésus reconnut et
démasqua les différents démons qui avaient pris possession de l'homme de
Gadara (Marc 5) et de Marie de Magdala (Luc 8 : 2).
Au sujet de ce don,
Grant rapporte les expériences suivantes : « Durant une campagne
d'évangélisation, j'annonçais à l'auditoire qu'un esprit de mort
attendait à la porte l'une des personnes qui refuseraient le Seigneur.
Une jeune fille résista à l'Esprit de Dieu, sortit et ne revint plus
jamais. Deux Jours après on l'enterrait ».
Au cours de cette même
campagne, je redis à l'auditoire qu'un démon de mort était présent. Une
dame résista à l'Esprit de Dieu et sortit. Le soir suivant pendant la
réunion, son mari se suicida. Au Texas, j'annonçais qu'une dame de
l'assistance avait un démon de suicide. La personne en question quitta
la réunion sans chercher de l'aide et, peu de temps après, se tira une
balle dans la tête ».
Le don de discernement
est particulièrement nécessaire aux serviteurs de Dieu, car il est
d'une très grande valeur dans la cure d'âme et la direction de l'église.
Il la protège contre tout excès et tout fanatisme, en un mot contre
toute manifestation qui ne vient pas de l'Esprit de Dieu.
Ajoutons aussi que
tout enfant de Dieu jouit, au moins dans une certaine mesure, de la
capacité de discerner les esprits (voir Matthieu 7 : 15-23 ; 1Jean 4 :
1-6 ; 2Thessaloniciens 2 : 9-10). C'est là où les charismes se
manifestent que le don de discernement est le plus nécessaire, car nous
savons que les mauvais esprits ont aussi la capacité de faire des
miracles (Exode 7 : 12,22 ; 8 : 3). Les erreurs et les excès qui ont pu
être reprochés aux mouvements de Pentecôte proviennent
presque tous d'un manque de dons de discernement .
LE DON DE LA FOI
Définition :
Le don de la foi ne doit pas être confondu avec
cette confiance naturelle que chacun possède et qui rend les relations
humaines possibles. Il n'a rien à voir avec une foi basée sur le
raisonnement ou avec la foi d'un simple chrétien de nom (Jacques 2 :
26).
Il ne s'agit pas de la foi
nécessaire au salut (Ephésiens 2 : 8) ni même de la foi qui s'empare des
promesses de l'Ecriture. Ce n'est pas non plus le fruit de fidélité (ou
de foi) dont parle Galates 5 : 22. La foi générale se base sur la
Parole de Dieu.
Mais le don de foi entre en
action lorsqu'un problème ne peut être résolu sans que Dieu intervienne
de façon miraculeuse
. (1*)
1) On pourrait dire que la foi
générale saisit les promesses de Dieu contenues dans l'Ecriture, tandis
que le don de la foi saisit des promesses de Dieu révélées directement
par l'Esprit dans une circonstance particulière (N d T).
Utilité de ce don
Les caractéristiques de ce don se
révèlent par exemple dans la vie d'Abraham et d'Elie.
Abraham eut la foi
que, malgré leur age avancé, Sara lui donnerait un fils (Romains 4 :
19).
Elie saisit par la foi
qu'en réponse à sa prière, la pluie ne tomberait pas pendant trois ans
et demi (Jacques 5 : 17). Il saisit par la foi que la pauvre veuve de
Sarepta ne manquerait ni de farine ni d'huile pendant longtemps (1Rois
17 : 14). Sur le mont Carmel, il fut convaincu que Dieu exaucerait sa
prière en envoyant le feu du ciel (1Rois 18 : 36-38).
Le même don de foi se
manifesta dans la vie de Josué lorsqu'il fit marcher le peuple autour de
Jéricho durant 7 jours (Josué 6).
Il est souvent
difficile, voire même impossible, de dire si un événement a été causé
par le don de la foi ou par le don des miracles. Souvent les deux dons
se manifestent simultanément (Actes 6 : 8).
George Muller
manifesta ce charisme d'une façon très particulière. Sa biographie nous
révèle qu'il reçut dans sa vie environ 1 400 000 livres sterling pour
son travail parmi les orphelins, sans avoir jamais parlé à personne de
ses besoins. Lorsque Muller commença de confier à Dieu ses problèmes
financiers, il avait au début autant de peine à avoir la foi pour un
seul shilling que plus tard pour 1000 livres.
Le don de la foi est
particulièrement désirable en temps de grande nécessité, parce qu'il
permet d'accomplir l'impossible (voir Matthieu 17 : 20)
.
LE DON DES GUERISONS
Le don de guérisons ne doit pas être confondu
avec les réalisations de la médecine, ou avec la doctrine de la
« Science Chrétienne », qui nie simplement l'existence de la maladie et
de la mort. Il ne s'agit pas non plus du pouvoir des sorciers et autres
guérisseurs, qui travaillent avec Satan, ni même de la prière de « la
foi pour les malades » selon Jacques 5 : 14-15.
C'est ce don qui se
manifeste lorsqu'on assiste à un grand nombre de guérisons
spectaculaires ou à une série de guérisons d'une même maladie. Pour
mieux comprendre la distinction, précisons qu'il s'agit des dons des
guérisons au pluriel. L'expérience prouve qu'une personne peut être
utilisée en particulier pour la guérison des aveugles, une autre pour la
guérison des sourds et une autre encore pour la guérison des paralysés
etc...
En étudiant la vie de
Jésus, on se rend compte très vite de l'importance de ce charisme dans
son ministère et du nombre de personnes entièrement restaurées dans leur
santé. Il semble que les apôtres Pierre, Jean et Paul aient possédé
également ce pouvoir (Actes 3 : 7 ; 9 : 34 ; 14 : 10). Le don des
guérisons est bien sur d'une importance incalculable pour le ministère
de l'évangéliste, car il confirme la Parole annoncée (voir Marc 16 : 23)
.
LE DON DES MIRACLES
Nous ne parlons pas ici des étonnantes
réalisations de la technique si fréquentes de nos jours. Comme les
autres, ce don vient uniquement de Dieu, il est donc lui aussi
caractérisé par le surnaturel.
Un tel don sert à montrer
que Dieu approuve son serviteur. Nous lisons dans Actes 2 : 22 : « Jésus
de Nazareth était un homme dont Dieu vous a montré l'autorité car il a
accompli par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de
vous ». Dans Jean 10 : 38, Jésus exhorte ceux qui ne croient pas à sa
parole, à croire du moins à cause de ses oeuvres.
L'Ancien Testament comme le
Nouveau montrent clairement que Dieu aimait à approuver le ministère de
ses serviteurs fidèles par des signes et des prodiges et qu'il désire
faire de même aujourd'hui.
Citons quelques-uns de ces
miracles :
Devant Pharaon, Moïse
transforma un bâton en un serpent vivant (Exode 7 : 10),
Les Egyptiens furent
frappés de dix plaies (Exode 7 : 3-4),
Le rocher donna de l'eau
(Exode 17 : 6),
Les Israélites traversèrent
miraculeusement la Mer Rouge (Exode 14),
Elie ressuscita le fils de
la veuve de Sarepta (1Rois 17 : 17-24),
Les eaux du Jourdain se
partagèrent miraculeusement (2Rois 2 : 8),
Jésus changea l'eau en vin
(Jean 2 : 1-11),
Jésus multiplia les pains
(Matthieu 14 : 13-21).
Jésus apaisa la tempête
(Matthieu 8 : 26),
Jésus maudit le figuier
(Matthieu 21 : 19),
Jésus ressuscita Lazare
(Jean 11),
Pierre ressuscita Tabitha
(Actes 9 : 40),
les linges et les mouchoirs
ayant touché Paul guérissaient les malades (Actes 19 : 12),
Eutychus revint à la vie
(Actes 20 : 12),
Le magicien Elymas perdit
la vue (Actes 13 : 11).
(Lire également Actes 6 :
23 ; 8 : 6 et Hébreux 2 : 4).
La Bible nous montre aussi à
plusieurs reprises que certains miracles peuvent avoir une origine
satanique (lire Exode 7 : 11, 22 ; 3 : 3 ; Matthieu 24 : 24 ;
2Thessaloniciens 2 : 8-9). Ne croyons donc pas par conséquent que tout
miracle est divin. Demeurons vigilants et discernons si tel ou tel
miracle vient de Dieu ou des puissances démoniaques. Particulièrement à
la fin de cette dispensation, il faut s'attendre à ce que le Malin opère
un grand nombre de prodiges qui atteindront leur
comble avec la trinité satanique (comparer Apocalypse 13 : 13-14 ; 16 :
14 ; 19 : 20). (1*)
1 Pour discerner les miracles
diaboliques des miracles divins, il faut « reconnaître l'arbre à
ses fruits
(Matthieu 7 : 15-16) c'est-à-dire examiner
la vie
de celui qui fait des
miracles. S'il vit dans de graves péchés, ne pas accepter son don (NdT)
LE DON DE PROPHETIE
Définition :
Ce n'est pas un don d'éloquence remarquable ni
même une inspiration soudaine jaillie de l'esprit humain. Contrairement à
ce que certains enseignent, ce charisme n'a absolument rien à voir avec
la prédication inspirée. C'est bien plutôt le miracle d'un message
inspiré directement de Dieu.
Certes, le Saint Esprit
utilise le registre de vocabulaire, la connaissance et le tempérament
particulier de celui qui exerce le don, mais le message naît d'une
inspiration et d'une révélation d'en haut.
La vraie prophétie sera
toujours pleinement en harmonie avec la Parole de Dieu. Celui qui exerce
le don de prophétie doit le faire selon la mesure de sa foi (Romains
12 : 6). Il parle sous la puissance d'une révélation intérieure ou d'une
inspiration soudaine.
Très souvent, une prophétie
importante provient d'un fardeau intérieur porté dans la prière pendant
une période prolongée. La prophétie a eu le temps de mûrir. Parvenue à
maturité, c'est un fruit succulent que l'église peut déguster et
apprécier.
Lorsque la prophétie aura
été longuement mûrie dans la prière, le message apporté sera de la plus
haute qualité et aura par conséquent une grande valeur pour le peuple de
Dieu.
Comme l'indique clairement
1Corinthiens 14 : 3, ce don est avant tout donné pour édifier, exhorter
et consoler le peuple de Dieu. Mais il peut aussi révéler les pensées ou
l'état du coeur des assistants, et par là en amener certains à la
repentance et être un encouragement pour d'autres (1Corinthiens 14 :
24-25).
Ce charisme est pour le
Chef de l'Eglise un moyen unique de communiquer directement au Corps ses
pensées et ses plans pour le moment présent.
Les trois degrés de la prophétie :
Il faut distinguer entre l'esprit de prophétie,
le don de prophétie et le ministère de prophète.
C'est
l'esprit de prophétie
qui tomba sur les 70 anciens
appelés à partager avec Moïse le fardeau de la direction du peuple
(Nombres 11 : 25).
Saül fut aussi sous
l'inspiration de l'esprit de prophétie lorsqu'il rencontra les prophètes
(1Samuel 10 : 5-13).
De la même manière,
l'esprit de prophétie peut tomber sur une assemblée, amenant l'une ou
l'autre personne à prophétiser - ce qui ne leur était peut-être jamais
arrivé auparavant et ne se reproduira plus par la suite.
Mais comme il est bon
d'affirmer avec la Bible que
« Dieu ne
reprend pas ce qu'il a donné et ne change pas d'idée à l'égard de ceux
qu'il a appelés »
(Romains 11 : 29) ! Quiconque
reçoit le don de prophétie pourra en jouir jusqu'à la fin de ses jours,
s'il continue bien sûr d'écouter l'Esprit et d'exercer fidèlement ce
charisme.
Nous avons dit précédemment
que, contrairement aux fruits de l'Esprit, les charismes sont de nature
parfaite. Cependant, cela ne veut pas dire que les dons ne se
développent pas avec l'expérience et l'approfondissement de la vie
spirituelle. C'est à cause de cette loi de la croissance qu'Elie ouvrit
des écoles pour la formation et le perfectionnement des prophètes.
C'est dans la mesure où
l'on grandit dans la sanctification, la consécration à Dieu, la
connaissance des Ecritures et la prière, que le don de prophétie
s'enrichit, que le message apporté devient plus puissant et que la
révélation et les vérités exprimées sont plus profondes
.
Le ministère de prophète
constitue le troisième degré de la
prophétie. Les prophètes ont non seulement reçu ce don particulier,
mais ils sont eux-mêmes un don pour l'Eglise qui est le Corps de Christ
(voir Ephésiens 4 : 8-11). Tandis que le don de prophétie est
généralement destiné à l'assemblée locale, le ministère de prophète a un
bien plus grand rayonnement : il peut s'exercer dans le corps de Christ
« supralocal », il s'adresse à un
ensemble d'églises. Avec l'apôtre, le prophète remplit une fonction
essentielle dans les réunions de conseil régional ou national.
Par conséquent, le prophète
n'exercera pas seulement son ministère dans le domaine de
l'édification, l'exhortation et la consolation, comme l'indique
clairement 1Corinthiens 14 : 3. Il pourra révéler la pensée de Dieu
concernant les questions complexes de la direction de l'Eglise, ce qui
est essentiel à la saine croissance et au développement d'un mouvement.
La prédication d'évènements futurs est aussi l'une des caractéristiques
d'un ministère prophétique confirmé
.
Degré de perfection et contrôle de la prophétie :
Comme nous l'avons déjà dit, nous devons
considérer que le degré d'inspiration, la richesse des pensées, la
maturité et la qualité d'un même don diffèrent grandement selon les
individus. Nous reconnaissons qu'une inspiration parfaite ne se trouve
que dans l'Ecriture, comme nous le dit 2Pierre 1 : 20 ; c'est pourquoi
notre confession de foi parle à juste titre de « La divine inspiration
et l'autorité des Saintes Ecritures ».
On trouvera une inspiration
déjà moins parfaite, et jamais infaillible, chez
les prophètes
de notre temps,
selon les exemples donnés par
Actes 11 : 28; 13 : 2; 21 :11.
Quant au don de prophétie nous sommes appelés à « juger » et à
« éprouver les esprits » (1Corinthiens 14 : 29-32 ; 1Thessalonieciens
5 : 20-21) - ceci indiquant clairement que l'erreur peut s'y glisser.
D'autre part 1Corinthiens 13 : 9 révèle cette vérité que prophétie est
toujours imparfaite, elle doit donc être reçue avec
pondération.
Dans l'Ancien Testament, on
consultait les prophètes
pour qu'ils cherchent la face de
Dieu et transmettent ensuite la solution divine des problèmes qui leur
avaient été confiés (voir 1Samuel 9 : 9 ; 2Rois 20 : 8-10). Mais depuis
que le Saint Esprit a été répandu sur toute chair tout enfant de Dieu a
le privilège de pouvoir recevoir lui-même la direction divine. Chacun
peut chercher et trouver la pensée
de Dieu, quel que soit le problème posé.
Cela n'empêche pas le
Seigneur de nous parler parfois par le canal prophétique, s'Il juge bon
de le faire.
Mais la prophétie ne doit
jamais être considérée comme étant suffisante en elle-même pour apporter
une directive personnelle décisive ; ce serait contraire à la volonté
de Dieu.
Comme moyen de
confirmation,
la parole prophétique peut être
une aide remarquable quand certaines décisions sont à prendre.
La prophétie doit toujours
être une confirmation de ce que le Seigneur a déjà révélé à la personne
concernée, lui apportant ainsi une plus grande paix et une plus grande
assurance intérieures. Quiconque refuse de respecter cette loi
spirituelle aura à le regretter tôt ou tard.
La nécessité de contrôler
le don de prophétie est prouvée par le fait qu'il peut provenir de trois
sources d'inspiration différentes :
le Saint Esprit (2Samuel
23 : 2 ; Jérémie 1 : 9 ; Actes 19 : 6 ; 21 : 11)
les mauvais esprits (1Rois
13 : 17-19 ; 1Rois 22 : 22 ; Matthieu 8 : 29 ; Actes 16 : 17)
l'esprit de l'homme
(Jérémie 23 : 16 ; Néhémie 6 : 12-14 ; Ezéchiel 13 : 2-3).
Nous ferons donc bien
d'accepter l'exhortation que Paul adresse aux chrétiens de Thessalonique
:
« Ne méprisez pas les
prophéties. Mais examinez toutes choses ; retenez ce qui est bon »
(1Thessaloniciens 5 :
20-21).
Malgré les dangers
possibles attachés à l'exercice de ce don, ne sous-estimons pas son
influence bénéfique (voir 1Corinthiens 14 : 1,5,39). Recherchons donc
ardemment ce charisme pour nous-mêmes, afin que nos frères soient
édifiés selon le bon plaisir de Dieu, encouragés, enseignés et affermis
dans la foi.
Il est sage de donner à
présent quelques conseils pratiques :
à celui qui a le don de
prophétie,
à celui qui écoute la
parole prophétique
.
Conseils pratiques au porteur du don de prophétie :
1- Exercez
exclusivement votre don à l'intérieur de l'église et au moins en
présence d'un ancien qui puisse prendre la responsabilité de la
prophétie apportée (1Thessaloniciens 5 : 20-21).
2- Ne prophétisez que
si tout est en ordre entre Dieu et vous et entre vous-même et votre
prochain. Sinon le Saint Esprit en sera attristé, et cela empêchera
aussi les autres d'avoir confiance en vous (Ephésiens 4 : 30 ; Romains
12 : 18).
3- Souvenez-vous que
la prédiction d'un évènement futur est réservée uniquement au prophète
(1Corinthiens 14 : 3).
4- Gardez entièrement
le contrôle de votre corps. Sinon vous attirerez l'attention sur
vous-même et non sur la prophétie.
5- Rappelez-vous que
tout fruit a besoin d'un certain temps pour mûrir. Il en est de même
pour le message prophétique. Ce temps de maturation doit se faire dans
la prière.
6- Attendez le moment
le plus favorable pour apporter votre prophétie, afin qu'elle ait le
maximum d'effet. Rappelez-vous que « l'esprit des prophètes est soumis
aux prophètes », c'est-à-dire que « celui qui prophétise doit maîtriser
l'esprit de prophétie qui est en lui » (1Corinthiens 14 : 32).
7- Consacrez beaucoup
de temps à l'étude de la Bible, car le Saint Esprit puisera toujours
dans la connaissance que vous en aurez acquise (2Timothée 2 : 15).
8- Ne mélangez pas le
parler en langue, la parole prophétique et la prière. L'idéal est de
commencer à prophétiser en disant avec autorité : « Ainsi dit le
Seigneur ! »
9- C'est dans la
mesure où vous mènerez une vie réellement sanctifiée que votre message
sera pleinement reçu et accepté par l'assemblée (Matthieu 5 : 16).
10- Rappelez-vous que
votre prophétie doit correspondre en tout point avec la révélation de
l'Ecriture. Votre message sera toujours dépendant de la mesure de votre
foi (Romains 12 : 6).
11- Reconnaissez votre
besoin d'être dirigé et enseigné par le pasteur ou l'ancien dans
l'exercice de votre don. C'est ainsi qu'il pourra devenir de plus en
plus utile aux autres (1Timothée 4 : 14-15).
12- Il est absolument
nécessaire de discerner clairement entre vos propres pensées et
l'inspiration de l'Esprit. L'apôtre Paul était lui-même assez humble
pour le faire (1Corinthiens 7 : 12).
13- Ce charisme ne
vous est pas donné pour votre propre gloire ou votre propre
satisfaction, mais pour le bien de tous.
14- Rappelez-vous
qu'un jour vous devrez rendre compte de la fidélité avec laquelle vous
aurez exercé votre don, c'est pourquoi ne le négligez pas (1Timothée 4 :
14 , 2Timothée 1 : 6).
15- Dans une réunion,
il se peut qu'il y ait trop ou pas assez de messages prophétiques. C'est
pourquoi demandez-vous toujours si c'est vraiment le moment choisi par
Dieu pour délivrer le fardeau de votre coeur (1Corinthiens 14 : 29-33).
Conseils pratiques à l'auditeur d'une prophétie
1- contrôlez toute
prophétie à la lumière de l'Ecriture. Mais ne prenez votre esprit
critique pour du discernement (1Corinthiens 14 : 29).
2- Rappelez-vous que
toute prophétie est imparfaite (1Corinthiens 13 : 9) : elle ne peut donc
pas remplacer la Parole de Dieu, qui seule est valablement inspirée.
3- Ne vous appuyez
jamais uniquement sur une prophétie pour prendre une décision. Mais
réjouissez-vous si le Seigneur confirme votre conviction personnelle par
un message prophétique.
4- Si vous vous
trouvez devant une décision importante sans savoir quelle voie choisir,
recherchez la pensée du Seigneur dans la prière, et non une direction
auprès de ceux qui ont un don de prophétie.
5- Si vous vous posez
des questions au sujet d'une prophétie donnée, n'exprimez pas vos doutes
devant les autres chrétiens, mais allez plutôt en parler à votre
pasteur ou à un ancien. Dans ce domaine, eux seuls sont à même de
discerner de façon juste.
6- Ne mettez jamais
vous-même en doute l'authenticité d'un don. C'est uniquement au pasteur
que revient la responsabilité de juger dans un tel cas.
7- Rappelez-vous
toujours que dans toute prophétie inspirée, c'est Dieu qui parle et non
le porteur du don.
8- Si vous ne pouvez
accepter un certain passage de la prophétie, remettez-le spirituellement
au Seigneur, un jour, peut-être vous le comprendrez (Jérémie 28 : 9).
9- Gardez la parole
prophétique dans votre coeur et méditez-la comme le faisait jadis Marie
(Luc 2 : 19).
10- Priez fidèlement
pour ceux qui ont le don de prophétie, afin que Dieu puisse parler au
travers d'eux comme il le désiré.
11- Ayez de la
patience envers ceux qui sont débutants dans ce domaine.
12- Demandez au
Seigneur qu'il vous accorde aussi ce don pour l'édification,
l'exhortation et la consolation de tous (1Corinthiens 14 : 3).
13- Croyez qu'il est
capable de protéger de tout mal à la fois le don et celui qui l'exerce.
14- Si vous êtes
ancien, il est essentiel que vous repreniez certaines parties de la
prophétie pour les expliquer davantage et les commenter selon le besoin.
15- Ne surestimez
jamais la prophétie aux dépens de la sainte Parole de Dieu.
LE DON DES LANGUES
Définition :
Ce don est bien plus qu'une langue sanctifiée
qui s'abstient de dire du mal, comme veulent le faire croire certains.
Le parler en langues est bien plus que la simple expression d'un
sentiment irrésistible, comme le prétendent d'autres.
Comme nous l'indique
1Corinthiens 14 : 2 cette manifestation sainte et agréable à Dieu, sert à
exprimer des mystères divins qui dépassent toute compréhension humaine.
Le don des langues est le miracle d'une communion directe avec Dieu par
le Saint Esprit. La forme plurielle montre qu'il s'agit de langues
diverses. Certaines peuvent être humaines (Actes 2 : 11), d'autres
célestes (les langues des anges 1Corinthiens 13 : 1).
Contrairement aux autres
dons, celui-ci nous est donné pour notre édification personnelle. Il
rafraîchit le corps fatigué et lassé, réconforte l'âme affligée et
apaise l'esprit agité. Paul disait lui-même qu'il consacrait beaucoup de
temps à l'exercice de charisme divin, soit en parlant, en chantant, ou
en priant, louant et adorant Dieu en langues, selon ce que l'Esprit lui
donnait d'exprimer (1Corinthiens 14 : 13-18).
Celui qui exerce le don des
langues, prie et loue Dieu en esprit et non avec l'intelligence. La
faculté de raisonnement est ici entièrement mise de côté. Par le Saint
Esprit, le subconscient de l'homme a la possibilité de s'exprimer ; ses
secrets les plus profonds se traduisent en une prière parfaite, qui est
toujours pleinement acceptée et reçue de Dieu à qui rien n'est caché.
Paul a exprimé cette vérité
de façon merveilleuse dans Romains 8 : 26-28. Ces versets nous
encouragent vivement à parler en langues chaque jour.
Cependant, dire que le
Saint Esprit parle en langues est une erreur. Il nous donne plutôt
d'exprimer de nos lèvres les pensées les plus profondes de notre être,
pensées qui sont en fait incompréhensibles à notre intelligence.
Le caractère unique de ce
don est suffisamment mis en valeur par le fait que Paul parlait lui-même
en langues plus que tout autre chrétien de l'église de Corinthe
(1Corinthiens 14 : 18). Mais pourquoi les a-t-il mis en garde quant à la
pratique du don des langues ? Parce qu'ils surestimaient ce charisme
aux dépens de la prophétie qu'ils avaient tendance à déprécier
.
Utilité de ce don :
Les bienfaits
spirituels apportés par ce don sont peut-être le mieux évoqués dans ces
lignes :
« Le don des langues
descend dans les profondeurs silencieuses de notre esprit et y fait
jaillir une source débordante de joie qui vient rafraîchir notre coeur,
source bénie d'éloquence inexprimable ».
« N'avez-vous jamais
ressenti, dans la présence du Seigneur, combien votre expression était
pauvre et inadéquate ? Ce don céleste est là pour libérer votre esprit
et vous permettre de dépasser les limites de votre vocabulaire. ll vous
donne une langue supérieure à celle des sages et des anges ».
« N'avez-vous jamais
pleuré en réalisant combien vous étiez incapable de formuler vos pensées
d'une manière digne de Celui qui se tenait si près de vous ? Il n'y a
en fait que le don des langues qui vous permette d'exprimer, de la façon
la plus juste et la plus digne, vos sentiments les plus profonds et
votre désir de louer le Seigneur ».
« Seul le parler en
langues peut traduire votre reconnaissance et votre adoration profonde,
d'une manière qui puisse pleinement satisfaire votre âme et
l'enrichir ».
« Et quel repos pour
vos nerfs tendus et votre esprit épuisé, lorsque vous pouvez relâcher
toute tension spirituelle, abandonner tout effort et toute contrainte,
pour laisser monter votre prière par l'esprit ! Quel repos céleste est
caché dans l'exercice de ce parler divin ! ».
D'après Actes 2 : 4 ;
10 : 40 et 19 : 6, nous savons que là où le Saint Esprit descendait, le
don des langues se manifestait. Des théologiens renommés sont aussi
convaincus du fait que les chrétiens de Samarie ont reçu ce don, lorsque
les apôtres Pierre et Jean leur ont imposés les mains (Actes 3 :
17-19).
Thomas Scott commente
ce passage de la façon suivante
:
« Lorsque Simon vit l'heureuse conséquence de cet
acte, il en conclut qu'il recevrait aussi cette bénédiction divine si
les apôtres lui imposaient les mains. Ceci, pensait-il, lui assurerait
un grand prestige et une grande richesse: avec cette puissance il
transmettrait aux autres la capacité de parler une autre langue, sans
qu'ils aient besoin de l'apprendre, et il pourrait aussi guérir les
malades. Non seulement il s'assurerait une grande source de gain, mais
encore il serait admiré comme un dieu ».
Pour terminer, faisons remarquer que Paul
conseille aux chrétiens de ne donner un message en langues que si
eux-mêmes ou d'autres peuvent l'interpréter pour toute l'assemblée
(1Corinthiens 14 : 5).
Cependant; une attitude
différente peut être prise lorsqu'il s'agit de la prière et du chant
d'adoration
en langues. L'expérience prouve que dans une bonne atmosphère
spirituelle, de
telles prières à voix haute peuvent faire particulièrement ressentir la
présence
de Dieu. Et le chant en langues pratiqué par toute une assemblée peut
apporter
des bénédictions nouvelles. Cependant de telles pratiques demandent, non
seulement un homme capable de bien diriger la réunion, mais encore des
participants sensibles aux impulsions de l'Esprit .
LE DON D'INTERPRÉTATION DES LANGUES
Définition :
Nous n'entendons pas
forcément par là la traduction littérale du message en langues.
L'interprétation peut au contraire être tout à fait libre et
correspondre à l'esprit plutôt qu'à la lettre du message donné.
L'interprète pourra dire par exemple : « Voici, je viens bientôt.
Tenez-vous prêts ! » ou bien : « Le Seigneur dit qu'il vient bientôt et
il veut que vous soyez prêts », ou encore : « Le Seigneur vient bientôt.
C'est pourquoi tenez-vous prêts ». Il faut
bien tenir compte d'une telle liberté d'interprétation.
Cet exemple nous amène
à conclure que l'exercice de ce don n'a rien à voir avec une traduction
servile. Au contraire, le Saint Esprit se plaît à utiliser le
vocabulaire de l'interprète. Mais c'est aussi dans la mesure où celui-ci
sait entrer dans le courant de l 'Esprit, que l'interprétation gagne en
richesse et en profondeur. Et là encore, la maturité spirituelle et la
mesure de foi manifestée par le porteur du don ont une très grande
importance
Utilité de ce don :
Comme la prophétie, ce charisme est d'origine
surnaturelle ; il a donc une importance vitale pour le perfectionnement
des saints.
À côté du véritable don
d'interprétation, l'Ancien Testament mentionne un certain ministère
d'interprète rempli par Joseph (Genèse 40 : 8) et Daniel, qui donna le
sens précis des mots apparus sur la muraille à l'époque de Belschatsar
(Daniel 5 : 16, 25-28). Seuls des serviteurs de Dieu remplis de l'Esprit
ont pu, et peuvent encore, donner l'interprétation réelle de ces
mystérieuses manifestations divines.
Au sujet de l'exercice de
ce don, 1Corinthiens 14 : 27-28 recommande expressément que deux ou
trois ou plus parlent en langues et seulement si le message peut être
interprété. Cet ordre divin doit être respecté si nous voulons rester
fidèles à l'Ecriture.
Une question cependant
reste posée. Désirons-nous retrouver les richesses spirituelles des
temps apostoliques ?
Si tel est le cas,
recherchons, recevons et exerçons les dons spirituels dans nos réunions,
avec une vision nouvelle et une compréhension enrichie et approfondie.
Suivons donc avec joie ces recommandations de Paul :
« Que faut-il
en conclure, frères ? Lorsque vous vous réunissez pour le culte, l'un
de vous a un cantique, un autre un enseignement, un autre une
révélation, un autre un message en langues et un autre l'interprétation
de ce message :
que tout se fasse pour l'édification commune »
(1Corinthiens 14 : 26).
Par Otto Tanner.