Le but n'est pas de devenir maigre, mais bien de se maîtriser, signe que le Saint-Esprit nous remplit. La plénitude de l'Esprit ne décevra jamais, mais la minceur désirée peut ne jamais être au rendez-vous ou vous voir maigrir tellement lentement que cela peut vous décourager, tandis que si vous chercher la maîtrise de soi pour ce qu'elle est, le fruit de l'Esprit, d'une communion avec Dieu, vous ne serez pas déçus, vous aurez tout pleinement en Jésus.
Voici un texte de William Backus sur la maîtrise de soi.
Rien de tel pour détruire tout élan de volonté que d'être persuadé de ne jamais pouvoir accomplir ses aspirations.
Un tel état d'esprit empêche toute tentative des uns et brise l'enthousiasme des autres dès le premier échec. C'est à cause de tels
raisonnements erronés que vous restez gros, que vous reprenez un dernier verre ou que vous cédez à une nouvelle cigarette.
«Si seulement je pouvais maigrir ou cesser de boire» est une manière détournée de dire: «J'aimerais bien mais je ne peux pas.» Or dire «Je ne peux pas» est un non sens. Ce que vous considérez comme impossible est en réalité possible. Croyez-le simplement!
Bannissez désormais de votre dialogue intérieur ces mots destructeurs «si seulement je pouvais» pour les remplacer par cette phrase pleine de foi: «Je peux me maîtriser car je compte sur la puissance de Dieu.»
Aucune circonstance, aussi difficile soit-elle, n'excuse l'excès de tabac, d'alcool, de nourriture ou de drogue. De nombreuses personnes parviennent à supporter de grandes difficultés familiales ou professionnelles sans recourir à ces ersatz de réconfort.
Ceux qui renoncent à lutter contre leurs tendances néfastes excusent leur passivité par quelques autres fausses convictions
1° Il doit exister un moyen facile de dominer mes envies. Tant que je ne l'ai pas trouvé, je ne vais pas me fatiguer à lutter contre ma mauvaise habitude.
2° J'ai échoué à me maîtriser en succombant à la tentation. C'est bien la preuve que j'en suis incapable; autant tout oublier et reprendre mes anciennes habitudes.
3° Si je m'insulte moi-même à chaque faux pas, cela réduira mes échecs.
Certaines personnes pensent que se traiter de tous les noms est une punition efficace en vue de cesser leurs excès. Ces insultes de font que confirmer et aggraver l'image négative de soi. Justifiant déjà leur prochain échec, ces personnes entrent dans un cercle vicieux où leur mauvaise image de soi les incitent à faire des excès, ce qui confirme ce qu'elles pensent d'elles-mêmes.
4° Pour être heureux, je dois profiter de la vie. Je ne vis qu'une fois, n'est-ce pas? Rien ne sert de m'imposer des contraintes. Satisfaire mes envies, voilà le passeport pour une vie réussie!
5° Il est préférable de ne pas penser aux conséquences indésirables ou destructrices de mes excès. Inutile de songer à l'avenir, peut-être n'y en aura-t-il pas. Mieux vaut donc ne pas être obsédé par mon excès.
6° Il est injuste de devoir sans cesse se contrôler alors que d'autres font comme bon leur semble.
7° Ça rien donné depuis 3 jours. Autant arrêter, ça pas de sens de travailler à quelque chose voué à l'échec.
8° Je me suis maîtrisé toute la semaine, je mérite une petite récompense. Je me suis tant privé que j'ai droit à un peu de plaisir. Allez! ce soir, je m'autorise un excès.
9° J'ai eu une semaine épouvantable aussi vais-je me faire plaisir et arrêter de me maîtriser, juste pour ce soir. Personne ne supporterait ce que j'ai enduré! Qui me blâmerait pour ce petit écart?
10° Je me sens si stressé! Un petit écart ne peut que me faire du bien et me détendre.
11° J'ai besoin de cela. Je vais mourir si je ne consomme pas. Nier mes besoins ou mes désirs, c'est aller à l'encontre de ma personnalité. J'ai donc le droit de consommer.
12° Je me déteste! Je suis et je resterai toujours gros, laid, nul et complexé. Pourquoi cesser mes mauvaises habitudes
puisque cela ne changera rien. Un incapable comme moi ne peut qu'échouer.
13° Personne ne s'occupe de moi. Mes progrès ou mes échecs n'intéressent que moi; à quoi bon tant d'efforts? Je vais me goinfrer puisque ça n'a d'importance pour personne!
Ce sont de tels faux raisonnements qui sont à l'origine de nos habitudes les plus tenaces. C'est pourquoi il est essentiel de démasquer ces idées pernicieuses qui se cachent derrière nos attitudes, nos excès ou nos faiblesses. Une fois mises en lumière, votre travail consistera à les remplacer par la vérité afin de changer véritablement votre comportement.
Changer ses mauvaises habitudes
Comment vous récompenser
La recherche en psychologie a découvert des principes suffisamment fiables pour être appelés «lois». L'une d'elles mentionne que si un comportement est immédiatement récompensé la probabilité que ce comportement se reproduise, augmente. En effet, l'attente d'une récompense motive ou modifie nos attitudes. Dieu lui-même promet des récompenses au croyant. Dans le Sermon sur la montagne par exemple Jésus promet à
ses disciples que Dieu les consolera, aura pitié d'eux, les appellera ses fils et leur donnera la terre en héritage.
La récompense est un encouragement à la persévérance car elle atteste d'un succès dans l'objectif que vous vous êtes fixé. Elle obéit à certaines lois:
1° Choisir une récompense qui en soit véritablement une pour vous (livre, disque, voyage, sucrerie, pause-café, activité sportive, etc.).
2° Se récompenser à chacun de vos progrès.
3° S'accorder des récompenses immédiates. Si vous attendez des mois ou des années vous ne serez guère motivé à progresser.
4° Se récompenser uniquement lorsque l'on a réussi à tenu ses engagements personnels.
5° Changer les modalités du programme si elles ne produisent plus l'effet souhaité ou si elles engendrent des conséquences négatives inattendues.
6° Noter dans votre journal les résultats positifs ou négatifs obtenus en vous récompensant.
La punition
Elle est aussi un moyen thérapeutique. Qu'elle soit naturelle ou infligée, elle permet d'apprendre certaines leçons. Pensez par exemple à la douleur ressentie après avoir touché une source de chaleur intense ou après avoir perturbé une guêpe endormie ou encore à la fessée reçue pour nos jeux cruels d'enfants. Dieu l'a lui-même souvent utilisée pour réprimander son peuple et il la préconise aussi aux parents face à leurs enfants.
Vous pouvez vous punir en utilisant un châtiment qui vous aide à réellement perdre vos mauvaises habitudes: vous priver de quelque chose auquel vous tenez particulièrement, vous obliger à vous lever ½ heure plus tôt ou vous contraindre à vous excuser publiquement et à réparer vos fautes.
Priez sans cesse
Avec le soutien divin nos efforts humains portent des fruits véritables et durables.
Prier, c'est déjà croire en cette promesse que Dieu répond à quiconque désire vivre selon sa volonté.
Priez régulièrement au cours de votre programme. Demandez à Dieu qu'il vous montre ce qui vous empêche de progresser et quelles sont les pensées erronées de votre dialogue intérieur. Demandez-lui que sa vérité vous inspire de nouvelles et inébranlables convictions.
Enfin lorsque vous aurez appris à maîtriser vos excès, vos pulsions, vos habitudes, remerciez Dieu. Sans vous décourager de vos chutes et de vos échecs, pensez plutôt à cette liberté qu'il veut pour vous et qu'il va vous aider à acquérir, selon la promesse qu'il vous a faite: «Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres».
- WILLIAM BACKUS extraits de «CHANGER POUR MIEUX VIVRE» La maîtrise de soi - un point de vue biblique
La maîtrise de soi
L'un des grands problèmes de notre époque est l'insuffisance de maîtrise de nos impulsions ou, en d'autres termes, le manque de volonté et de discipline personnelle. On trouve en permanence dans la liste des dix meilleures ventes des libraires un ou plusieurs livres consacrés à des régimes alimentaires. Pourquoi des livres qui proposent des méthodes requérant le contrôle de soi sont-ils si demandés ? L'homme et la femme modernes semblent incapables de résister à leurs incitations internes. Saliver à la vue d'un biscuit conduit irrésistiblement à le manger.
Cependant le problème ne se limite pas à la nourriture. Des chrétiens cèdent à leurs appétits charnels et jettent un petit coup d'oeil dans Playboy tandis qu'ils attendent leur tour chez le coiffeur. (...)
Nous sommes poussés par les courants puissants de nos désirs. Pourtant, Paul nous rappelle que nous ne vivons plus dans la concupiscence de la chair et les désirs de l'esprit ; nous étions morts et avons été rendus à la vie, animés par sa puissance et rendus capables de vivre dans l'obéissance (Ep.2:1-10). Comment se fait-il que, pour un si grand nombre, ce soit plus une formule de rhétorique qu'une réalité ?
Je suis convaincu que l'un des principaux coupables de ce manque de maîtrise de soi est l'insistance avec laquelle la culture ambiante répète qu'il est souhaitable d'exprimer notre moi. Nos valeurs tournent autour d'idéaux tels que la franchise, l'authenticité, la transparence, la revendication, l'accomplissement et la sincérité. Et nous avons tendance à considérer comme dépassées des notions comme le don de soi, la discipline personnelle, l'amour dans l'abnégation, l'obéissance et la volonté persévérante.
Comme notre énergie est davantage orientée vers l'expression que vers la restriction, nous subissons la lente et constante érosion de notre capacité de nous engager avec efficacité dans toute voie contraire à nos impulsions. (...)
Le paradoxe du christianisme est que l'accomplissement de soi s'obtient par l'abnégation de soi. (...) La morale biblique insiste sur le fait que l'épanouissement s'obtient par l'obéissance - laquelle est parfois pénible.
- Larry Crabb, citation tirée de son livre "L'encouragement". La version originale anglaise date de 1984