L'homme de Piltdown
Comme cet homme n'existe pas, j'ai mis ma photo, car moi j'existe pour vrai !
L’Evolutionnisme : Un Feuilleton de Canulars – :
L'homme de Piltdown : une
mâchoire d'orang-outan et un crâne humain
En 1912, un docteur bien connu, et également paléoanthropologue amateur du nom de Charles Dawson
affirma avoir trouvé un os de mâchoire et un fragment crânien dans une
fosse à Piltdown, en Angleterre. Même si ledit os de mâchoire
ressemblait plus à celui d'un singe, les dents et le crâne, en
revanche, ressemblaient à ceux d'un homme. Ces spécimens ont été
étiquetés "l'Homme de Piltdown".
En 1916, Dawson meurt. Mais il réservait une surprise posthume. Au début de 1917 Smith Woodward,
conservateur du département d'histoire naturelle au British Museum,
annonce en effet que Dawson avait découvert en 1915, à trois kilomètres
de la carrière de Piltdown, deux nouveaux fragments de crâne humain et
une dent de singe usée comme une dent humaine, soit exactement la même
combinaison que la première fois.
Ce deuxième homme de Piltdown
contribua à convaincre la majorité des savants américains et à semer le
doute dans l'esprit de la plupart des Français.
"Il
était possible que les os d'un humain et ceux d'un singe aient abouti
une fois dans une même sablière, mais la deuxième conjugaison,
identique, d'une voûte crânienne et d'une mâchoire de singe prouvait à
n'en pas douter que leur possesseur n'était qu'une seule et même
créature, malgré l'incongruité anatomique apparente". L'homme de
Piltdown, avec son crâne d'homme et sa mâchoire de singe faisait une
entrée fracassante dans les traités de paléontologie.
Prétendument
vielles de 500.000 ans, les restes de l’homme de Piltdown furent
rapidement popularisés par les spécialistes anglais et ces parties ont
été présentées dans divers musées comme une preuve irréfutable de
l'évolution humaine. Pendant plus de 40 années, plusieurs articles
scientifiques ont été rédigés sur "l'Homme de Piltdown", une multitude
d'interprétations et de dessins ont été effectués, et le fossile a été
présenté comme une très importante preuve de l'évolution humaine. Pas
moins de 500 thèses de doctorat ont été rédigées sur ce sujet.
Alors qu'il visitait le British Museum en 1921, le célèbre paléoanthropologue américain Henry Fairfield Osborn
a déclaré : « … On doit nous rappeler encore et encore que la nature
regorge de paradoxes » et a proclamé l'homme de Piltdown comme « une
découverte d'une importance transcendantale pour la préhistoire de
l'homme ».
En 1949, Kenneth Oakley du département de
paléontologie au sein du British Museum, a tenté d'utiliser le "test de
fluorine", un nouveau test servant à déterminer la date de certains
anciens fossiles. Un essai a été alors effectué sur "l'Homme de
Piltdown". Le résultat était extraordinaire. Le test a révélé que l'os
de la mâchoire ne contenait pas de fluorine, ce qui indique qu'il n'est
resté enterré que pendant quelques années. Le crâne, qui ne contenait
qu'une quantité réduite de fluorine, n'était vieux que de quelques
milliers d'années.
On a déterminé également que les dents de la
mâchoire appartenant à un orang-outan avait été usées de manière
artificielle et que les outils "primitifs" découverts auprès des
fossiles n'étaient en fait que de simples imitations aiguisées grâce à
des instruments en acier. Dans l'analyse détaillée effectuée par Joseph
Weiner, cette manipulation a été rendue publique en 1953. Le crâne appartenait à un homme de 500 ans et l'os mandibulaire était celui d'un singe qui venait de décéder !!!
Les dents avaient été ainsi arrangées et fixées sur la mâchoire et les
surfaces molaires avaient été limées pour ressembler à celles d'un
homme. Ensuite, toutes ces pièces avaient été oxydées à l'aide du
dichromate de potassium pour leur conférer un aspect vieux. Or, les
tâches ont fini par disparaître une fois trempées dans de l'acide.
Sir
Wilfred Le Gros Clark, un des membres de l'équipe qui a dévoilé la
supercherie, ne pouvait pas cacher sa surprise au vu de cette situation
et a déclaré : « Les preuves
d'une abrasion artificielle ont tout de suite sauté aux yeux. En effet,
elles étaient tellement flagrantes que l'on peut se demander à juste
titre pourquoi ne les avait-on pas découvertes plus tôt ? » Une
fois la supercherie découverte, "l'Homme de Piltdown" a été prestement
enlevé du British Museum où il avait été exposé pendant plus de 40
années.
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