Lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris
Quand on lit la Parole de Dieu, il est important d'abord de déterminer qui parlait et à qui il s'adressait AVANT d'en faire des applications pour notre propre vie.
A qui Pierre adresse sa lettre ?
L'apôtre Pierre était l'apôtre que Dieu avait attitré aux juifs selon Galates 2:8. Alors il est naturel qu'il ait adressé sa lettre à des juifs. Le premier verset de sa lettre précise d'ailleurs qu'il s'adressait aux juifs dispersés dans l'Asie Mineure qui parlaient la langue grecque ; les veuves hellénistes venues adorer à Jérusalem pour la fête de la Pentecôte et qui avaient été négligées par la suite lors du partage de la nourriture dans Actes 6 venaient entre autres de ces régions.
1Pierre 1:1 De la part de Pierre, apôtre de Jésus-Christ. A ceux que Dieu a choisis et qui vivent en exilés, dispersés dans les provinces du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie.
Qu'est-ce que Pierre voulait faire comprendre à ses auditeurs juifs chrétiens en disant qu'ils avaient été guéris par les meurtrissures que Jésus avait subies aux mains des soldats et ensuite quand il a été crucifié par eux ?
En lisant le contexte de cette puissante citation tout en remarquant l'usage de la conjonction explicative, cela va nous aider à bien interpréter cette merveilleuse prophétie citée par Pierre provenant du chapitre 53 du livre d'Ésaïe.
1Pierre 2:18 Serviteurs, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont d’un caractère difficile.
19 CAR c’est une grâce que de supporter des afflictions par motif de conscience envers Dieu, quand on souffre injustement.
20 EN EFFET, quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes? Mais si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c’est une grâce devant Dieu.
21 ET c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces,
22 Lui qui n’a point commis de péché, Et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude;
23 lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement;
24 lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris.
25 CAR vous étiez comme des brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes.
Je viens d'attirer votre attention sur l'utilisation de la conjonction "gar" en grec, elle est employée plus de 1000 fois dans le Nouveau Testament, toujours pour donner une explication de ce qui vient d'être mentionné. Dans la section que je viens de citer, cette conjonction est employée à 4 reprises et on l'a traduite en français par "car" au v.19, "en effet" au v.20, "et" au v.21, "car" au verset 25. L'usage de cette conjonction est toujours dans un but explicatif alors le texte qui suit la conjonction est essentiel pour comprendre la pensée de l'auteur et ne pas lui faire dire autre chose que ce qu'il avait l'intention de transmettre.
1Pierre 2:18 Serviteurs soyez soumis même quand ça fait mal, même quand c'est injuste ... EXPLICATION Pierre donne 3 raisons. 19 CAR c'est une grâce de souffrir par motif de conscience 20 EN EFFET c'est une grâce devant Dieu de souffrir en agissant bien 21 ET c'est l'appel du disciple de souffrir comme son maître Jésus a souffert.
1Pierre 2:24 vous avez été guéris par les meurtrissures que Jésus a subies ... Si nous voulons savoir de quoi nous avons été guéris dans le passé, il faut lire l'explication donnée par Pierre, donc EXPLICATION. 25 CAR vous étiez des brebis errantes. Ah bon ? Pierre n'a pas écrit « CAR il a porté toutes vos maladies » comme on interprète souvent le verset 24 sans jamais citer l'explication donnée au verset 25. En plus, Pierre continue en élaborant que le signe que vous avez été guéris c'est ce que les meurtrissures que Jésus a subies ont convaincu ses auditeurs juifs de retourner vers le pasteur et gardien de leurs âmes. OBSERVATION : Pierre mentionne à ses auditeurs qu'ils sont RETOURNÉS vers le pasteur, le verbe « retournés » c'est « epistrephô » en grec, le même verbe traduit souvent par « convertir ». Pierre est donc en train de parler de leur conversion au Seigneur Jésus. Pierre avait vu plusieurs milliers de juifs se convertirent au Seigneur, dont évidemment plusieurs faisaient partie de ses interlocuteurs venus de l'Asie Mineure qui étaient venus adorer Dieu au temple lors de la fête de la Pentecôte.
Actes 3:19 Repentez-vous donc et convertissez-vous (epistrephô), pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur,
Actes 9:35 Tous les habitants de Lydde et du Saron le virent, et ils se convertirent (epistrephô) au Seigneur.
Donc l'explication de Pierre du verset 24 n'est pas celle qu'on entend parfois. Quand il cite Ésaïe 53:5-6, Pierre n'explique pas aux juifs de la dispersion qu'ils ont été guéris de toutes leurs maladies par les meurtrissures de Jésus, c'est très clair quand on compare les deux passages de Pierre et d'Ésaïe alors que Pierre parle qu'ils ont été guéris de leur incrédulité quand ils sont convertis en se retournant vers le pasteur et gardien de leurs âmes, Jésus-Christ.
Ésaïe 53:5 Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. 6 Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous.
On ne parle pas de maladies dans ces deux versets, on parle de péchés, d'iniquité, de châtiment qui sont tombés sur Jésus et Pierre s'en sert comme base pour expliquer aux juifs convertis que 1 Pierre 2:25 «vous étiez comme des brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le pasteur et le gardien de vos âmes. »
Mais alors, certains pourraient se demander : « est-ce que Jésus a pris sur lui les maladies de tous les chrétiens ou non ? Il y a bien une prophétie dans Ésaïe 53 qui le déclare, il me semble ? »
Oui, il y a un verset dans Ésaïe 53 qui en parle, MAIS CE NE SONT PAS LES DEUX VERSETS CITÉS PAR PIERRE, et c'est là souvent qu'il y a confusion. Le verset dans Ésaïe qui parle que Jésus a pris sur lui nos maladies, c'est le verset 4 tandis que Pierre a cité les versets 5 et 6. Les versets 5 et 6 concernent la CRUCUFIXION de Jésus tandis que le verset 4 est appliqué au MINISTÈRE de Jésus. Selon Matthieu, inspiré par le Saint-Esprit, même si on se met naturellement à penser à la croix quand on le lit, c'est pendant son ministère terrestre que Jésus a accompli Ésaïe 53:4 Pourtant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé.
C'est cette parole que Matthieu dit que Jésus a accompli en guérissant tous les malades.
Matthieu 8:14 Jésus se rendit ensuite à la maison de Pierre. Il vit la belle-mère de celui-ci couchée, avec de la fièvre.
15 Il lui toucha la main et la fièvre la quitta; puis elle se leva et le servit.
16 Le soir venu, on amena vers Jésus de nombreux démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole et guérit tous les malades.
17 Ainsi s’accomplit ce que le prophète Esaïe avait annoncé: Il a pris nos faiblesses et il s’est chargé de nos maladies.
Cette prophétie d'Ésaïe 53:4 ne concernait pas seulement le ministère terrestre de Jésus, c'est elle aussi qui continue de s'accomplir après la Pentecôte quand il y a des guérisons manifestées au nom de Jésus.
Hébreux 13:8 Jésus est le même hier, aujourd'hui et éternellement, cela signifie que Jésus ne change pas, ce qu'il a fait pendant son ministère terrestre, il continue à le faire encore maintenant. Il a pris sur lui les maladies des gens quand il était sur terre et il le fait encore aujourd'hui, c'est ce que l'apôtre Pierre a compris et pratiqué.
Actes 3:6 Pierre lui dit alors: Je n’ai ni argent ni or, mais ce que j’ai, je te le donne: au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche!
7 Puis il le prit par la main droite pour l’aider à se lever. Aussitôt, les pieds et les chevilles de l’infirme devinrent fermes;
8 d’un bond, il fut sur ses pieds et se mit à marcher. Il entra avec les apôtres dans le temple, en marchant, sautant et louant Dieu.
Actes 9:33 Il y trouva un homme appelé Énée qui était couché sur un lit depuis huit ans, parce qu’il était paralysé.
34 Pierre lui dit: Énée, Jésus-Christ te guérit! Lève-toi et fais ton lit. Aussitôt Énée se leva.
Le point que je vais démontrer ici, c'est que Pierre n'enseigne pas que par les meurtrissures de Jésus subies avant et sur la croix font que toutes nos maladies y ont été guéries, on fait un amalgame de Ésaïe 53:4 réalisé pendant le ministère de Jésus avec Ésaïe 53:5-6 qui concerne sa dernière journée de vie terrestre.
Si on lit bien ce que l'apôtre Pierre dit dans 1Pierre 2:24, sur le bois de la croix, ce ne sont pas nos maladies que Jésus a porté, ce sont seulement nos péchés :
« lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois ».
Il n'est pas écrit :
« lui qui a porté lui-même nos péchés et toutes ses conséquences comme nos maladies en son corps sur le bois »
Si Pierre dit que Jésus a porté nos péchés sur la croix sans mentionner d'un même trait nos maladies, c'est qu'il doit vouloir nous dire quelque chose. Lisons la suite.
« afin que MORTS aux péchés nous vivions pour la justice; »
Dans l'original grec, ce n'est pas le mot « morts » qui est employé, voici la traduction littérale « afin que SÉPARÉS de nos péchés nous vivions pour la justice »;
Jésus a pris sur Lui nos péchés sur la croix, c'est ainsi qu'Il nous a donc séparés de nos péchés. Maintenant parce que Jésus nous a séparés de nos péchés, nous pouvons vivre en faisant ce qui est juste aux yeux de Dieu.
En résumé
Il y a deux éléments qui portent à confusion.
1) c'est le fait qu'à partir du verset 3 dans Ésaïe 53, tout pointe vers la crucifixion, la mort et la résurrection de Jésus, même le verset 4 que Matthieu affirme s'être accompli pendant le ministère de Jésus.
2) c'est aussi le fait que Pierre parle de guérison dans 1Pierre 2:24, alors on est porté tout naturellement à penser à la guérison physique et ne pas s'attarder à l'explication que Pierre en donne lui-même au verset suivant. N'oublions pas que la division de la Bible en versets est venue bien plus tard. 1Pierre 2:24-25 doit être lu ensemble, le verset 25 expliquant le verset 24 à cause de la conjonction explicative employée.
A retenir
Même si ce qu'on dit peut être vrai, il faut démontrer une rigueur qui convaincra les sceptiques en interprétant bien le sens original (LOGOS) des passages bibliques cités. Il faut pouvoir leur montrer que les versets ressortis comme preuve s'appliquent vraiment ce qu'ils avancent, sinon la crédibilité est perdue. Mieux vaut laisser de côté alors un passage qui ne s'applique pas vraiment à ce qu'on avance. Ce sont les sectes qui sortent les textes de leur contexte pour en faire des prétextes et leur font dire ce qui n'était pas venu à la pensée de l'auteur inspiré par le Saint-Esprit. Ne faisons pas comme eux, autant que possible. Faire passer un RHEMA pour un LOGOS ne convaincra pas les érudits de la Parole de Dieu.
Il y a des chrétiens qui étudient les Écritures et sont habités de sentiments nobles comme les juifs de Bérée (Actes 17:11), on ne peut pas leur passer n'importe quoi. Ils sont attachés au LOGOS, c'est l'un des deux tranchants de la Parole de Dieu (Hébreux 4:12).
Et il y a des chrétiens qui étudient les Écritures et en retirent des RHEMA qui stimulent leur foi. La foi vient de la parole (RHEMA) de Dieu (Romains 10:17)
Certains vont reconnaître après cette démonstration exégétique que Pierre n'avait peut-être pas spécifiquement à la pensée que Jésus avait aussi porté nos maladies sur la croix quand il a écrit 1Pierre 2:24, n'ayant pas à la pensée à ce moment de faire ressortir particulièrement ce point. Le problème qui se pose alors, c'est qu'on lit nulle part ailleurs que Jésus ait porté nos maladies sur la croix, c'est le seul verset sur lequel on peut s'appuyer dans le Nouveau Testament et on vient de voir que ce n'était pas dans l'intention de Pierre de nous faire penser cela. Le seul texte qui aurait pu pointer dans cette direction (Ésaïe 53:4), Matthieu le cite plutôt en rapport au ministère de Jésus dans Matthieu 8:16-17, comme on l'a vu. Paul ni aucun autre ne va le citer pour se donner une base biblique que Jésus a pris sur lui nos maladies à la croix. Cela ne faisait pas partie de leur théologie qu'ils ont transmise dans leurs écrits.
Ces personnes qui font appel à ce passage de 1Pierre 2:24 vont soutenir que le RHEMA qu'ils en ont tiré est basé sur un LOGOS, avançant que c'est le sens intenté par Pierre dans 1Pierre 2:24, j'ai démontré par le contexte et l'étymologie que c'est très peu probable.
On peut souligner que la maladie, tout comme la possession et la pauvreté sont des dérivés du péché, c'est certainement vrai. Si Adam n'avait pas péché, il n'y aurait jamais eu de maladie, d'infirmité, d'oppression ni de possession démoniaque, même la nature serait en parfaite harmonie, sans cataclysme d'aucune sorte, le sol n'étant pas maudit. Dans le royaume de Dieu, tout cela sera rétabli.
Alors je vais vous décrire le raisonnement qui en découle que certains prennent comme un RHEMA. En portant nos péchés sur la croix, Jésus a nécessairement aussi porté toutes les conséquences du péché pour que nous en soyons délivrés et épargnés. Alors quand cela nous tombe dessus quand même, - sur certains chrétiens plus que d'autres - il faut résister en combattant le bon combat de la foi pour expérimenter ce que Jésus nous a déjà acquis sur la croix quand il s'est exclamé « Tout est accompli ». On dit alors que tout est vraiment accompli, parce que le salut ne se limite pas au salut de l'âme mais aussi à la guérison des maladies et des infirmités, à la fin de la pauvreté et à la délivrance de l'oppression et la possession démoniaque. Personne ne sera contre cela évidemment, cette vérité n'est juste pas une réalité pour la majorité des chrétiens. Ceux qui le prêchent diront que le peuple périt par manque de cette connaissance que Jésus a déjà tout pris les conséquences du péché sur la croix. Voilà comment on présente ce RHEMA.
L'idéal pour bien combattre le bon combat de la foi, c'est de se servir des deux tranchants de l'épée de la Parole de Dieu ; le LOGOS qui est le sens original intenté par l'auteur et le RHEMA qui est le sens appliqué à notre propre vie. Parfois les deux se rejoignent et parfois ils diffèrent. Dans le cas de 1Pierre 2:24, ils diffèrent, le sens intenté par Pierre n'est pas celui appliqué par plusieurs pour avancer que leurs meurtrissures de Jésus ont guéri nos maladies physiques. Donc nous pouvons prendre 1Pierre 2:24 comme un RHEMA que toutes nos maladies ont été guéris à la croix tout en reconnassant que le LOGOS pointe dans une autre direction, que c'est de la maladie spirituelle de l'errance dont Jésus nous a guéris, comme Pierre l'explique lui-même au verset suivant.
Nous avons intérêt à méditer le fait (LOGOS) que Jésus nous a rachetés de la malédiction de la loi (Galates 3:13) pour que cela devienne aussi un RHEMA pour nous. C'est très profond comme conséquences. C'est la malédiction de la loi qui apportent toutes ces fâcheuses conséquences (Deutéronome 28:15-68) de maladie, de pauvreté et d'oppression démoniaque, même si tout cela existait avant que la loi de Moïse soit donnée, cr il y avait déjà la loi du péché et de la mort. Voici un passage très puissant à méditer sur ce sujet.
Romains 8:1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui ne vivent pas conformément à leur nature propre mais conformément à l’Esprit.
2 En effet, la loi de l’Esprit qui donne la vie en Jésus-Christ m’a libéré de la loi du péché et de la mort,
3 car ce qui était impossible à la loi parce que la nature humaine la rendait impuissante, Dieu l’a fait: il a condamné le péché dans la nature humaine en envoyant à cause du péché son propre Fils dans une nature semblable à celle de l’homme pécheur.
4 Ainsi, la justice réclamée par la loi est accomplie en nous qui vivons non conformément à notre nature propre mais conformément à l’Esprit.
En étant racheté de la malédiction de la loi mosaïque exacerbée par la loi du péché et de la mort, nous en avons été libérés, non pas dans le sens que nous ne mourrons plus ca nous habitons encore notre corps corruptible, seuls les chrétiens vivants au retour de Jésus ne connaîtront pas la mort. Dans quel sens alors ? Dans le sens que nous n'en sommes plus esclaves des conséquences du péché, nous avons changé de régime, nous avons changé de royaume, donc nous avons aussi changé de loi. Quand nous changeons de pays, les lois ne sont plus les mêmes, n'est-ce pas ! Si je me comporte en Arabie Saoudite comme en France, je vais avoir de graves problèmes !
Ayant changé de régime et de royaume, nous sommes maintenant sous le régime de la loi du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit nous connecte par la foi à la bénédiction d'Abraham. La bénédiction de la foi d'Abraham décrite dans la loi (Deutéronome 28:1-13) parlant de santé et de prospérité, tout cela fait aussi partie du salut à l'instar du pardon des péchés et de la vie éternelle. Jésus a tout accompli ce qu'il fallait pour que nous puissions jouir du salut dans toute sa plénitude si nous persévérons dans le bon combat de la foi. C'est Dieu qui nous guérit de toutes nos maladies (Psaumes 103:3) alors nous pouvons combattre le bon combat en priant avec foi, en s'attendant à la manifestation de la guérison (Jacques 5:16).
Jésus n'a pas changé, il a porté sur lui les maladies durant son séjour terrestre en guérissant les gens de plusieurs manières, il continue aussi à guérir des gens après la Pentecôte, comme on peut le lire dans le reste du Nouveau Testament et il continue à le faire encore maintenant. C'est pourquoi on voit encore des guérisons au nom de Jésus, plusieurs ont même été filmées et peuvent être visionnées sur internet. Alors nous pouvons combattre le bon combat de la foi en demandant au Seigneur de prendre encore sur lui les infirmités et les maladies qui nous affligent.
Voici une parole des Écritures pour tout le monde concernant l'efficacité du combat de la foi contre la maladie.
Croyons que Dieu nous aime (Jean 3:16). Croyons que Dieu veut nous guérir (Matthieu 9:29), nous faire sortir de la pauvreté (Psaumes 113:7 De la poussière il relève le faible, du fumier il retire le pauvre, 8 pour les faire asseoir avec les grands, avec les grands de son peuple.), nous délivrer de l'oppression (Luc 13:11-17), nous voir vivre en paix (Jean 14:27, 1Timothée 2:1-4), dans la joie (Jean 15:11) en nous aimant les uns les autres (Jean 13:35). Croyons tout cela parce que Dieu est un bon Père qui désire de bonnes choses pour ses enfants (Matthieu 7:11) et le leur donne librement (Jacques 1:5)
Pour ceux qui veulent approfondir un peu plus, je vous offre une étude sur le mot "meurtrissures".
APPENDICE SUR LE MOT MEURTRISSURES
Qui est ce que Dieu a maltraité et a frappé de la tête aux pieds au point que leur corps était meurtri ?
C'était les juifs selon Esaïe au chapitre 1, le même Esaïe qui a prophétisé que le Messie allait être frappé et meurtri à leur place. C’est de cela que Pierre parle quand il dit que les meurtrissures de Jésus ont guérit les juifs. Les juifs qui croient en Jésus ne seront plus frappés et meurtris à cause de leur rébellion parce que Jésus l'a été à la place et qu’ils ne sont plus rebelles parce qu’ils ont maintenant placé leur foi en Jésus.
Voyons maintenant où le prophète Ésaïe parle aussi des meurtrissures à un autre endroit dans son livre, à part de Ésaïe 53:5, c'est dans le premier chapitre où il met en place les éléments qu'il va traiter dans son livre : la rébellion du peuple d'Israël. Il parle des meurtrissures (blessures, contusions et plaies vives) subies par le peuple parce qu'ils se sont détournés de Dieu.
Ésaïe 1:4 Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé de fautes, à la lignée des méchants, aux enfants corrompus! Ils ont abandonné l’Eternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël. Ils ont fait volte-face.
5 A quoi bon vous frapper encore? Vous multipliez vos révoltes. La tête entière est malade et tout le coeur est souffrant.
6 De la plante des pieds jusqu’à la tête, rien n’est en bon état: ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives qui n’ont été ni pansées, ni bandées, ni désinfectées.
Le mot grec traduit par "meurtrissures" dans 1Pierre 2:24 est employé seulement ici dans le Nouveau Testament, le mot hébreu correspondant, c'est "chabbuwrah" utilisé dans Esaïe 53:5 qu'il traduit est employé 6 fois dans l'Ancien Testament (Genèse 4:23, Exode 21:25, Psaumes 38:5, Proverbes 20:20, Esaïe 1:6, Esaïe 53:5). Dans chacun des cas, ce ne sont pas des blessures mortelles, elles décrivent des plaies sanguinolentes.
Genènse 4:23 Lémec dit à ses femmes: Ada et Tsilla, écoutez ma voix! Femmes de Lémec, écoutez ma parole! J’ai tué un homme pour ma blessure (petsa), et un jeune homme pour ma meurtrissure (chabbuwrah).
Proverbes 20:30 Les plaies (petsa) d’une blessure (chabbuwrah) sont un remède pour le méchant; De même les coups qui pénètrent jusqu’au fond des entrailles.
Psaumes 38:5 Mes plaies (chabbuwrah) sont infectes et purulentes, par l’effet de ma folie.
Esaïe 1:6 De la plante du pied jusqu’à la tête, rien n’est en bon état: ce ne sont que blessures, contusions (chabbuwrah) et plaies vives, qui n’ont été ni pansées, ni bandées, ni adoucies par l’huile.
En principe, les meurtrissures ne font pas mourir, elles ne sont pas portées pour causer la mort, ce sont des coups portés sur le corps qui causent des blessures qui saignent pour faire souffrir la personne. Toutefois dans l'espace de quelques heures, Jésus a subi tant de meurtrissures que cela a fini par causer sa mort. Avant de subir des meurtrissures en se faisant clouer les mains et les pieds et percer son côté, Jésus avait été meurtri à plusieurs reprises, la couronne d'épines qu'on lui a fait porter l'a meurtri, les coups de fouet l'ont aussi meurtri sans le faire mourir, les coups portés au visage aussi l'ont meurtri. Avant d'être mené à Golgotha, on l'avait frappé son visage à plusieurs reprises. Il a dû tendre l'autre joue souvent, d'abord devant les huissiers qui l'avaient amené devant le grand prêtre (Jean 18:22, Luc 22:63 et Marc 14:65), puis devant les soldats romains (Marc 15:19).
Jean 18:22 A ces mots, un des huissiers, qui se trouvait là, donna un soufflet à Jésus, en disant: Est-ce ainsi que tu réponds au souverain sacrificateur? 23 Jésus lui dit: Si j’ai mal parlé, fais voir ce que j’ai dit de mal; et si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?
Luc 22:63 Les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui, et le frappaient. 64 Ils lui voilèrent le visage, et ils l’interrogeaient, en disant: Devine qui t’a frappé.
Marc 14:65 Et quelques-uns se mirent à cracher sur lui, à lui voiler le visage et à le frapper à coups de poing, en lui disant: Devine! Et les serviteurs le reçurent en lui donnant des soufflets.
Marc 15:19 Et ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et, fléchissant les genoux, ils se prosternaient devant lui.
Esaïe le décrit comme Ésaïe 53:3 « un homme de douleur, habitué à la souffrance » c'est qu'Il a eu sa part de meurtrissures dans sa vie, pas seulement la dernière journée le menant à la croix, sinon il n'aurait pas été un HABITUÉ à la souffrance.
Cela laisse aussi penser que les meurtrissures subies par Jésus n'étaient pas seulement au niveau corporel mais aussi au niveau émotionnel par toutes les attaques de paroles blessantes que les incrédules lui lançaient comme des traits enflammés par le diable quand on le traitait de pécheur parce qu'il mangeait avec les pécheurs, d'ivrogne parce qu'il buvait avec eux, de démon parce qu'il chassait des démons, etc. Même ses disciples, il n'arrivait que difficilement à les supporter quand ils étaient incrédules.
Marc 9:19 Race incrédule, leur dit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous? jusques à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi.
A retenir
Pourquoi avoir accordé de l'attention au mot « meurtrissures » ?, pour montrer que ces blessures ne sont pas le résultat d'infirmité ni de maladies et que c'est une indication que les blessures de Jésus n'ont pas eu pour effet de guérir des maladies ou des infirmités qui n'ont pas rapport aux meurtrissures. On reste donc dans le registre des meurtrissures surtout physiques et émotionnelles pour Jésus et dans notre cas, des meurtrissures spirituelles (convoitise, rébellion, incrédulité) qui ont fait de tout temps la guerre aux âmes humaines, comme on a lu dans Ésaïe 1:4-6. C'est de ce genre de meurtrissures que nous avons été guéris à notre conversion par les meurtrissures de Jésus.
Compteur installé le 15 mars 2020
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